EUROPE : LA
SPOLIATION DES RETRAITES UN MOYEN POUR LE
CAPITAL FINANCIER DE CONTRECARRER LA BAISSE DU TAUX DE PROFIT |
A Lisbonne, en 2000, le Conseil européen veut
porter le taux d'emploi de 61 % actuellement à 70 % en 2010. Un an plus tard,
à Stockholm, il réaffirme cet objectif, en mettant l'accent sur le taux
d'emploi des personnes de 55 à 64 ans, qui devrait être porté à 50 % en
moyenne dans l'UE d'ici 2010. Ce qui ne peut être réalisé sans une remise en
cause des systèmes de préretraite. Depuis
quelque temps les médias n'en finissent pas de mettre en avant le
vieillissement de la population. Le but de cette propagande, car il s'agit
bien d'une propagande, c'est de faire admettre aux salariés que leur retraite
est en danger et qu'il faut rapidement, d'une part cotiser davantage et avoir
recours aux fonds de pension, de l'autre travailler au-delà de 60 ans. Le
vrai problème, c'est que le capital financier a de plus en plus besoin
d'épargne, et surtout d'une épargne sans risque pour lui, qu'il pourra placer
dans des investissements à risque. La Commission européenne ne cache
d'ailleurs pas cet objectif : En
tant que source de capitaux à long terme facilement disponibles, les fonds de
pension peuvent aider à accroître les flux de capitaux en direction
d'investissements privés. (...) Les actifs des fonds de pension pourraient
passer d'environ 2 000 milliards d'euros (soit la moitié des dépôts bancaires
totaux dans l'Union européenne [UE]) à 3 000 milliards d'euros à la fin de
2005. Si, proportionnellement, les fonds de pension de tous les Etats membres
disposaient d'autant d'actifs qu'aux Pays-Bas, on pourrait compter presque 3
000 à 5 000 milliards d'euros supplémentaires sur les marchés européens.
(Commission européenne, 31 mai 2000, cité dans Thomas Gounet : Les fonds de
pension, le capital des "pauvres" , Etudes marxistes, n° 53). Pour
les dirigeants de l'UE, il faut donc progressivement affaiblir les régimes de
retraite par répartition et les remplacer par des systèmes par capitalisation
; ceci en droite ligne avec la position du conseil Ecofin (réunion des
ministres de l'économie et des finances de l'Union), favorable à l'expansion
des marchés financiers. Depuis
le sommet de Lisbonne et avec l'adoption de l'agenda social européen,
l'intérêt pour les systèmes de retraite se double de préoccupations pas
seulement économiques et financières mais aussi sociales (mise en place du
Comité de la protection sociale [CPS], qui serait mieux dit de la prédation
sociale ). Le
sommet de Lisbonne, réuni en 2000, s'est fixé comme objectif le plein emploi
pour 2010 sur la base de la précarisation et de la flexibilité totale de
l'emploi et d'une croissance du PIB de 3 %. Le Conseil veut porter le taux
d'emploi de 61 % actuellement à 70 % en 2010. Un an plus tard, réuni à
Stockholm, il réaffirme cet objectif, en mettant l'accent sur le taux
d'emploi des personnes de 55 à 64 ans, qui devrait être porté à 50 % en
moyenne dans l'UE d'ici 2010. Ce qui ne peut être réalisé sans une remise en
cause des systèmes de préretraite. Les Conseils européens de Göteborg (juin
2001), de Laeken (décembre 2001), de Barcelone (mars 2002) n'ont fait que
confirmer le programme de spoliation des salariés et retraités d'Europe. Pour
parvenir à ses fins, le Conseil européen va faire fonctionner à plein
rendement la CSE (Confédération des syndicats européens) pour réduire les
dernières poches de résistance hostiles aux fonds de pension. Les syndicats
de la CSE seront donc chargés de rabattre pour le capital financier. L'
automne chaud des syndicats allemands se soldera en septembre 2000 par un
accord syndicats-patronat sur l'introduction de la retraite par
capitalisation. L'année suivante, c'est sous le vocable d'épargne salariale
