L’ECONOMIE MONDIALE PLONGE DANS LA RECESSION |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Alors que
le monde capitaliste se réjouissait de la reprise quasi générale de la
croissance, que la nouvelle économie ou « net économie » était la
nouvelle Jérusalem qui devait sauver le monde, l’économie réelle à subitement ramené
nos prédicateurs à la réalité. Il est
vrai, qu’ après les
dévalorisations financières latino-américaine, asiatique et russe de 1997/98
le capitalisme mondial a eu un regain de santé. La croissance mondiale , qui
s’était fortement ralentie après les
dévalorisations reprenait son souffle sur la base de la destruction de la
pléthore de capital. Le taux de croissance mondial passait de 2,5% en 1998 à
3,3% en 1999 et les prévisions étaient des plus optimistes pour l’année 2000 on parlait de 4% de croissance.
Les capitaux les plus puissants et donc hégémoniques renforçaient leur
présence dans tous les coins du monde au détriment de certaines industries
nationales. De l’effet viagra de la high tech, a la débandade C’est à partir de mars 2000, que l’enthousiasme pour la nouvelle
économie va tracasser le monde de la finance. Une véritable campagne d’intoxication en faveur de la nouvelle
économie a été propulsé par les médias, et les experts de l’OCDE... . Pour l’OCDE la page était tournée, désormais
les états unis entraient dans une « nouvelle économie » qui serait
soumise à des lois différentes de l’ancienne. La
promotion de la bourse, des actions et de la nouvelle économie commença à
battre de l’aile quand
le Nemax 50 (indice Allemand) de la nouvelle économie commença à descendre en
dessous des 9600 points (son sommet). Tous les gogos intoxiqués par la
propagande d’un
capitalisme renouvelé jugèrent cette faiblesse de l’indice comme une bonne occasion pour
acheter à bas prix de la « nouvelle économie ». A la
mi-octobre 2000 la catastrophe était consommée, le Nemax 50 chutait de 60%
par rapport à son sommet. Dans le même temps l’Euro plongeait de 30% par rapport au
dollar malgré l’intervention
du G7. « Le G7 a réagi pour éviter une catastrophe boursière et non pas
pour défendre l’euro »
(Antoine Brunet, chef économiste de marché au CCF.) On allait
encore une fois se rendre compte que la crise financière ( monétaire et
économique) était toujours là en toile de fond, malgré les cris de joie sur
la croissance retrouvée. L’onde
de choc de la dégringolade de la net-économie, celle de l’Euro et comme cerise sur le gâteau la
hausse du prix du pétrole1 va tuer dans l’œuf les espérances d’un renouveau capitaliste en Asie. Le
Japon toujours en train de panser ses blessures financières, doit maintenant
faire face aux catastrophiques faillites de ses sociétés d’assurances-vie et autres. Le secteur
du BTP ( bâtiment et travaux publics) est toujours sous perfusion et ne
survit que grâce aux grands travaux gouvernementaux.. La dette publique
continue de grimper (132% du PIB) elle était à 115 % fin 1998. Le 18 octobre,
le gouvernement japonais décidait pour éviter une nouvelle « liquidation
à la Bourse » de reporter sa réforme de l’impôt, un indice de plus qui montre
la fragilité actuelle des places financières. En Asie, les grands marchés
boursiers se retrouvent à la case départ, l’ indice Nikkei tombait à la
mi-octobre à son niveau le plus bas depuis 19 mois. Tout a été
fait, pour masquer ou minimiser le Krach de l’an 2000 : la mise en spectacle
des élections américaines et la crise de la vache folle en Europe et l’éternel hausse des carburants qui
expliquerait tous les déboires de la société. Souvenons
nous, en octobre 1987, le cours des actions chutait de 20% et toute la presse
titrait « Le Krach boursier du siècle ».Le Nasdaq (indice de la
nouvelle économie) prend le bouillon Depuis le 1er janvier 2000
indique « le Figaro économique » du 29-11-2000 le Nasdaq a
perdu 32,8% le Dow Jones 8,6% et le Standard et Poor’s 9,1%. Le « journal des
finances » du 24-11-2000 nous donne d’autres chiffres 25% pour le Nasdaq
depuis janvier et 7% pour le Dow Jones. Peter
Geibel, gestionnaire de fonds basé à Genève , qui selon le journal « Le
Point » avait prévu le Krach de 1987, et le plongeon de 1998 se doit de
déclarer « Pour ma part, je prévois un Nasdaq à 2500 points (1) d’ici trois à six mois
(NDLR contre 3316 points le 13 octobre ) . Des secteurs entiers sont en
effet toujours surévalués. Je pense en particulier à celui des petites valeurs
télécoms, des fabricants d’équipements
pour cette activité ou des sociétés de biotechnologie. Nous allons encore
avoir des morts ! » ( Le Point du 17 novembre 2000.) . Actuellement,
de nombreux pays du monde sont directement ou indirectement entrer en
récession, d’abord l’Argentine considérée fin décembre
comme un Etat en faillite, puis la Turquie, les Etats-Unis , le Japon, l’Europe occidentale, le Brésil. On
parle même maintenant de « risque souverain » pour des pays comme l’Argentine, la Turquie, le Liban, le
Brésil, la Thaïlande et les Philippines. Etats-Unis : Le terrorisme de
la récession Depuis
1996, l’économie
américaine se targuait d’une
croissance de 4% en rythme annuel, elle a même atteint des pics de 5,1% au
second semestre 1999 et 5,6% au premier semestre 2000. Pour l’OCDE ( Organisation de coopération et
de développement économiques) la page était tournée, désormais les Etats-Unis
entrait dans une « nouvelle économie » qui serait soumise à des
lois différentes de l’ancienne.
