Discussions de vol libre au Québec

1 juin 1997 au 20 août 2000

Archivées par le Front de Libération aérienne du Québec


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Date: 11 décembre 1999

De: François_Véronneau (28)

Sujet: L'un de mes plus beaux... (2)

Comme le Duck le disait si bien, il est grand temps de partager ces

quelques beaux vols que l'on a faits durant la saison 1999-2000. En tout

cas moi j'en ai un beau à vous raconter, le voici annexé, il s'intitule:

LE TRIANGLE JOUISSIF

Triangle d'amour...pour toujours! Triangle annoncé...pas

toujours aussi assuré...

Un premier mai idéal. Il n'y a pas vent, le calme plat, et la Montérégie

ressemble à un désert. Cela fait je ne sais combien de temps qu'il n'a pas

plu, et la fonte des neiges ici devient d'année en année un luxe que l'on

ne peut plus se payer. Je ne me plaindrai pas... C'est sec mes amis comme

on ne peut l'espérer. On peut déjà à 10:30 AM apercevoir entre Yamaska et

Rougemont, le bal des sorcières (dust devils) qui ponctue la vallée de

colonnes de poussière qui montent droit dans les airs, et se dispersent là

où seul celui (celle) qui s'élève peut en apprécier la densité. Déjà, sur

le terrain de remorquage on peut voir la tête haute des "coqs" et les yeux

clairs et avides des chasseurs de thermique. Les ailes poussent comme des

champignons sur le gazon frais coupé de Monsieur Démarais, et au milieu de

cette cohue, Dieu le bénisse, le moteur d'Éric qui nous permettra d'aller

toucher l'éther.

L'atmosphère est fébrile et les esprits s'échauffent. Pendant qu'Éric fait

son vol de reconnaissance, les parapentes nous passent déjà au dessus de la

tête (Bruno Allard) à 5000 pieds. C'est fatigant ça! Je croise Chico près

de son aile, on se jette d'abord un regard qui en dit long, puis on met de

côté le machisme latent de la portion mâle de nos cellules, pour oser

discuter du but de la journée. On fait pas ça souvent, croyez-moi, mais on

devrait peut-être mettre ça au programme pour la saison prochaine. Se

donner un but, quel qu'il soit, ça motive et ça force à se dépasser. Bon,

je lui propose le triangle Yamaska-Rougemont-St-Hilaire-Yamaska. Mais lui,

au lieu d'acquiescer, il me relance l'animal, avec

Yamaska-Rougemont-St-Grégoire-Yamaska, du jamais fait qu'il dit! Il a

raison car de plus, le vol se ferait théoriquement en zone légale à 100%.

Éric sitôt revenu de son réchauffement annonce les couleurs du jours:

conditions extrêmes pour le vol remorqué. Cela veut dire attache ta tuque

ti-gars, ça va brasser en arrière du moulin à gazon. Le pouls s'accélère,

Normand Cataford décolle et se largue à 2000. Ça tient avec Norm, c'est

certain. La tension est indescriptible. Partons-nous à la guerre? On le

croirait presque à la vue de Normand Michaud, torse nu et T-shirt enroulé

autour de la tête, qui monte religieusement son Topless en scandant

momentanément des incantations que lui seul peut comprendre... Je fais les

vérifications d'usage, tout est fin prêt. Je place ensuite mon aile dans

le chariot (buggy). Je dis mon aile mais c'est le HP AT de Robert Fortin

qu'il m'a si gracieusement prêtée, car je n'ai pas encore reçu mon Topless

La Mouette commandé en janvier, mais ça, c'est le sujet d'un autre

article...

Je décolle et me largue à 1500 pieds au dessus du triangle de sable des

carrières, dans un thermique déjà violent que j'enroule avec avidité.