que la CGT, la CFDT, la CFTC adhèrent au projet Fabius. En
Belgique, sur initiative du ministre Vandenbroucke, le gouvernement, le
patronat et les syndicats (FGTB, CSC, CGSLB) signaient le 12 juillet 2001 un
pacte sur les fonds de pension (1). Quant à l'Italie, La Tribune du 3 juillet
indiquait qu'il fallait s'inquiéter de la créativité des pratiques
budgétaires des Etats européens. Ce pays notamment a recours depuis 1998 à
des opérations de titrisation, notamment sur l'INPS (caisse nationale des
retraites) qui a permis au trésor de récupérer des recettes pour 4,65
milliards d'euros. Le 2 juillet, le
trésor a présenté à la communauté financière INPS 3 nouvelle opération sur
les cotisations retraite qui atteindra 3 milliards d'euros. Tout est donc
fait pour liquider les derniers vestiges de la retraite par répartition, pour
un marché unique des retraites. Un
rapport, rendu public le 27 juin 2002 par les principaux groupes financiers
européens, le confirme. Ce rapport préconise la création d'un marché unique
des retraites, dont l'objectif est d'encourager une épargne retraite plus
forte. L'EFR ( European Financial Services Round Table ), organisme qui
réunit les plus grands groupes d'assurances et bancaires d'Europe, veut
alerter le monde politique . Pour lui, le public reste encore très
inconscient des dangers que présente pour son avenir l'écart entre ce qu'il
pense obtenir pour sa retraite et ce que les systèmes de retraite actuels
peuvent réellement lui donner . Comme nous le verrons plus loin, le monde du
travail n'est pas inconscient du racket sur les retraites qui se prépare, il
a déjà mis en échec par la lutte à plusieurs reprises le gouvernement et le
patronat. De Maxwell à Enron, le
capitalisme c'est du vol Depuis
la généralisation de la crise boursière, les pays ayant un développement
important de retraite par capitalisation (Grande-Bretagne, Pays-Bas)
connaissent de grandes difficultés. En Grande-Bretagne, une cinquantaine
d'entreprises viennent d'annoncer qu'elles n'étaient plus capables d'assumer
la rémunération des retraites. Aux Pays-Bas, les pensions ne sont plus
revalorisées et les cotisations viennent de subir des hausses importantes. Le
fonds Calpers, le plus important fonds américain, aurait perdu, selon son
président, Bill Crist, 200 milliards de dollars en avril 2002, soit 20 % de
ses ressources. La situation est telle que Calpers risque de ne plus pouvoir
satisfaire ses engagements auprès des retraités. L'année
2002 n'a fait que confirmer la débâcle financière internationale. Le krach
rampant et les faillites spectaculaires aux Etats-Unis et ailleurs font dire
à Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale (Fed), la banque
centrale des Etats-Unis : La falsification et la fraude détruisent le
capitalisme, la liberté de marché et, plus largement, les fondements de notre
société (16 juillet 2002). Disons
que c'est plutôt le capitalisme, sa nature profonde qui est en cause. La
propriété c'est le vol , s'écriait Proudhon ; la falsification, la fraude,
c'est le mode de vie du capitalisme, pas d'illusion à avoir. L'affaire Enron
vient encore une fois démontrer que le système capitaliste engendre tous les
trafics possibles. Mais la faillite frauduleuse de cette société de commerce
de pétrole et d'électricité n'en est qu'une parmi d'autres : en décembre 2001
c'était sa faillite ; en février 2002 c'était Tyco, puis Adelphia, puis
Xerox, puis Global Crossing. Le 26 juin 2002 c'est WorldCom, le premier
opérateur mondial de services Internet et le deuxième opérateur de
télécommunications américain, qui tombe pour fraude. En France, c'est la
débâcle de Vivendi... Encore une fois l'illusion que la rentabilité
économique doit s'ajuster à l'objectif de rentabilité financière vient de