Dans son rapport annuel, la Banque des règlements internationaux était
beaucoup moins optimiste elle considérait que la croissance américaine était
plus lente que lors des phases d’expansion de l’ après guerre : «
Cette expansion n’a pas été la plus forte : même
au cours des quatre dernières années, la croissance moyenne a tout juste
atteint le rythme des années quatre-vingt, loin derrière celui des années
soixante » (juin
2000,page 15). Même le
FMI restait très septique sur le « nouvel âge d’or ». La
situation économique des Etats-Unis était caractérisée par l’essor des produits technologiques
(informatique, télé-communications) mais aussi il faut le souligner par un
ralentissement industriel marqué . Les investissements en nouvelles
technologies dans les services vont dans le sens contraire du développement
même du capital si les hausses de productivité restent nulles. Il n’ a d’ailleurs pas fallu attendre
longtemps, pour que l’extase
retombe, on ne comptait plus les articles faisant état de la débandade de la
« nouvelle économie ». Ed
Yardeni, chef économiste de la Deutsche Bank déclarait fin octobre
2000 : « La
chute de l’Euro a
plombé les comptes des grands groupes américains, provoqué une forte chute de
leurs cours en bourse, et donc pesé sur la croissance de l’économie des Etats-Unis » et il
précise « Si l’on
exclu la hig-tech, la production industrielle a stagné ». « Il
est donc probable que la prochaine récession aux Etats-Unis sera sévère, quel
qu’en soit le
facteur déclenchant, puisqu’on y verra à la fois un fort recul de
l’investissement
des entreprises et des dépenses des ménages nécessaires pour stabiliser les
taux d’endettement. »
( Artus P. déjà cité , page 28) Il semble
qu’actuellement nous en soyons arrivé
là : La période
de croissance ininterrompue aux Etats -Unis avait pour caractéristique la
hausse de la dette des ménages (120% de leurs revenus nets), des entreprises
et du pays. La presse relatait assez souvent que les Etats -Unis vivaient
au-dessus de leur moyen, que les ménages s’endettaient et n’épargnaient plus depuis 1992 (début
de la forte hausse des cours boursiers et de l’endettement). En effet les dettes des
ménages étaient payées à terme par les rendements boursiers, cependant cette
année (2000) la catastrophe est au rendez vous et la récession menace au
Etats-Unis .Une à une les entreprises révisent leur bénéfice à la baisse (
une partie des profits des entreprises venant de gains en bourse) et engagent
des restructurations, la plus grande entreprise automobile du monde Général
Motors (388 000 salariés) vient d’annoncer une réduction d’effectif de 10%. L’usine Eaton américaine de St-Nazaire
va fermer, l’entreprise
qui produit des boites de vitesses semi-automatiques arrête ses activités en
Europe. Le goupe VF, fabricant de Lee et Wrangler, va licencier 13000
salariés, soit 18% des employés de son usine de Caroline du
nord.(15/11/2001). Au début du mois de décembre 2001 c’est la débâcle, voir la faillite du
géant américain ENRON de l’électricité. Si la
récession frappe ainsi que le chômage, l’ensemble des ménages américains
seront contraints de vendre leurs portefeuilles d’actions pour rembourser leurs dettes,
la valeur des actions chutera et la capitalisation boursière ne couvrira plus
leurs dettes . Au
quatrième trimestre de l’année
2000 les profits des entreprises non financières diminuaient de 38,9% voilà
où en était l’économie
américaine à la fin de l’année
2000. Le jeudi 4 janvier 2001, le journal français « la Tribune »
titre : « La Fed abaisse ses taux pour conjurer la récession »
puis développe, « La multiplication des signes
d’un atterrissage catastrophe de l’économie américaine et ses
répercussions sur les marchés financiers et le dollar ont conduit Alan
Greenspean à intervenir avant la prochaine réunion de la Fed », par une baisse
surprise d’un
demi-point de son taux inter-bancaire pour le ramener à 6%. Après les attentats du 11 septembre
2001. Nous
venons de voir, que la récession américaine était depuis longtemps à l’ordre du jour, et que ce n’est pas (comme veut le faire croire
Bush) les attentats qui ont précipité l’économie américaine dans la
récession. Comme nous l’avons
dit à plusieurs reprise les dévalorisations financières successives ont rongé