J'arrive bientôt à 5,400 au dessus de St-Paul avec Normand Cataford dans

mon circuit, tandis que les pilotes alignés sur le décollage du club

Yamaska attendent toujours le signe des Dieux. Je pars tout de suite en

direction de Rougemont, en visant les colonnes de poussière qui, telles des

feux à éteindre, me marquent la route. J'atteint 6,400 à mi-chemin de

Rougemont, dans "un nuage de fumées roses et d'étincelles". C'est partis,

je suis gonflé à bloc..., enfin le paradis! Je me sens comme à 3 heures du

matin , après avoir été pisser et que je parviens à réintégrer un rêve

heureux. Vous dites pas, le chanceux! J'ai pensé au vol tout l'hiver. Je

suis gorgé de l'air et du bonheur d'arriver enfin, là où j'ai toujours

envie d'être.

Arrivé à la croix au dessus de Rougemont à environ 4000, je chasse

agressivement la thermette durant plus de 30 minutes, juste le temps d'être

invité au bal des buses à queue rousse qui se déroule du côté nord-est de

la montagne. Elles m'indiquent gratuitement (c'est rare aujourd'hui) la

voie des 6,000 et plus qui m'amènera en transition vers le petit mamelon

parfait qu'est le mont St-Grégoire, là où j'ai déjà décollé avec un Muller

Kite par vent de dos, 25 ans auparavant!!!! Passons... Chemin faisant, je

profite de plusieurs de ces tourbillons de poussière qui s'élèvent,

toujours bien droits, durant toute cette transition qui m'apparaît

interminable. Me voilà maintenant arrivé au dessus de St-Grégoire, jolie

petit téton rocheux, avec 3000 pieds dans le portefeuille et plus grand

chose dans les bras. Je m'agite, je regarde ces indices qui doivent me

donner des ailes, je me met au vent (y'en a presque pas!) du crâne dénudé

de St-Grégoire, rien, mais je me maintient à 2900-3000, je vais au dessus

des terre noires, rien! Il y a un petit feu de branches qui m'invite en

dernier recours, mais il ne génère que ce qu'il me faut pour sacrer mon

camp à 2000 pieds, vers Sainte-Marie-de-Monnoir où je ferai mon plouc si

rien n'arrive entre temps. Je ne sais pourquoi mais le temps durant ce

genre de vol s'écoule comme par magie, il est déjà 17:00 heures et je vois

Rougemont un peu en dehors de ma portée, sur ma gauche. J'ai mon terrain

d'atterrissage en vue, mon harnais est dézippé, puis, ...attendez...

bip....bip... et rebip! Je suis à 400 pieds et ça pompe quand même un peu.

Rien à perdre de tenter le tout pour le tout, de toute manière, il y a des

champs partout. J'arrive à gagner 500 pieds dans une lutte éperdue pour

rester au coeur de mon sauveur. Mais ça meurt subitement... l'ai-je

perdu...ça se peut..., le con! Droit devant, je passerai à droite de

St-Césaire si ca tient, mais ça tiendra pas..., y faut qu'ça passe, ...je

suis vanné autant dans la tête que dans les bras.

-Repars l'ordinateur de bord mon gars, sinon, c'est la fin du paradis...

Là c'est dur, combattre, s'accrocher à tout et même à rien, garder le cap,

visualiser déjà la victoire, créer son propre thermique à la limite, mais

rester... J'aperçois comme par miracle un grand feu salvateur au pied du

versant sud-ouest de Rougemont, et au dessus, un nuage de fumée noire qui

s'élève dans un écran ectoplasmique qui m'invite:

"ÇÇÇa pu... mais ÇÇÇa monte".

Cette entité presque virtuelle dérive lentement, dans un axe convergent

avec ma course.

-Que-cé qui se passe là?

-Arrêtes de t'évader et penses au vol, reviens dans les airs, c'est le

dernier convoi qui peut te ramener au bercail, ça passe ou ça casse...

qu'elle me dit la voie de mon ordinateur de bord, qui semble bel et bien

décidée à me ramener à bon port.