mordre la poussière, encore une fois le capital financier est bien contraint
de se rendre compte qu'il est incapable de créer de la valeur (plus-value) il
ne peut faire qu'une chose c'est seulement accroître la dimension fictive du
capital. Comment, en France,
travailleurs et retraités résistent à la remise en cause de la retraite à 60
ans C'est
la remise en cause par l'Etat du système de retraite du secteur public qui,
en novembre 1995, avait mis le feu aux poudres dans toute la France. Dès le
27 novembre, les cheminots paralysaient tout le réseau ferré, relayés assez
rapidement par les transports parisiens (RATP), les centres de tri postaux,
l'EDF-GDF, le trafic aérien (voir la brochure d'Echanges La Lutte de classes
en France ; novembre-décembre 1995). Cinq ans après, le 16 janvier 2001, le
patronat français menaçait de ne plus reconduire le système de retraites
complémentaires ASF (financé par le patronat et le salariat) s'il n'obtenait
pas une réforme de tout le système de retraite. Le
Medef venait ainsi de faire une véritable déclaration de guerre aux salariés.
Cet accord ASF donne aux caisses complémentaires les moyens nécessaires au
financement des retraites entre 60 et 65 ans, les cinq années que les caisses
complémentaires ne pouvaient pas prendre en charge. Depuis 1983, c'est grâce
au renouvellement de cet accord (en 1990, 1993 et 1996) que les salariés du
privé peuvent accéder à la retraite dès l'âge de 60 ans et accéder aux
accords d'entreprises d'inactivité dès l'âge de 55 ans. La politique de
refondation sociale du Medef voulait faire fondre les retraites
complémentaires de 22 %, ou allonger le temps au travail pour obtenir sa
retraite pleine et entière, et cela dès le 1er avril 2001. En cas
de non-reconduction de l'accord ASF, les salariés qui feraient liquider leur
retraite à compter du 1er avril 2001, n'auraient d'autre choix que de subir
un abattement de 22 % sur leur retraite complémentaire, ou rester au travail
jusqu'à 65 ans et plus. Voilà
l'équation que des millions de salariés allaient résoudre par la grève de
masse. Tout d'abord la journée nationale d'action du 25 janvier 2001,
organisée par les syndicats, ne sembla pas inquiéter le patronat : La
démonstration des syndicats ne peut en aucune manière nous impressionner.
Nous ne sommes pas comme les politiques qui se préoccupent de la rue lance le
patron des patrons Sans relèvement de l'âge d'activité, c'est inutile de
revenir s'asseoir [à la table des négociations] , a averti Denis Kessler,
numéro 2 du Medef. Pourtant,
l'organisation patronale va vite se rendre compte que la manifestation du 25
dépasse largement la sphère syndicale habituelle. En effet, le jeudi 25
janvier 2001, des manifestations dans toute la France se sont élevées contre
les prétentions du Medef à prolonger de cinq ans la durée de cotisation pour
obtenir sa retraite et à ne pas renouveler le système de retraite
complémentaire ASF. C'est encore une fois une véritable marée humaine qui a
poussé les syndicats à organiser cette manifestation au plan national (2). Le
mouvement de 1995 était encore présent dans les têtes. Le Medef, qui pensait
bien ne faire qu'une bouchée de l'affaire des retraites, s'est brutalement
retrouvé contraint de reculer sur toute la ligne (même sur les cotisations
ASF) (Le Monde du 26 janvier 2001). Les
mouvements de grève de février 2001 feront reculer le Medef. Celui-ci proroge
pour une année l'ASF qui devient AGFF (Association pour la gestion du fonds
de financement de l'Agirc et de l'Arrco) (3). Après
ce cuisant échec du syndicat patronal, il n'était plus question pour le
gouvernement de laisser le patronat et les syndicats seuls en scène. La loi
Fabius (19 février 2001) sur l'épargne salariale (4) est acceptée par les