le système capitaliste dans son ensemble au point que la dernière manoeuvre
possible consiste à retourner à la formule du vieux Proudhon des prêts à taux
zéro. C’est le
Japon qui en est arrivé à cette situation, il a voulu remonter les taux, mais
rapidement il en est revenu au taux zéro c’est à dire à la relance de la
consommation par le crédit, la Suisse est aussi à taux zéro. Les
Etats-Unis sont sur la même voie, en octobre 2001 les taux directeurs de la
Réserve fédérale américaine étaient de 2,5%, sous le taux de l’inflation qui est de 2,7%. Le mardi 6
novembre 2001 , la Réserve fédérale américaine (banque centrale) annonce qu’elle ramène le taux bancaire à 2% et
le 12 décembre à 1,75%. Quant aux industriels de l’automobile, ils proposent des taux
zéro pour vendre leur surproduction. ; Selon la presse, rien que pendant
le mois de novembre 415000 emplois ont disparu, portant le taux de chômage
des USA de 4,9% à 5,4%, le même qu’au Japon. Le Japon vers la dépression. Le Japon
tente de sortir de la récession au prix d’ un accroissement de faillites ( plus
de 21,5% en un an , la plus spectaculaire ayant été celle de la chaîne des
grands magasins Sogo) et d’une
hausse du taux de chômage. La reprise de l’économie japonaise pourrait tourner
court, prévient le ministre de la planification, Taichi Sakaiya les dépenses
publiques vont fléchir et la consommation va rester atone, a-t-il expliqué.
La production industrielle a reculé de 0,9% en juillet 2000. Le gonflement
continu de la dette (132% du PIB ) devient limite. A noter que l’économie nippone représente 15% du
PIB mondial et que son budget militaire est le deuxième de la planète. Les deux grandes faillites d’assureur-vie, laissent une dette
respective de 3500 milliards de yens et 4600 pour Chiyoda Mutual Life.
Nippon Shinpan le numéro un des cartes de crédit japonais est au bord de la
faillite et réclame à ses créanciers 500 milliards de yens. La destruction de
capital au japon est très importante 13000 milliards de yens actuellement
soit 932 milliards de francs ( même si le taux de croissance est revu à la
hausse :2%.) Nous
voyons qu’un des
principaux bastions productifs du capitalisme mondial est mal en point, et la
hausse des produits énergétiques ne va pas arranger ce pays très dépendant.
(progression plus rapide des importations +16% par rapport aux exportations
+8,6%). Fin
janvier 2001, le Japon a désigné un nouveau ministre de l’économie, Monsieur Taro Aso, qui par
ses déclarations indique l’état
réel de la crise : « Le
temps où le Japon dépendait des grands chantiers publics, de la politique du
taux zéro ( abandonnée en août par la banque du Japon) et des injections de
fonds publics est fini ». ( La Tribune du 24.01.2001.) Les
financiers indiquent qu’il
ne viendront plus au secours de l’économie, ils vont « laisser
faire » la grande dégringolade, même la banque du Japon ne bougera plus.
La suppression des taux zéro, ne tiendra pas longtemps, Le Japon qui s’achemine vers sa quatrième récession
( l’investissement productif a chuté de
2,8% en novembre 2001) a été contraint de revenir au taux zéro . La
publication, le 28 septembre 2001 du rapport Tankan de la banque du Japon a
sanctifié le déclin de l’économie
japonaise. « Ce n’est
plus une récession, c’est
une dépression » déclarait la banque britannique HSBC. En octobre 2001
la presse indiquait que le nombre de faillites d’entreprises continuait de progresser
de 11,7% sur un an.. La grande
menace qui pèse en cette fin 2001, c’est une dévaluation du yen
« Mais pour qu’elle
ranime l’activité,
la baisse du yen devrait au moins atteindre 40% », précise Robert
Feldman, chef économiste chez Morgan Stanley à Tokyo. Une forte dévaluation
du yen atteindrait de plein fouet la sidérurgie américaine et son industrie
automobile, elle ruinerait les géants coréens et taïwanais de l’électronique. Sur qui faire retomber
la charge de la crise, tel est le jeu macabre du capital. L’Europe occidentale . Comme
toujours, en apparence, tout allait bien en Europe fin 2000 début 2001, mais
la baisse de l’euro (
fuite de 200 milliards de capitaux depuis 1999 ) et son impact sur les
compagnies américaines avait fait fortement reculer les bourses mondiales.
Dans toute l’Europe, l’inflation renaissait de ses
cendres : 3,2 % en moyenne.