Je suis encore loin du nuage noir que, ... oui, ..., ça y est, ..., ça

monte, ..., encore, ..., et ça mord ferme cette fois-ci, lâches-moi pas

Marguerite (j'invoque toujours Marguerite-Bourgeoys quand j'ai besoin de

son support, je ne sais pas pourquoi, c'est une vieille histoire de hasard

et de réussite) j'atteint 4,000, puis 5,000 et 6,000 à nouveau. J'aspire

profondément ma "puff" de boucane, pas si pire à 6000 avec dans la mire et

facilement à ma portée le club de remorqué et la montagne Yamaska, je tend

la géométrie variable de peine et de misère (le HP AT possède un levier à

droite du trapèze), je serre mes poings l'un contre l'autre sur le centre

de ma barre et je campe ma tête entre mes deux bras, ...profilé,

...profilé, ça doit glisser, sans effort que je me dis. Je vois défiler le

sol pendant que la montagne se rapproche, je survole désormais à 2,900

pieds le Club Air Loisir, j'ai le coeur gros en faisant un dernier circuit

à la montagne histoire de boucler la boucle. J'amorce ma finale pleine

d'allégresse en tirant cette barre qui donne un sens à mon existence... de

pilote. Le cassé final, l'affaissement momentané, et un cri qui ne vient

plus.

Ccc'est pour ça que je suis né!

François Véronneau

Premier mai 1999

Triangle bouclé entre les monts Yamaska-Rougemont-St-Grégoire-Yamaska

Durée du vol: 3 heures

Altitude maximum: 6400 pieds

Plus basse récupération à 400 pieds au dessus de Ste-Marie-de-Monnoir


Date: 11 décembre 1999

De: eric paquette (24)

Sujet: L'un de mes plus beaux... (2)

En trois mots! ca donne le gout de voller !!

>From: François Véronneau <fverono@GLOBETROTTER.QC.CA>

>Reply-To: Vol libre au Quebec <VOL-LIBRE@LISTES.ULAVAL.CA>

>To: VOL-LIBRE@LISTES.ULAVAL.CA

>Subject: L'un de mes plus beaux...

>Date: Sat, 11 Dec 1999 12:17:28 -0500

>

>Comme le Duck le disait si bien, il est grand temps de partager ces

>quelques beaux vols que l'on a faits durant la saison 1999-2000. En tout

>cas moi j'en ai un beau à vous raconter, le voici annexé, il s'intitule:

>

>LE TRIANGLE JOUISSIF

>

>Triangle d'amour...pour toujours! Triangle annoncé...pas

>toujours aussi assuré...

>

>Un premier mai idéal. Il n'y a pas vent, le calme plat, et la Montérégie

>ressemble à un désert. Cela fait je ne sais combien de temps qu'il n'a pas

>plu, et la fonte des neiges ici devient d'année en année un luxe que l'on

>ne peut plus se payer. Je ne me plaindrai pas... C'est sec mes amis comme

>on ne peut l'espérer. On peut déjà à 10:30 AM apercevoir entre Yamaska et

>Rougemont, le bal des sorcières (dust devils) qui ponctue la vallée de

>colonnes de poussière qui montent droit dans les airs, et se dispersent là

>où seul celui (celle) qui s'élève peut en apprécier la densité. Déjà, sur

>le terrain de remorquage on peut voir la tête haute des "coqs" et les yeux

>clairs et avides des chasseurs de thermique. Les ailes poussent comme des

>champignons sur le gazon frais coupé de Monsieur Démarais, et au milieu de

>cette cohue, Dieu le bénisse, le moteur d'Éric qui nous permettra d'aller

>toucher l'éther.

