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(Source: Le livre des Médiums ou Guide des Médiums et des Evocateurs/Dervy livres)

 

Le Merveilleux et le Surnaturel

 

"Si la croyance aux Esprits et à leurs manifestations était une conception isolée, le produit d'un système, elle pourrait, avec quelque apparence de raison, être suspectée d'illusion; mais qu'on nous dise encore pourquoi on la retrouve si vivace chez tous les peuples anciens et modernes, dans les livres saints de toutes les religions connues? C'est, disent quelques critiques, parce que, de tout temps, l'homme a aimé le merveilleux."

 

"Tout effet intelligent doit avoir une cause intelligente; en pratique: sur cette observation que les phénomènes dits spirites, ayant donné des preuves d'intelligence, devaient avoir leur cause en dehors de la matière; que cette intelligence n'étant pas celle des assistants, devait être en dehors d'eux; puisqu'on ne voyait pas l'être agissant, c'était donc un être invisible. C'est alors que d'observation en observation on est arrivé à reconnaître que cet être invisible, auquel on a donné le nom d'Esprit, n'est autre que l'âme de ceux qui ont vécu corporellement, et que la mort a dépouillés de leur grossière enveloppe visible, ne leur laissant qu'une enveloppe éthérée, invisible dans son état normal.
Voilà donc le merveilleux et le surnaturel réduits à leur plus simple expression. L'existence d'être invisibles une fois constatée, leur action sur la matière résulte de la nature de leur enveloppe fluidique; cette action est intelligente, parce qu'en mourant ils n'ont perdu que leur corps, mais ont conservé l'intelligence qui est leur essence; là est la clef de tous ces phénomènes réputés à torts surnaturels. L'existence des Esprits n'est donc point un système préconçu, une hypothèse imaginée pour expliquer les faits; c'est un résultat d'observations, et la conséquece naturelle de l'existence de l'âme; nier cette cause, c,est nier l'âme et ses attributs.

Aux yeux de ceux qui regardent la matière comme la seule puissance de la nature, tout ce qui ne peut-être expliqué par les lois de la matière est merveilleux ou surnaturel; et pour eux, merveilleux est synonyme de superstition. A ce titre la religion, fondée sur l'existence d'un principe immatériel, serait un tissu de superstitions; ils n'osent le dire tout haut, mais ils le disent tout bas, et ils croient sauver les apparences en concédant qu'il faut une religion pour le peuple et pour faire que les enfants soient sages; or, de deux choses l'une, ou le principe religieux est vrai, ou il est faux; s'il est vrai, il l'est pour tout le monde; s'il est faux, il n'est pas meilleur pour les ignorants que pour les gens éclairés.

Ceux qui attaquent le spiritisme au nom du merveilleux s'appuient donc généralement sur le principe matérialiste, puisqu'en déniant tout effet extramatériel, ils dénient, par cela même, l'existence de l'âme; sondez le fond de leur pensée, scrutez bien le sens de leurs paroles, et vous verrez presque toujours ce principe, s'il est catégoriquement formulé, poindre sous les dehors d'une prétendue philosophie rationnelle dont ils le couvrent. En rejetant sur le compte du merveilleux tout ce qui découle de l'existence de l'âme, ils sont donc conséquents avec eux-mêmes; n'admettant pas la cause, ils ne peuvent admettre les effets; de là, chez eux, une opinion préconçue qui les rend impropres à juger sainement du spiritisme, parce qu'ils partent du principe de la négation de tout ce qui n'est pas matériel."

"Le Spiritisme n'accepte point tous les faits réputés merveilleux ou surnaturels; il démontre l'impossibilité d'un grand nombre et le ridicule de certaines croyances qui constituent, à proprement parler, la superstition.
Nous nous résumons dans les propositions suivantes:

1° Tous les phénomènes spirites ont pour principe l'existence de l'âme, sa survivance au corps et ses manifestations;
2° Ces phénomènes étant fondés sur une loi de la nature n'ont rien de
merveilleux ni de surnaturel dans le sens vulgaire de ces mots;
3° Beaucoup de faits ne sont réputés surnaturels que parce qu'on n'en connaît pas la cause; le spiritisme en leur assignant une cause les fait rentrer dans le domaine des phénomènes naturels;
4° Parmi les faits qualifiés de surnaturels, il en est beaucoup dont le spiritisme démontre l'impossibilité, et qu'il range parmi les croyances superstitieuses;
5° Bien que le spiritisme reconnaisse dans beaucoup de croyances populaires un fond de vérité, il n'accepte nullement la solidarité de toutes histoires fantastiques créées par l'imagination;
6° Juger le spiritisme sur les faits qu'il n'admet pas, c'est faire preuve d'ignorance, et ôter toute valeur à son opinion;
7° L'explication des faits admis par le spiritisme, leurs causes et leurs conséquences morales constituent toute une science et toute une philosophie, qui requiert une étude sérieuse, persévérante et approfondie;
8° Le spiritisme ne peut regarder comme critique sérieux que celui qui aurait tout vu, tout étudié, tout approfondi, avec la patience et la persévérance d'un observateur consciencieux; qui en saurait autant sur ce sujet que l'adepte le plus éclairé; qui aurait, par conséquent, puisé ses connaissances ailleurs que dans les romans de la science; à qui on ne pourrait opposer aucun fait dont il n'eût connaissance, aucun argument qu'il n'eût médité; qu'il réfuterait, non par des négations, mais par d'autres arguments plus péremptoires; qui pourrait enfin assigner une cause plus logique aux faits avérés. Ce critique ets encore à trouver.

 

A suivre...

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