syndicats CFDT, CFTC CGT comme sortie de grève et comme gage de bonne
conduite pour l'avenir. L'une des innovations majeures de la loi est
d'instituer une obligation de négocier l'épargne salariale et de la faire
figurer dans les conventions collectives (les fonds de pension de gauche). La CGT
va donc se trouver sur la question des retraites et de l'épargne salariale
sur le fil du rasoir, elle va devoir procéder à un recentrage à la CFDT, nous
constatons déjà certaines incursions dans ce sens. Dans
une brochure publiée par la CGT, Les Enjeux revendicatifs de l'épargne
salariale, nous lisons (page 14) que cette confédération syndicale revendique
que l'épargne salariale (notamment l'intéressement et la participation) soit
soumise à cotisations sociales (5). Cette
revendication s'appuie sur le fait réel que l'épargne salariale fragilise les
retraites par répartition ; pour être conséquent, il faudrait exiger
l'abolition de la loi Fabius et l'intégration de l'intéressement et de la
participation dans le salaire. En faisant de l'intéressement et de la
participation un salaire aléatoire (6), la CGT participe pleinement à la
précarisation du contrat de travail, une part de plus en plus importante
d'épargne salariale pouvant ainsi alimenter les marchés financiers. C'est
dans ce contexte de quasi-faillite des systèmes par capitalisation que, le 3
septembre 2002, la renégociation de l'AGFF entre patronat et syndicats a
débuté. Cette négociation est d'autant plus délicate que les travailleurs de
France ont à plusieurs reprises démontré leur détermination à s'opposer aux
mesures anti-retraite de l'Union européenne . Début
septembre 2002, les salariés et retraités sont de nouveau confrontés à la
reconduction ou pas de l'AGFF. Le résultat, nous le connaissons : c'est avec
une extrême rapidité que patronat et syndicats ont renégocié la prorogation
de l'AGFF jusqu'en octobre 2003. Le contexte actuel n'est pas favorable au
patronat pour une épreuve de force sur plusieurs fronts, sa priorité étant de
rogner les ailes des 35 heures . Il ne
faut cependant pas s'imaginer que la situation française va en rester là. Le
gouvernement a bien l'intention de faire éclater tout le système, progressivement.
Branche par branche, entreprise par entreprise, le système des fonds de
pension est introduit et la retraite à 65 ans programmée par la nomenklatura
européenne. En résumé, nous voyons que l'affaire des retraites est une
véritable bombe à retardement, et ce d'autant plus que le gouvernement
commence à s'attaquer aux retraites complémentaires du secteur public (450
000 fonctionnaires adhérant au CREF [Complément retraite de la fonction
publique] sont déjà dans le collimateur de la capitalisation) (7) et qu'il va
devoir conformément aux engagements européens imposer par la force en 2003 la
retraite à 65 ans, tout en essayant de négocier l'épargne salariale au plus
mauvais moment. L'épargne salariale et
les PME et PMI Comme
nous l'avons dit, le capital financier cherche partout des ressources pour
prendre des risques avec de l'argent qui ne lui appartient pas. Quand il ne
tape pas directement dans le pactole des fonds de retraite, comme Maxwell et
Enron, pour ajuster ses bénéfices ou masquer ses pertes. Il en est arrivé,
comme nous allons le démontrer, à racler les fonds de tiroir pour disposer de
ce qu'il appelle des liquidités . La
place financière dispose de deux atouts potentiels qui sont, d'une part, la
capacité d'épargne des ménages français et, d'autres part, la richesse du
tissu des entreprises familiales. Théoriquement, ces deux atouts pourraient
respectivement former l'offre et la demande de produits financiers
susceptibles d'améliorer sensiblement la profondeur et la liquidité des
marchés nationaux ( L'évolution de la place financière de Paris dans la