>

>L'atmosphère est fébrile et les esprits s'échauffent. Pendant qu'Éric fait

>son vol de reconnaissance, les parapentes nous passent déjà au dessus de la

>tête (Bruno Allard) à 5000 pieds. C'est fatigant ça! Je croise Chico près

>de son aile, on se jette d'abord un regard qui en dit long, puis on met de

>côté le machisme latent de la portion mâle de nos cellules, pour oser

>discuter du but de la journée. On fait pas ça souvent, croyez-moi, mais on

>devrait peut-être mettre ça au programme pour la saison prochaine. Se

>donner un but, quel qu'il soit, ça motive et ça force à se dépasser. Bon,

>je lui propose le triangle Yamaska-Rougemont-St-Hilaire-Yamaska. Mais lui,

>au lieu d'acquiescer, il me relance l'animal, avec

>Yamaska-Rougemont-St-Grégoire-Yamaska, du jamais fait qu'il dit! Il a

>raison car de plus, le vol se ferait théoriquement en zone légale à 100%.

>

>Éric sitôt revenu de son réchauffement annonce les couleurs du jours:

>conditions extrêmes pour le vol remorqué. Cela veut dire attache ta tuque

>ti-gars, ça va brasser en arrière du moulin à gazon. Le pouls s'accélère,

>Normand Cataford décolle et se largue à 2000. Ça tient avec Norm, c'est

>certain. La tension est indescriptible. Partons-nous à la guerre? On le

>croirait presque à la vue de Normand Michaud, torse nu et T-shirt enroulé

>autour de la tête, qui monte religieusement son Topless en scandant

>momentanément des incantations que lui seul peut comprendre... Je fais les

>vérifications d'usage, tout est fin prêt. Je place ensuite mon aile dans

>le chariot (buggy). Je dis mon aile mais c'est le HP AT de Robert Fortin

>qu'il m'a si gracieusement prêtée, car je n'ai pas encore reçu mon Topless

>La Mouette commandé en janvier, mais ça, c'est le sujet d'un autre

>article...

>

>Je décolle et me largue à 1500 pieds au dessus du triangle de sable des

>carrières, dans un thermique déjà violent que j'enroule avec avidité.

>J'arrive bientôt à 5,400 au dessus de St-Paul avec Normand Cataford dans

>mon circuit, tandis que les pilotes alignés sur le décollage du club

>Yamaska attendent toujours le signe des Dieux. Je pars tout de suite en

>direction de Rougemont, en visant les colonnes de poussière qui, telles des

>feux à éteindre, me marquent la route. J'atteint 6,400 à mi-chemin de

>Rougemont, dans "un nuage de fumées roses et d'étincelles". C'est partis,

>je suis gonflé à bloc..., enfin le paradis! Je me sens comme à 3 heures du

>matin , après avoir été pisser et que je parviens à réintégrer un rêve

>heureux. Vous dites pas, le chanceux! J'ai pensé au vol tout l'hiver. Je

>suis gorgé de l'air et du bonheur d'arriver enfin, là où j'ai toujours

>envie d'être.