Depuis, ce
n’est plus seulement les marchés
boursiers qui chutent, c’est
aussi l’économie
réelle, les licenciements collectifs se démultiplient , environ 300 000
licenciements. Le numéro un européen de la chimie BASF va fermer 10 sites et
14 usines dans le monde, et tout le secteur des nouvelles technologies
annonce qu’il va
devoir réduire de 30% son personnel.. Début octobre Nortel’Networks annonçait qu’il allait supprimer 20 000 emplois en
plus des 30 000 du printemps soit une chute de 50% des effectif depuis le
début de l’année; de
même chez Lucent Technologies, 50 000 emplois liquidés sur 100 000. Le
secteur des microprocesseurs est en pleine crise, le secteur
aéronautique-aérien fait la une des médias, les lignes américaines parlent de
100 000 licenciements ; en Europe et dans les autres pays le bal
infernal des licenciements se poursuit : Alcatel, après avoir mis en
œuvre la suppression de 23 000 emplois depuis le début de l’année, annonce une nouvelle fournée
de 10 000 emplois en Europe . Dans les transports aériens, c’est la catastrophe de jour en jour, British
Air ( 5000 licenciements) KLM, compagnie hollandaise 2500 et 12
000 en chômage technique, la faillite de Swissair , la faillite
de la SABENA (6./11/2001), La compagnie espagnole Iberia (2500
emplois) ( le 14/11/2001). En cette
fin 2001, le bilan est bien sombre, la croissance est revue à la baisse dans
toute l’Europe et
l’inflation culminait à 3,4% en mai
2001 : au Portugal la banque centrale tablait sur 2,5% de croissance,
elle ne dépassera pas les 1,5%, l’Allemagne est entrée en récession et voit
sa production industrielle chuter de 2%, pendant que sa force militaire fait
la queue aux porte de l’Afghanistan
pour s’ouvrir des
marchés. La Grande-Bretagne résiste à la récession pour le moment mais
au prix d’un
accroissement du chômage. tout comme l’Espagne ou le taux des demandeurs d’emplois était de 9,11% en octobre
2001, contre 8,81% en septembre . En France,
la presse était optimiste le journal l’Expansion du 12 au 26 octobre 2000
indiquait que les capacités de production sont saturées, l’industrie manufacturière, les usines
tournent déjà à 87,5% de leurs capacités, l’industrie automobile tourne à 95,8 %.
Fin 2001, Renault est contraint d’arrêter ses usines de Curitiba
(Brésil) et de Cordoba (Argentine) du 3 décembre au 26 janvier 2002. La
croissance française se limiterait à 1,6 % en 2002 contre 2,1 %
initialement prévu. L’année 2000 aura été l’achèvement de la mise à plat de
toutes les conventions collectives; toutes ont été revues à la baisse. La loi
Aubry sur les 35 heures a permis d’introduire la flexibilité totale du
temps de travail et le patronat français à enfin le pouvoir de bientôt faire
tourner ses entreprises 24H sur 24H , les jours fériés et les week-end ;
il s’attaque en
,ce moment à la retraite qu’il
veut repousser à 68 ans. Pour rentabiliser les entreprises l’Etat les aide le plus possible le
coût du travail baisse par le biais des prélèvements directs d’impôts sur les salaires , les
retraites , les indemnités des Chômeurs ( CSG, CRDS c’est à dire 8,5% du salaire brut
environ) et des ristournes de l’Etat. A cela il
faut ajouter les multitudes de contrats précaires qui par roulement
permettent de maintenir un coût du travail extrêmement bas, ( CDD, temps
partiel , contrats de qualification) ces derniers contrats payés à un
pourcentage du SMIC qui va de 30% à 75% en plus de l’exonération des cotisations
patronales de Sécurité sociale, les employeurs passent encore à la caisse de
l’Etat providence ils touchent une
prime de 5000 F à 24000F selon l’ancienneté dans le chômage.. Le
patronat français, vient de faire passer sa politique de travail obligatoire,
politique qui se veut humaniste mais qui en fait n’est que la fameuse dictature de la
valeur toujours utilisée sous le vocable « qui ne travaille pas ne mange
pas ». La France va de nouveau connaître le STO ou ses « samedis
communistes ». Le principal c’est
de relancer, la compétition des travailleurs entre eux à l’échelle mondiale, d’ou la nécessité d’ouvrir les frontières et pas seulement
pour de la main-d’œuvre. Malgré les
belles déclarations, la situation économique de la zone Europe n’est pas brillante, la récession
commence déjà à ronger la « locomotive » allemande, la Finlande est
en fin de boom (croissance + 0,5%), L’ Autriche, la Belgique, la Norvège,
le Danemark, vont bientôt décrocher eux aussi. La Chine entre dans l’OMC. Elle vient
de rentrer dans l’OMC
et va concurrencer d’un
coup tous « les pays de l’ASEAN » au moment même ou il y a
une crise des semi-conducteurs où les prix chutent depuis le mois de
septembre 2000 et certains en dessous du coût de production.. Le Japon, dont
nous venons de voir les difficultés, cherche à resserrer ses liens avec la
