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Nous avons vu les chapitres de ce travail qui sont: premièrement la période napoléonienne et le déclin de l'Empire et deuxièmement les restaurations des Bourbons (1814-15). Cette période historique de l'Europe démontre l'incompatibilité entre un régime élevant une idéologie égalitariste en tant que credo et une politique autoritaire et conquérante.
A première vue, la contradiction de ces deux éléments est évidente. On ne peut proclamer la liberté et l'égalité de tous en frappant simultanément de coups de bâton toute personne s'opposant à nos idées. La rupture future d'un tel régime semble inévitable. En ce sens, on peut affirmer que le régime napoléonien a connu le même sort que l'Union soviétique à la fin du XXe siècle.
De plus, cette époque met en garde les peuples contre la montée de sauveur providentiel promettant un grandiose avenir en échange de leur liberté démocratique. Fascinés par la puissance et la mégalomanie conquérante, ces chefs oublient rapidement les promesses faites à leurs populations et mènent inexorablement leurs pays respectifs vers des catastrophes résultant de leur soif de domination. Le pire cas, sans aucun doute, fut celui d'Adolf Hitler en Allemagne dans les années 30 et 40 du XXe siècle.
Enfin, il est étonnant de souligner comment les principes révolutionnaires évoqués en théorie par le régime de Napoléon ont été repris par ses adversaires et successeurs, c'est-à-dire Talleyrand et les Bourbons. Même les alliés, la Russie, l'Espagne et l'Angleterre s'engageaient pas à pas à cette époque vers des réformes libéralisantes.
Entre autres, Talleyrand était un ancien collègue de Napoléon et les influences libérales de sa pensée étaient claires. Devant les inepties politiques de son ancien chef de gouvernement, il décida de choisir une autre voie pour atteindre la libéralisation de la société française en devenant, au déclin de l'Empire, un allié objectif des Bourbons, adeptes du royalisme.
Mais les Bourbons, en raison de la pression des alliés qui désiraient étouffer les ardeurs révolutionnaires en libéralisant quelque peu les moeurs politiques françaises, durent accepter des compromis politiques.
Cependant, il semblerait exister une contradiction entre certains historiens sur cette dernière affirmation. D'un côté, on affirme qu'il y aurait eu une montée du conservatisme, mais de l'autre, on maintien que cette époque accéléra la libéralisation politique et économique de l'Europe. Mais, ici, ce traité historique ne se portera pas juge d'un tel conflit d'interprétation.
Malgré tout, ce qui paraissait être un recul au niveau du progrès social se traduisait finalement par une avancée démocratique, parfois timide certes, mais présente.
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