Discussions de vol libre au Québec

1 juin 1997 au 20 août 2000

Archivées par le Front de Libération aérienne du Québec


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Date: 09 février 1999

De: DucK KcuD (110)

Sujet: F - l a c (3)

Certains pourront contesté naturellement la distance de 25 milles pour traverser le LaC St-François, la longueur totale de celui-ci étant plutôt d'environ 27 Km. Je ne tiens à aucun record en ce sens car je suis convaincu que le LaC St-Jean a connu ben mieux. Pour patiner un peu, là-là, la quantité exprimée en milles est une approximation de la glisse de mes skis. En effet, le trajet ne pouvait se faire en ligne droite car le vent de dos n'est pas supportable en cerf-volant : dès que l'on approche la vitesse du vent à cette allure, le cerf-volant se dégonfle par manque de pression. Il faut donc prendre une autre allure, soit le largue et paradoxalement louvoyer pour descendre le vent. Cela fait que la distance réellement parcourue est ainsi gonflée par ce zig-zag. Je m'excuse de ce malentendu et j'espère que vous aurez retenu d'autres aspects plus intéressants de mon récit, dont la joie et l'intensité de faire voler un objet avec le vent et que cela se fait avec une concentration de chaque instant propre au vol libre.

Ce défi de navigation m'a rapproché d'un autre rêve qui me reste à réaliser : celui d'atterrir chez moi dans une montagne de l'autre côté de ce LaC. Or les forêts du Parc Provincial et les lacs y font obstacle, l'été. Mais justement, un Lac gelé n'est plus le même obstacle à la sécurité. S'il y a beaucoup de neige, la récupération en skidoo est possible mais très génante pour un puriste comme moi. Il existe donc des fenêtres magiques à saisir au bon moment, d'autant plus que La Montagne Sacrée Adstock est à proximité. Une bonne direction de vent et une surface du Lac comme actuellement sont des atouts qui entretiennent mon rêve. Les provisions d'Érabière ( www.minfo.net/FLaQ/erabier.htm ) sont à la baisse en hiver et la saison des sucres est fortement espérée pour rétablir les stocks. J'en réserve cependant une pour le ou la FLaQuiste qui viendrait me visiter par la voie des airs, en libre.


Date: 09 février 1999

De: Andre L Guindon (2)

Sujet: Reflextions sur le vol libre (2)

Réflexions sur une année et demie de vol libre

La saison de vol 1999 n'est pas réellement entamée pour la grande majorité

d'entre nous. C'est un temps propice aux réflexions et j'en profite pour

porter un regard bien personnel sur l'évolution du vol libre au cours des

derniers 18 mois, période qui, à bien des points de vue, en fut une de

grand cru.

Commençons par un incontournable. Comme je suis membre du Club De Vol

Libre Yamaska, c'est avec un petit velours que je me remémore cette

première année et demie où le club est propriétaire de son atterrissage.

Et que de progrès depuis l'achat !

D'abord la reconnaissance officielle de la pratique du vol libre par la

municipalité de la paroisse de St-Pie. Pas moins de deux règlements

municipaux ont dû être modifiés pour permettre la pratique de notre sport

sans contrevenir aux règlements. Ensuite ce fut au tour de la municipalité

régionale de comté (la MRC) les Maskoutains d'adopter, après un examen de

conformité au schéma d'aménagement, les deux règlements. Un exercice qui

s'est échelonné sur plusieurs mois pour aboutir à, et je cite : "… les

usages suivants sont permis… la pratique du vol libre … un bâtiment peut

être utilisé pour l'entreposage des équipements utilisés pour l'activité".

Il faut ensuite mentionner l'aménagement de la propriété :

- La mise en état d'un immense terrain d'atterrissage sécuritaire, bien

dégagé et facilement accessible de tous les décollages ;

- L'aménagement d'un local pour l'entreposage des ailes ;

- L'installation de l'eau courante au local et à l'atterrissage (une petite

gorgée d'eau après un long vol avant de démonter son aile … un chausson

avec ça ?);

- L'électricité au local ;

- Le téléphone au local ;

Ajoutez à cela tout le potentiel ''récréo-touristique'' associé au nouveau

zonage des terrains au pied de la montagne et vous avez en place tous les

ingrédients pour une saison de rêve en 1999 … ainsi qu'en 2000, 2001, …

Car il faut voir les choses en face. La pratique du vol libre n'est pas un

droit garanti par la constitution mais un privilège consenti par les

propriétaires des terrains. Vous vous entendez peut-être très bien avec

vos propriétaires actuels, mais l'histoire prouve que les choses peuvent

changer très rapidement. Et ce phénomène n'est pas unique au Québec ! Je

voyais récemment dans la revue de l'Association américaine de vol libre que

le site de Sylmar en Californie, site qui depuis 28 ans est l'un des plus

populaires des États Unis, est menacé. L'article se terminait par un cri

du cœur : "Votre site pourrait être le prochain ".

Le meilleur moyen de s'assurer que nous pourrons pratiquer notre sport en

1999, en 2000, dans cinq ans, dans quinze ans, dans … c'est d'être

propriétaire.

Le meilleur moyen de s'assurer que notre sport pourra attirer, puis garder,

de plus en plus d'adeptes, c'est d'abord de préserver les sites que nous

avons. Et la meilleure façon de faire ça, c'est d'en être propriétaire.

Je dois avouer que je ne suis pas peu fier d'être membre d'un club qui a

une vision à long terme du développement du sport. Être membre d'un tel

club, c'est aussi ma façon de contribuer à l'évolution du vol libre, sport

qui est beaucoup plus qu'un loisir pour moi … et pour beaucoup d'entre

nous.

André L. Guindon


Front de Libération aérienne du Québec