Chine. Le premier ministre chinois Zhu Rongji a passé début octobre 2000 six
jours au Japon. Le capital japonais et américain sont cette fois sur le même
terrain de chasse. Le Japon est déjà le premier partenaire commercial de la
Chine. La Chine
va émettre pour 150 milliards de yuans (18 milliards de dollars) de bons du
trésor pour stimuler encore son économie, dans ce cadre elle compte procéder
à la rationalisation de sa production d’acier ( elle est le premier
producteur mondial) cette mesure coûtera 5 millions d’emplois. Le combat risque d’être très rude puisque les numéros
deux et trois de la sidérurgie mondiale viennent de passer un accord de
coopération ( Nippon Steel et Usinor) pour relever le défi de la
mondialisation. Nous verrons comment le prolétariat chinois va réagir aux
prévisions de suppressions d’emploi. L’Asie depuis la fin novembre 2000, et
plus particulièrement depuis le sommet des dirigeants de (l’ASEAN- plus-trois) Chine Corée du Sud
et Japon , cherche à constituer une association de libre -échange (ALEA)
élargie, ainsi qu’une
zone d’investissement
asiatique (ZIA) et réaliser de grands projets de développement régional. Tout
comme la constitution de l’Europe,
le projet asiatique se présente comme un véritable barrage aux projets
américains sur la région. Mais plus ambitieux encore le projet de mise en
place d’un Fonds
monétaire asiatique (FMA) et de l’Initiative de Chiang Mai (ICM) de
soutien aux monnaies nationales contre les attaques spéculatives. L’Asie de l’est, la
croissance des illusions. A l’exception de la Chine et de l’Inde, tous les pays asiatiques sont
affectés par la récession américaine. Les 4
tigres connaissent une croissance de 8% c’est assez spectaculaire mais il faut
dire qu’ils sont
repartis de très bas (-2.3%) en 1998. Dernièrement on assiste à un
ralentissement de ces économies avec une défiance pour leur devises. La crise
asiatique a permis aux capitaux étrangers les plus puissants de pénétrer en
force l’industrie
automobile. Exemples :
GM
(General Motors) le premier constructeur automobile mondial renforce sa
présence en Asie il va doubler sa présence dans Suzuki (Japon 10%), il
détient déjà 49% d’Isuzu
(Japon) et 20% de Fuji Heavy. Ford qui devait reprendre Daewoo se retire et
GM tente de négocier. Renault a mis la main sur Samsung Motor et ses
installations ultramodernes de Pusan (Corée du Sud 70,1%) et sur Nissan
(Japon 36,8%), Daimler-Chrysler (Allemagne) a 34% sur Mitsubichi Motors
(Japon) et 10% de Hyundai Motor (Corée du Sud). Le retour
à la croissance des pays les plus frappés par la crise de 1997 ne va pas
faire illusion longtemps , en effet l’assainissement financier est très
lent , en Indonésie, en Thaïlande et en Corée du Sud, les mauvais crédits
dépassent encore les 20%, les surcapacités de production ne se résorbent pas.
En Corée du sud, 52 groupes ont été déclarés en faillite en
novembre 2000. Dean
Witter, l’économiste
de Morgan Stanley à Séoul déclarait : « La
dette des chaebols (les conglomérats) dépasse encore une année de production
nationale, et la persistance des participations croisées multiplie les
risques de faillites en chaîne ». Et comme toujours les dettes des
capitalistes deviennent des dettes nationales et les dettes nationales des
hausses d’impôts ;
plus 10% pour l’an 2001. "La
dette publique, en d'autres termes l'aliénation de l’Etat qu'il soit despotique,
constitutionnel ou républicain, marque de son empreinte l'ère capitaliste. La
seule partie de la soi-disant richesse nationale qui entre réellement dans la
possession collective des peuples modernes, c'est leur dette publique. (K. Marx ,T. I., p. 721. du
Capital,édt. Moscou). L’Etat sud-coréen injectait fin
décembre 2000, 4.130 milliards de wons (22,4 Milliards de francs) dans six
banques défaillantes après l’engagement
de procéder à des licenciements (75000 emplois). Le gouvernement prévoit même
une rallonge de 3.000 milliards de wons (16.3 milliards de francs ) courant
2001. Le personnel des banques Kookmin Bank et Housing and Commercial Bank
étaient en grève avec occupation des locaux ; la poursuite de la grève a
poussé quelques 3000 policiers anti-émeute à demander des renforts. Des
hélicoptères ont patrouillé, exhortant les manifestants à mettre fin à leur
grève qui paralyse un tiers du marché de la banque de détail du pays. Le KFTU
menace de généraliser la grève à toutes les banques. La
dévalorisation financière de la nouvelle économie va avoir des répercutions
directes sur les économies de l’ Asie de l’Est qui est l’usine mondiale de la nouvelle
économie ( neuf circuits intégrés sur dix et six écrans à cristaux liquides
sur dix y sont fabriqués). La hausse du prix du pétrole n’arrangera rien pour la Corée du Sud.
