Washington — L’économie mondiale, ébranlée par la chute des marchés, vacille. Le constat, partagé par tous lors de la réunion annuelle de la Banque mondiale et du FMI à Washington, a pourtant inspiré des déclarations timorées du G7, quand le Fonds s’est prononcé pour des actions plus résolues.
«La croissance économique de nos pays se poursuit, mais à un rythme plus modéré que plus tôt dans l’année», ont reconnu les ministres des Finances du Groupe des sept (G7) pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), à l’issue de leur réunion vendredi, dans la capitale américaine. «Nous reconnaissons que les risques demeurent», ont-ils également admis.
Mais le G7, pétrifié par les nécessités du consensus entre ses membres, n’a pu offrir aux marchés paniqués, aux investisseurs désabusés et aux consommateurs de plus en plus inquiets qu’un maigre engagement. Celui de «poursuivre des politiques économiques saines et des réformes structurelles, ainsi qu’à travailler ensemble pour améliorer la transparence des entreprises, améliorer la comptabilité des entreprises et renforcer l’indépendance des auditeurs de comptes».
Pas de mention des incertitudes sur le pétrole, dont le baril évolue autour des 30 dollars, en raison des menaces de conflit en Irak. Pas de mention non plus d’un éventuel assouplissement monétaire qui apaiserait les marchés et offrirait un bol d’air aux économies industrialisées.
Les milliers de manifestants antimondialisation qui ont tenté, sans succès, de perturber le grand raout annuel y trouveront sans doute une occasion de continuer à brocarder les pays les plus riches.
Pistes de solutions
Le Comité monétaire et financier international, organe de décision du FMI, qui réunit tous les membres du G7, s’est montré plus déterminé samedi : «la croissance devrait se renforcer dans un futur proche, soutenue par une réponse forte des autorités au sein de la communauté internationale». Moins soucieux des susceptibilités de chacun, le FMI préconise quelques solutions, par delà les tabous des grands argentiers des pays les plus riches, au premier rang desquelles la baisse des taux d’intérêt.
«La politique monétaire devrait être la première ligne de défense, tant que les perspectives d’inflation restent modérées», a déclaré hier le directeur général du FMI, Horst Köhler, réitérant des propos martelés pendant plusieurs jours. Les États-Unis, première économie de la planète et moteur de la croissance mondiale, ne peuvent se reposer sur leurs lauriers et doivent surtout «lutter contre la réémergence des déficits budgétaires». Le secrétaire américain au Trésor Paul O’Neill a assuré hier que les «États-Unis font des efforts» pour la reprise mondiale, et livré sa première estimation de la croissance des États-Unis pour 2003. Elle devrait s’établir entre 3 % et 3,5 %, a-t-il dit.
La Banque mondiale n’a pas été en reste. Son président, James Wolfensohn, a appelé les pays riches à fixer un calendrier pour l’élimination des subventions agricoles.
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