Background
de Gortham
Je me nomme Gortham, J’ai été paysan, soldat, lieutenant, j’ai été oublié, j’ai été un loup, j’ai été un chef, j’ai été cruel.
Je suis né dans un petit village nommé Dreetnack quelque part, perdu entre les pays, comme l’étaient toutes les tribus. J’ai vécu comme un paysan, jusqu’à l’âge de 19 ans, quand un homme nommé Nezbêth, se disant rallier les petits peuples barbares pour vaincre la loi - ou quelque chose dans le genre... les années m’ont privé de ces détails - lors d’une bataille à venir. Il se disait aussi envoyé par les seigneurs du chaos. Il demandait tous de la suivre - pour recevoir son enseignement pour être en état de résister lors du grand combat.
Je fût choisi, pour diriger notre village là bas, sur le champ de bataille. Je n’avais pour me défendre, que les enseignements qu’ils nous avait prodigués, mais contrairement a la plupart des autres habitants, j’avais du talent. On emmena tous les membre de la tribu vers un grand camp où on nous remit des armes, des épées pour la majorité, et de lourds vêtements de cuir.
Pendant
des dizaines d’années, on nous initia aux principaux cultes majeurs
des divinités Chaotiques, principalement ceux d’Ardmor qui avait
choisi la race des humains. On nous donna une sorte de drogue puis plusieurs
rêves et cauchemars nous ont hantés, d’aucuns voyaient de
graves atrocités, d’autres y voyaient... le temps, et une multitude
d’autres rêves nous prirent mais chacun d’entre nous ne voyaient
que certains symboles. A mon réveil, j’étais dans un lit,
à un endroit que je ne connaissait pas, lorsque je sortit, plusieurs
autres hommes et femmes m’attendaient à l’extérieur, sûrement
ceux qui, tout comme moi, furent choisis pour diriger leur tribu. Nezbêth,
que je n’avait pas vu depuis longtemps, vint nous voir, habillé
d’une ample robe noire et des runes peintes sur son corps, je n’en comprenais
pas le sens mais elles évoquaient une grande frayeur en moi.
Il
nous emmena dans différentes tentes selon les visions que nous avions
eues dans notre transe. Il choisit certains pour suivre une vie de mage
ou de prêtres mais je restai avec les guerriers, et on m’enseigna
plus profondément l’art de la guerre, et je me découvrit
une précieux talent, en effet j’étais très doué,
ce qui me permit d’arriver en grade de lieutenant assez vite. Ezeck, mon
capitaine m’enseigna un peu le leadership et la stratégie, mais
j’était beaucoup absorbé par mon apprentissage du combat,
mais je me liai quand même d’amitié avec lui.
Un
jour, Nezbêth et d’autres hommes vinrent nous chercher et nous emmenèrent
dans une vaste plaine pour recevoir, très probablement un dernier
sacrement.
On nous dit que la bataille tant attendue - et tant redoutée - approchait et qu’on devrait apprendre une dernière chose de Nezbêth et se séparer en divisions.
Nezbêth
nous dit qu’avant avoir parcouru les terres pour venir nous chercher, il
avait rencontré les Dieux ténébreux, Ardmor et Chardos
en particulier. Ce dernier lui avait enseigné les secrets de la
vie éternelle, comme celle des elfes. Il nous avait déjà
fait prendre un breuvage qui ralentissait les effets du temps sur nous
car n’étant pas encore tout à fait certain de savoir si tous
seraient fidèles au Chaos, il ne désirait pas se retrouver
avec une entité quasi-immortelle divulguant les secrets de celui-ci
au monde entier. Pendant plusieurs jours il nous fit prendre part à
des rituels et d’autres cérémonies, et à la fin, j’avais
l’impression d’avoir rajeuni de 25 ans.
Pour
la séparation des troupes, nous fûmes séparés
en divisions de presque 6000 hommes, dirigés par un capitaine et
trente lieutenants qui dirigeaient chacun deux centaine d’hommes. Je fût
choisi comme lieutenant sous le commandement d’Ezeck. Nous étions
une division de guerriers et notre principal objectif était de prendre
la deuxième ligne d’attaque, avec les lanceurs de sorts, et pour
les ‘‘protéger’’ en cas de problèmes. Nous avons patienté
quelques jours, avant que la première ligne commence à s’amenuiser
et que nous partions à l’attaque.