Seule la Malaisie et l’Indonésie
sont exportateurs nets. L’asie du sud. L’ Asie du Sud, totalise 22,3% de la
population mondiale, cela fait maintenant 3 ans que cette zone affiche les
meilleurs taux de croissance du monde ( c’est la vitrine). De l’autre coté , le sous-continent indien
bas le record de pauvreté ; la création de richesse par habitant y est
la plus faible du monde . Si la croissance moyenne de ces pays est de l’ordre de 6% en 2000 , une bonne
partie est le résultat du boom des technologies de l’information. L’Inde est le leader incontesté de la
production de logiciels , et les exportations des technologies de l’information progressent de 50% par
an. Dewang Mehta, (président de l’association nationale des logiciels
et de compagnies de services ) prédit que l’industrie informatique atteindra un
chiffre d’affaire de
87 milliards de dollars d’ici
à 2008 , soit 20% de la production annuelle du pays. En fait si nous gommons,
cette industrie, il y a un ralentissement de l’activité industrielle comme aux
Etats-Unis. Nous voyons que l’économie
indienne qui manque terriblement d’infrastructures ( ferroviaires,
routières, électriques...) va elle aussi mettre le genou à terre et offrir
aux capitaux en jachère les privatisations qu’ils attendent ( construction
automobile Maruti, la pétrochimie, les phosphates...) Au
Pakistan, comme partout
ailleurs , le programme libéral capitalistique ne fait qu’engendrer un peu plus la misère, l’inflation et la dette extérieure, (40%
de la population en dessous du seuil de pauvreté) . Quant’ au Bangladesh, il fait de
plus en plus figure d’usine
textile de la planète, la mondialisation c’est de plus en plus la division
internationale du travail comme contre tendance à la baisse du taux de
profit. Comme nous venons de le voir l’Inde alimente le monde entier en capital
constant informatique à bas prix, le Bangladesh livre son textile à
bas prix et permet de bloquer ou de baisser le pouvoir d’achat des salariés tout en leur
permettant de s’acheter
autant de vêtements et autres qu’avant. Mais en revanche les accords
multifibres qui protégeaient l’Europe de la concurrence tombent , et
l’industrie textile d’Europe ferme ses portes . Le problème
semble résolu d’un coté
mais il va renaître plus fort de l’autre.. L’Afghanistan est ravagé par des années de guerres. La Russie entre ombre et lumière. En
apparence, des succès comptables ont été remportés par l’Etat, le déficit budgétaire a reculé
passant de 6,7% en 1997 à 4,9% en 1998 et 2,3% en 1999. Les dépenses
publiques sont de nouveau en hausse, on parle même d’augmenter les fonctionnaires de 10% .
Le budget de la défense est le mieux servit plus 50% en l’an 2000 et pour 2001 il passe à 218,9
milliards de roubles (7,3 milliards de dollars): la rente pétrolière vient à
point pour redonner un peu de souffle comptable à la Russie . Le PIB a
augmenté de 7,6% et la production industrielle de 9% (2000). Et fin décembre
2001 la Russie de Poutine remboursait intégralement son emprunt de 1996. Cependant
l’appareil de production Russe est
complètement obsolète et il devra laisser le champ libre aux investissements
directs étrangers. Le ministère Russe de l’économie évalue à 2500 milliards de
dollars le montant nécessaire sur 25 années dont le quart devrait venir d’ investissement étrangers. A en juger
par les faits, entre 1992 et 1998 il n’y a eu qu’une douzaine de milliards de dollars
d’investissements en Russie. Selon le
ministre russe des finances Alexeï Koudrine la croissance économique devrait
atteindre 4% en 2001 et permettre en quatre ans d’augmenter le revenu disponible des
Russes de 25%. Plus de 40 millions de russes vivent sous le seuil de pauvreté
soit 27,2% de la population. Comme nous
le disions en 1999 , la Russie est déçue de l’occident . Le bombardement de la
Yougoslavie et le soutien de l’ OTAN aux Tchétchénes va la conduire
à renouer des liens avec ses anciens alliés. La Russie ne veut pas que ses
richesses énergétiques tombent sous la coupe des Etats-Unis.. Car Washington
fait tout pour mettre la main sur les gigantesques réserves de pétrole, de
gaz et de minerais du Caucase et de la Sibérie. La Russie de Poutine compte
bien retrouver son pouvoir en dominant la zone économique de la CEI, y compris
en utilisant sa force armée. Le journal Les Echos du 27.12.2000 indiquait
que : «
Les commandes d’armements
de l’Etat russe
vont plus que doubler l’an
prochain, augmentant de 135% par rapport à celles de l’anné 2000 » La presse
financière s’inquiète
du risque politique de cette décision sur le cours des grands métaux
industriels (nickel, étain, cuivre, palladium) « Les russes se
préparent à relancer une industrie d’armement très gourmande en métaux de
base » ( La Tribune du 17.02.2000). Certains spécialistes considèrent
que le programme russe pourrait réduire de 65% les disponibilités de métal
russe à l’exportation..
