Pourtant, la chanteuse aux cheveux d'ébène pourrait bien revêtir la robe sexy d'Esmeralda sur la scène londonnienne à partir de la rentrée prochaine. "Je n'ai pas encore pris de décision. J'avoue qu'il est très difficile de dire non une seconde fois à une expérience aussi unique. Je suis face à un dilemme. Je retourne le problème dans tous les sens... Mais au final, j'écoute toujours mon coeur." Ce qui fait surtout hésiter Noa, c'est son désir de préserver sa famille. "Mon mari et moi avons des univers très différents. Il est médecin à Jérusalem et je voyage beaucoup à travers le monde entier. Il n'est donc pas toujours simple de nous réserver des moments à nous. Cela demande beaucoup d'énergie et un investissement de tous les instants car nous avons tous deux conscience de la fragilité de notre couple." Pour consolider leur amour, elle a décidé de faire un enfant. "Avoir un bébé est devenu la nouvelle priorité de ma vie. C'ets ce qui donne un vrai sens à l'existence. J'ai toujours repoussé l'échéance à cause de ma carrière. Mais il arrive un moment où il faut faire un choix.

Parce que seuls l'amour et l'amitié la motivent et la guident dans l'existence, Noa a accepté de composer la chanson titre de Babel (actuellement en salle), le premier film de Gérard Pullicino, réalisateur de l'émission Taratata. "En travaillant avec lui, j'ai découvert un homme généreux et sincère. Lorsqu'il m'a envoyé le scénario du film, j'ai trouvé l'histoire émouvante. Mais c'est surtout la référence à la tour de Babel qui m'a intéressée. Aujourd'hui, c'est Internet qui permet aux gens du monde entier de communiquer. Quand l'humanité sera prête, il pourrait y avoir une vraie tour de Babel, pacifique. Nous utiliserons des ordinateurs, non plus pour détruire mais pour construire un monde d'amour et de compréhension." Un monde qu'elle espère voir naître un jour en Israël. Où elle vit depuis onze ans.