Nous
avancions glorieusement en pourfendant les troupes de la loi de nos lames
quand une lourde division de cavaliers elfes vint fendre notre ligne en
deux, 2000 hommes moururent du coup, mais en emportant quelques 2500
elfes (qui étaient montés) avec eux. Je vis mon capitaine,
Ezeck pourfendu par un cavalier qui avait été jeté
à bas de sa monture. Une rage insoutenable me prit et je ne sait
plus combien d’hommes j’ai pu envoyer dans l’autre monde. Ma frénésie
fut de courte durée car les quelques 2000 hommes qui restaient furent
encerclés par ces elfes à cheval. Tous prirent alors la course
pensant pouvoir se réfugier a l’orée de la forêt qui
bordait le champ de bataille. J’avais l’intention qu’une fois un peu éloigné,
je pourrais reformer un groupe et repartir à l’assaut mais nos assaillants
eurent l’ordre de nous exterminer et nous poursuivirent jusque dans la
forêt. Je courus comme un perdu aussi longtemps que je pus jusqu’à
ce que je tombes, évanouis. Quand je repris mes esprits, j’étais
dans une forêt, et des cadavres jonchaient le sol autour de moi.
Après un jour ou deux à essayer de retrouver mon chemin,
je trouvai une petite troupe d’une quinzaine d’hommes ayant survécu
à l’attaque, ils m’avaient fuis quand ils ont vu combien j’étais
devenu fou lors de la séparation de ma division, et je voyais qu’ils
ne me faisaient pas encore confiance, sursautant au moindre geste brusque.
Ils me dirent qu’il restait plusieurs autres hommes dans un campement non
loin, et que Nezbêth était parmi eux. Je me suis empressé
de les suivre, et lorsque je suis arrivé, plusieurs blessés
étaient couchés sur le sol, pendant que d’autres tentaient
tant bien que mal de les soigner. Sous les cris de douleur, j’entendit
un homme m’interpeler , puis me faire signe de le suivre. Il m’emmena à
une tente où plusieurs hommes attendaient aussi, tous des lieutenants,
comme moi. Nezbêth arriva puis commença à nous expliquer
la situation présente. Nous étions perdus dans une forêt
dont personne présent ne connaissait le nom, Ezeck et plusieurs
autres officiers étaient morts, nous n’étions plus qu’une
centaine, personne ne savait ce qui était arrivé aux autres,
sans doute morts, et que nous n’avions aucune idée du déroulement
présent de la bataille, dont nous n’entendions plus rien, même
en tendant l’oreille. Après quelques jours, alors que les hommes
commençaient à mieux se porter au point de vue santé,
ils empiraient au point de vue psychologique. Ils se mettaient à
faire des offrandes au dieux à toutes heures pour tout et pour rien,
ils sacrifiaient des animaux, des plantes, et rarement des hommes.
Les
hommes, un jour s’entendirent pour choisir un chef...plusieurs parmi
les plus forts et les plus braves posèrent leur candidature, dont
moi. Ensemble, ils choisirent une épreuve pour savoir qui méritait
le poste, épreuve des plus stupide, quelque chose comme retirer
les yeux d’un ours vivant, ils devaient avoir choisi cette épreuve
seulement pour le haut niveau de violence. J’essayai de leur dire que cela
ne démontrait en rien un bon leader pour diriger les troupes, mais
ils ne voulurent rien entendre...
Je m’élancai donc dans les bois, avec mes 10 concurrents pour me trouver un ours. Quand je le trouvai, je le maitrisai puis je pris mon couteau et m’acquittai de ma tâche difficilement mais relativement vite, lorsque j’arrivai au village, on me dit que sur les dix participants, 2 moururent avant de pouvoir commencer leur épreuve, happés par l’ours, 2 autres avaient fait mourir l’ours en question, et que j’avais été le plus rapide de tout ceux qui avaient réussis, j’héritais alors tu poste de chef des hommes perdus. Je pris Nezbêth comme mon premier conseiller, bien qu’il ne semblait pas porter bien attention à ce qui se passait autour. Il semblait absent, sûrement préoccupé par des choses dont il était le seul à être au courant. Deux des hommes qui m’avaient rivalisé au titre furent nommés capitaines.