Les japonais ont passé un accord de livraison sur le long terme de palladium
avec le géant minier russe Norilsk ; les cours du palladium sont passés
en 10 jours de 600 dollars l’once
à 965 dollars. Le même phénomène va se produire pour les autres métaux :
platine et cuivre...d’autant
que l’Indonésie
ne sera pas en mesure de compenser cette déficience.. L’Etat russe, fait une reprise en main
de la situation économique et Vladimir Poutine veut « une stratégie de
développement de l’Etat
russe jusqu’en
2010 », notamment par des accords avec les pays asiatiques et l’Europe occidentale. Lors du sommet de
l’APEC, Poutine a proposé aux pays
asiatiques une collaboration dans plusieurs domaines, notamment :
projets de transports à grande échelle, coopération technologique et de
développement conjoint de la Sibérie en relation avec la récente percée de la
Russie, et l’Europe
continentale, centrée sur les accords de « pétrole et gaz contre
technologie ». Il a évoqué de grands projets énergétiques « pont
énergétique entre la Russie et le Japon via Sakhaline, des gazoducs entre la
région de Tomsk et la Chine occidentale, ainsi qu’entre Irkoustsk et la Chine
orientale, se prolongeant vers les Corées du Nord et du Sud ». La Russie
va jusqu'à favoriser l’accès
des pays asiatiques aux technologies de pointe en matière aérospatiale, de
machine-outil. Le
président chinois Jiang Zemin s’est rendu à Moscou afin d’y signer, le 16 juillet, avec le
Président russe Poutine, un traité d’amitié et de bon voisinage. Une
volonté de voir émerger un monde multipolaire où l’influence américaine ne resterait pas
sans contrepoids (Le Monde du 17.07.2001) Le New
York Times (17.07.2001) résume le traité en ces termes : « Ils
s’engagent à s’opposer ensemble au système de
sécurité internationale que les Etats-Unis veulent mettre en place ; il
les unit dans leur opposition aux plans de missiles américains et lie la
Russie encore plus solidement à la revendication chinoise de souveraineté sur
Taiwan ; il renforce la coopération militaire entre Pékin et Moscou tout
en condamnant l’intervention
de l’Otan dans
les Balkans en 1999 ». La Russie
adhère au front anti-terroriste uniquement pour contraindre les Etats-Unis à
respecter le rôle institutionnel de l’ONU et du Conseil de sécurité , dont
la Chine et la Russie sont membres permanents. Dans le conflit de l’Afghanistan les troupes russes n’interviendront que sur la demande des
Nations-Unies a encore déclaré Sergei Ivanov le ministre de la Défense russe.
En l’état ce
conflit fait de plus en plus penser au partage de la Pologne ; il faut
bien se rendre compte, que petit à petit, les Etats-Unis cherchent à encercler
la zone Eurasie, pour empêcher sa consolidation. Les pays d’Europe centrale En Europe
centrale, la progression du PIB sera probablement en 2002 inférieur à celui
de 2001 Les experts tablent sur une croissance de 2,5% à 3% contre 3,5% à 4%
en 2001 ( Bulgarie, Croatie, République tchéque, Pologne, Roumanie). La
Hongrie et la Slovaquie se maintiendraient avec une croissance de 3,5 à 4%. L’Europe centrale est cité au tableau
des bonnes performances, mais à quel prix ! ! !
Sources :
BERD, FMI, Business Central Europe, OIT Dans tous
ces pays « la colonisation financière » a balayer les industries
nationales, En trois ans (1994-1997) la part du secteur privé dans le PIB est
passée en Hongrie de 55% à 75%, en République tchèque de 65 à
75%, en Roumanie de 35 à 60%. Les capitaux les plus puissants au
niveau mondial appliquent l’IDE
(l’investissement direct étranger) et
bénéficient d’énormes
avantages fiscaux et douaniers ( exemption d’impôt pendant 5 ans en Roumanie),
du droit de rapatrier les bénéfices, de procéder à des restructurations et
licenciements. Les multinationales imposent toute une série de règles qui
favorisent leur pénétration. En 2000 les IDE ont battu leur record : 27
milliards de dollars investis principalement dans les privatisations. La reprise
de la raffinerie de Leuna par ELF -Aquitaine, l’entrée en force des transnationales
française EDF, GDF, France-Télécom, Vivendi (ex-Générale des Eaux), Bouygues,
Lafarge, Renault (Roumanie). La Pologne cède 35% de son opérateur de
télécommunications TPSA à France-Télécom pour 4,3 milliards de dollars. La
Roumanie se fait reprendre par Renault le constructeur automobile Dacia .
