Réunion de Washington - Le G7 veut raffermir la confiance dans l'économie
    Agence France Pressse
    28 septembre 2002

    Washington - Circonscrire la crise de confiance dans l'économie mondiale: l'objectif dominait la réunion des ministres des Finances du G7, hier à Washington, dans un contexte troublé par quelques manifestations de militants antimondialisation.

    Les ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales du Groupe des sept (G7) pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) se rencontraient en marge de la réunion d'automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

    Importantes manifestations

    La réunion du G7 a commencé en après-midi hier, non loin des sièges de ces institutions, autour desquels la police a été déployée et un périmètre de sécurité quasiment étanche mis en place.

    D'importantes manifestations antimondialisation avaient été promises par de nombreux mouvements pour hier et ajourd'hui dans la capitale américaine, où 1700 policiers venus de l'extérieur devaient épauler leurs 3650 confrères de Washington.

    Des manifestations sporadiques avaient lieu dans la capitale hier, donnant lieu à plusieurs incidents isolés entre manifestants antimondialisation et la police qui, en milieu d'après-midi, avait procédé à plus de 600 interpellations. Les interpellations les plus nombreuses se sont déroulées près de la Maison-Blanche.

    Des manifestants ont notamment cassé deux vitrines d'une banque au centre-ville. Des pneus ont également été brûlés en deux endroits de la ville, selon la police.

    Économie vacillante

    Ces incidents ne troublaient pas la concentration des grands argentiers des pays les plus riches face à une économie mondiale vacillante, ébranlée par la chute des marchés depuis le début de l'été.

    Le projet de communiqué final, qui devait être discuté par les ministres, devait mentionner que la croissance est «lente et inférieure à ce qui était prévu», selon une source européenne. Jeudi, le secrétaire américain au Trésor, Paul O'Neill, a admis que le rebond américain empruntait un chemin «cahoteux».

    Le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Pedro Solbes, a réaffirmé que la croissance de l'Union européenne serait d'à peine 1 % en 2002 et n'atteindrait pas 3 % en 2003.

    L'objectif du G7 est clairement affiché : rassurer. Rassurer les marchés, en pleine déprime depuis le début de l'été, même si les Bourses ont opéré mercredi et jeudi une vigoureuse reprise. Rassurer les consommateurs, inquiets des perspectives de baisse de leurs revenus et de hausse du chômage, notablement en Europe.

    M. O'Neill s'est déclaré «convaincu» que le rythme de croissance économique américaine, locomotive de l'économie mondiale, devrait atteindre de 3 % à 3,5 % annuels à la fin de l'année. Avant le début de la réunion, le président de la Bundesbank, Ernst Welteke, s'est dit quant à lui «prudemment optimiste» pour l'économie mondiale en 2002 et ajouté que, selon lui, la politique monétaire de la Banque centrale européenne était «appropriée».

    À chacun sa part d'efforts, a relevé Gordon Brown : «nécessité pour l'Europe -- nous tous -- de maintenir et accélérer notre programme de réformes» et «besoin pour le Japon de régler la question de la restructuration de son secteur financier». Et aux États-Unis, «la nécessité de montrer que les réformes de la gestion d'entreprises qui sont mises en place donnent des résultats», après les scandales Enron ou WorldCom, a ajouté le chancelier britannique de l'Échiquier.


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