>

>Arrivé à la croix au dessus de Rougemont à environ 4000, je chasse

>agressivement la thermette durant plus de 30 minutes, juste le temps d'être

>invité au bal des buses à queue rousse qui se déroule du côté nord-est de

>la montagne. Elles m'indiquent gratuitement (c'est rare aujourd'hui) la

>voie des 6,000 et plus qui m'amènera en transition vers le petit mamelon

>parfait qu'est le mont St-Grégoire, là où j'ai déjà décollé avec un Muller

>Kite par vent de dos, 25 ans auparavant!!!! Passons... Chemin faisant, je

>profite de plusieurs de ces tourbillons de poussière qui s'élèvent,

>toujours bien droits, durant toute cette transition qui m'apparaît

>interminable. Me voilà maintenant arrivé au dessus de St-Grégoire, jolie

>petit téton rocheux, avec 3000 pieds dans le portefeuille et plus grand

>chose dans les bras. Je m'agite, je regarde ces indices qui doivent me

>donner des ailes, je me met au vent (y'en a presque pas!) du crâne dénudé

>de St-Grégoire, rien, mais je me maintient à 2900-3000, je vais au dessus

>des terre noires, rien! Il y a un petit feu de branches qui m'invite en

>dernier recours, mais il ne génère que ce qu'il me faut pour sacrer mon

>camp à 2000 pieds, vers Sainte-Marie-de-Monnoir où je ferai mon plouc si

>rien n'arrive entre temps. Je ne sais pourquoi mais le temps durant ce

>genre de vol s'écoule comme par magie, il est déjà 17:00 heures et je vois

>Rougemont un peu en dehors de ma portée, sur ma gauche. J'ai mon terrain

>d'atterrissage en vue, mon harnais est dézippé, puis, ...attendez...

>bip....bip... et rebip! Je suis à 400 pieds et ça pompe quand même un peu.

> Rien à perdre de tenter le tout pour le tout, de toute manière, il y a

>des

>champs partout. J'arrive à gagner 500 pieds dans une lutte éperdue pour

>rester au coeur de mon sauveur. Mais ça meurt subitement... l'ai-je

>perdu...ça se peut..., le con! Droit devant, je passerai à droite de

>St-Césaire si ca tient, mais ça tiendra pas..., y faut qu'ça passe, ...je

>suis vanné autant dans la tête que dans les bras.

>

>-Repars l'ordinateur de bord mon gars, sinon, c'est la fin du paradis...

>

>Là c'est dur, combattre, s'accrocher à tout et même à rien, garder le cap,

>visualiser déjà la victoire, créer son propre thermique à la limite, mais

>rester... J'aperçois comme par miracle un grand feu salvateur au pied du

>versant sud-ouest de Rougemont, et au dessus, un nuage de fumée noire qui

>s'élève dans un écran ectoplasmique qui m'invite:

>

>"ÇÇÇa pu... mais ÇÇÇa monte".

>

>Cette entité presque virtuelle dérive lentement, dans un axe convergent

>avec ma course.

>

>-Que-cé qui se passe là?

>

>-Arrêtes de t'évader et penses au vol, reviens dans les airs, c'est le

>dernier convoi qui peut te ramener au bercail, ça passe ou ça casse...

>qu'elle me dit la voie de mon ordinateur de bord, qui semble bel et bien

>décidée à me ramener à bon port.

>

>Je suis encore loin du nuage noir que, ... oui, ..., ça y est, ..., ça

>monte, ..., encore, ..., et ça mord ferme cette fois-ci, lâches-moi pas

>Marguerite (j'invoque toujours Marguerite-Bourgeoys quand j'ai besoin de

>son support, je ne sais pas pourquoi, c'est une vieille histoire de hasard

>et de réussite) j'atteint 4,000, puis 5,000 et 6,000 à nouveau. J'aspire

>profondément ma "puff" de boucane, pas si pire à 6000 avec dans la mire et

>facilement à ma portée le club de remorqué et la montagne Yamaska, je tend

>la géométrie variable de peine et de misère (le HP AT possède un levier à

>droite du trapèze), je serre mes poings l'un contre l'autre sur le centre

>de ma barre et je campe ma tête entre mes deux bras, ...profilé,

>...profilé, ça doit glisser, sans effort que je me dis. Je vois défiler le

>sol pendant que la montagne se rapproche, je survole désormais à 2,900

>pieds le Club Air Loisir, j'ai le coeur gros en faisant un dernier circuit

>à la montagne histoire de boucler la boucle. J'amorce ma finale pleine

>d'allégresse en tirant cette barre qui donne un sens à mon existence... de

>pilote. Le cassé final, l'affaissement momentané, et un cri qui ne vient

>plus.

>

>Ccc'est pour ça que je suis né!

>

>François Véronneau

>Premier mai 1999

>Triangle bouclé entre les monts Yamaska-Rougemont-St-Grégoire-Yamaska

>Durée du vol: 3 heures

>Altitude maximum: 6400 pieds

>Plus basse récupération à 400 pieds au dessus de Ste-Marie-de-Monnoir

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