La Slovaquie lache Slovak Telecom à Deutsche Telekom en juillet
2000 ; son aciérie géante VSZ passe aux mains de US Steel.. L’Ukraine va être contrainte de céder un tiers de son réseau de
gazoduc au russe Gazprom pour 25 ans au titre du remboursement de la dette.
Ce même Gazprom est sur la liste des privatisables qui seront mises aux
enchères sur le marché domestique ou international. pour rembourser la dette
russe auprès du Club de Paris.. Kiev , souhaite restructurer sa dette
de 500 millions de dollars auprès du club de Paris, alors que déjà en mars
2000 , c’est plus
de 2,5 milliards de dollars de sa dette extérieure qui avaient été
restructurés ( le montant totale de la dette est de 10 milliards de dollars).
On peut se demander pourquoi les Occidentaux s’intéressent de si prés à l’Ukraine et pourquoi le FMI a débloqué 246
millions de dollars dans le cadre d’un prêt élargi d’un total de 2,6 milliards de dollars.
Le taux d’inflation
de l’Ukraine
était de 26% en 2000. La Pologne. dont la presse ventait le taux de
croissance est dans l’incapacité
de faire face au paiement de 600 millions de dollars du Club de Paris. Pour
2001 la croissance est quasi nulle. De plus la population de la plupart des
pays de l’Est,
consomme à crédit et comme on dit : « avant sous le
« communisme » on avait de l’argent mais les magasins étaient
vides ; aujourd’hui
les magasins sont pleins mais nous n’avons pas d’argent pour acheter ». Le taux
de chômage est de 12 % en Lituanie, de 14% en Pologne, de 18%
en Bulgarie , de 19 % en Slovaquie. La situation de l’Union européenne ( elle absorbe 70%
des exportations de l’Europe
centrale) aura fatalement des répercussions négatives sur cette zone et l’embellie pourrait se transformer en
déboires et catastrophe pour les salariés. ¥ ¥ Pour conclure. Nous
venons de voir comment après les dévalorisations financières, en Asie 1997,
en Russie 1998, et au Brésil 1999 de la périphérie ont fait remonter l’onde de choc de leur crise au cœur
même du système capitaliste ( les USA). La nouvelle économie qui devait
provoquer un rebond de l’économie
mondiale, termine sa course avec 4000 milliards de dollars qui partent
en fumée ( la moitié du PIB des USA). La mondialisation de la
récession , est au rendez vous. Au moment ou j’écris ses dernières lignes, la presse
reconnaît que la croissance globale sera voisine de 1%, et moins pour la
France et l’Euroland.
Les USA et l’Allemagne
seront en croissance zéro et le Japon en dépression avec -2%. Quant aux pays
de la périphérie, certains sont déjà en situation de faillite, où
pré-faillite (l’Argentine,
la Turquie, Le Liban, Le Brésil, la Thaïlande et les Philippines). La
situation est telle, que le FMI envisage de cadrer « le risque
souverain » dans un cadre légal pour gérer la débâcle. Cette
situation, va donner un véritable coup de fouet, à la lutte des classes, tout
d’abord sous la forme de révoltes
spontanées ( comme nous venons de le voir en Argentine avec les pillages de
magasins) , ensuite sous la forme d’une véritable contagion vers les pays
ou la population n’a
plus rien à perdre, et enfin dans les pays du centres ou le chômage et les
liquidations d’emplois
pousseront à la riposte généralisée, contre l’insécurité sociale . L’année 2002 ne sera certainement pas
une année de paix sociale, et les dirigeants de ce monde en sont parfaitement
conscients, c’est
pourquoi à la faveur des attentats ( du Pentagone et WTC du 11 septembre
2001) ils viennent de lancer une opération sécuritaire de grande envergure
dans le monde, contre le réseau Ben Laden et ses complices... Pour nous,
cette opération aura surtout pour conséquences de renforcer et d’entraîner dans le réel les forces de
l’ordre à des opérations d’intervention et de contrôle qui cible
surtout les prolétaires, la campagne « anti-terroriste » cherchant
à criminaliser les actions grévistes comme « association de
malfaiteurs », et à justifier les crédits pour le renforcement de la
sécurité en s’appuyant
sur les classes moyennes. Nous avons
d’ailleurs, pu le constater en France,
quand les actions illégales des prolétaires de Cellatex, et autres ( Voir
ECHANGE N°94 et 95 )
ont été condamnées, où détournées vers des utopies comme l’autogestion. Gérard Bad, 12/ 01
|