perspective de l'instauration de la monnaie unique , Journal officiel,
séances des 28 et 29 novembre 1995, p. 36) Les
petites et moyennes entreprises (PME) sont dans le collimateur de la grande
entreprise de racket du capital financier, qui revendique l'accès à la
cotation des PME et PMI et la possibilité d'engager l'épargne vers des
produits financiers, en particulier les actions. Cette
idée se fonde en particulier sur le fait qu'il existe aujourd'hui en France
des centaines de PME-PMI dont le chiffre d'affaire est compris entre 200 et
300 millions de francs, et dont le capital est encore, le plus souvent, la
propriété des membres d'une seule famille. Il
suffirait, pour cela, de les transformer en sociétés anonymes, ce qui est
juridiquement possible, et d'agir de manière à ce que la famille conserve le
contrôle de la société. Celle-ci bénéficierait donc d'un apport en capital
susceptible de relancer ses investissements et son activité. (ibid.) Cinq
après, en janvier 2000, MM. Balligand et de Foucault remettent au premier
ministre, Lionel Jospin, le volumineux rapport sur l'épargne salariale qui
servira de base à la loi Fabius. Les
salariés des PME et PMI sont donc invités à servir de banquier à leur
entreprise, pour qu'elle investisse là ou justement les banques s'interdisent
de le faire, parce que trop risqué, notamment dans ce que la loi appelle
l'économie solidaire . Gérard Bad, septembre 2002 Pour un
historique de l'épargne salariale voir notre article : L'épargne salariale :
de la participation aux fonds de pension Echanges n 83, janvier-mars 1997 ;
et L'actionnariat salarié, ou comment introduire le travail à crédit ,
Echanges n° 94, été 2000. (1) Il
est curieux et paradoxal de voir que les syndicats qui adhèrent à
l'association Attac, célèbre pour sa lutte contre la spéculation
internationale et les fonds de pension, s'engagent à faire la promotion des
fonds de pension spéculatifs et de l'épargne salariale. Par exemple : pour la
Belgique, la FGTB et la CSC ; pour la France, certaines fédérations CGT,
notamment celle des finances, adhérente d'ATTAC et favorable à l'épargne
salariale. (2) Les
syndicats n'appellent plus à des manifestations de branche, ni même
d'entreprise, sur la question des retraites et autres. Ils mobilisent des
hommes sûrs de leurs appareils, qu'ils envoient manifester à Barcelone ou
autre -- ce que la base syndicale appelle le tourisme militant . (3)
Arrco : Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés ;
Agirc : Association générale des institutions de retraite des cadres. (4)
Journal officiel du 20 février 2001. (5) La
CGT considère que 15 euros. d'épargne salariale représentent plus de 8,50
euros de manque à gagner pour la Sécurité Sociale et le budget de l'Etat. (6) La
participation et l'intéressement ne sont pas considérés comme du salaire, dès
lors qu'ils sont versés à un fonds d'épargne (fonds commun de placement). (7) Ce
fonds, depuis 1949, présentait la particularité de financer ses prestations
dans un double système, de répartition et de capitalisation. Mis en demeure
de se conformer à la loi européenne, qui n'accepte de retraites
complémentaires que par capitalisation, le Cref a demandé à ses 450 000
adhérents de choisir un nouveau système, ou de le quitter moyennant de fortes
pénalités. 62 000 d'entre eux ont choisi cette deuxième solution, perdant
ainsi une bonne partie de leur épargne. Le plan prévoit de couper le régime
en deux et de transférer la Mutuelle de la fonction publique (MRFP), qui gère
le Cref, à une nouvelle structure, l'Union mutualiste retraite (UMR). Au
passage, 230 000 adhérents devraient voir leurs droits encore baisser. Déjà
le niveau des pensions du Cref avait été diminué, en 2001, de 15 % à 17 %. Publié dans Echanges
n° 102, automne 2002 |