Nous continuâmes à errer de campements en campements pendant un nombre d’années. Un temps plus tard, (nous étions a peu près au compte de 800 après Dar-Kestar), je décidai de faire construire un village permanent dans une clairière. Je laissai Nezbêth le soin de superviser la construction du village, les murailles de ronces et de branches empoisonnées, ne s’ouvrant qu’à une prière pour Ardmor prononcée par un loyal dans mes hommes. On nomma le village Ter-Kolumn (le mur gémissant) parce que lorsque le vent passait entre les branchages, il émettait un sifflement ressemblant à celui d’une âme en peine. il fit construire des laboratoires pour les mages et une place forte au centre du village, sous un trou dans le mur en forme de dôme, pour que lors des zéniths de la lune, ses rayons viennent l’illuminer et s’arrangea pour que jamais le soleil ne puisse pénétrer sous le dôme. le reste du village était sombre, un peu à la manière d’une forêt dont le toit est tellement épais que seulement quelques rayons parviennent à traverser.
Nous
attaquions de petits villages que nous découvrirent pour nous entraîner
dans mes nouvelles stratégies, et les gens de ces villages, comme
nous n’attaquions que de nuit, commencèrent à nous nommer
les Gorothrims (ceux qui viennent avec la nuit). Certains nous considéraient
comme des barbares, mais nous n’avions tout simplement oublié la
raison d’être des bonnes manières et de l’éthique.
Puis, lors que mes hommes commencèrent à mourir (au cours
de batailles plus coriaces) j’envoyai plusieurs Gorothrims chercher des
femmes pour augmenter notre nombre. Une centaine d’années plus tard,
nous étions un bon nombre, redoutables et les villages alentours
s’étaient depuis longtemps rendu compte de notre supériorité
sur eux et tentèrent de conclure des pactes avec nous, soit que
nous ne les attaquions pas et qu’ils nous fourniraient toutes les jeunes
filles entre 15 et 30 ans que nous désirions puisque notre but n’était
pas de se faire un nom mais d’augmenter notre population.
Je
commencai à m’entraîner à la torture, et j’y prit goût.
J’instaurai un tournoi annuel de torture, ce tournoi comportait trois rondes.
La première consistait à faire durer la torture le plus longtemps
possible avant de faire perdre connaissance ou faire mourir sa victime.
Si la victime ne faisait que tomber dans les pommes sans mourir, le participant
avait un malus à son pointage. La deuxième ronde, consistait
à démontrer la nouvelle technique de torture la plus douloureuse
possible. La troisième était de faire crier le plus fort
et le plus haut possible son patient. Cette dernière phase était
la plus appréciée des participants et du public, mais la
plus redoutée des patients parce qu’elle rassemblait les deux premières
rondes ensemble. Au cours des années, j’instalai la torture comme
«sports national» des Gorothrims. Les participants à
ces tournois étaient très respectés par le reste de
notre communauté, et surtout parce que l’on savait qu’ils étaient
très probablement les plus dangereux de mes hommes.
Pour
améliorer l’efficacité des rangs Gorothrims, Nezbêth
proposa de séparer la population en Ordres. Les ordres étaient
des groupes spécialisés dans une technique précise
(sapeurs, prêtres, savants, guerriers, etc.). L’ordre supérieur
était l’ordre du loup, seul l’élite pouvait en faire parti.
J’acceptai dès lors sa proposition.
Un
jour, alors que nous mangions quelques prises faciles (loups, lièvres),
je perçût un léger gémissement à l’extérieur
du campement. Je me dépêcheai d’aller voir.. pour découvrir
un homme, seul, habillé de lambeaux, il se retourna, alors je m’empresseai
de ramasser un gourdin et de l’assommer. Une fois éveillé,
au lieu de le tuer, il me pris goût de m’amuser et de le mettre
au défi, puis à la torture s’il venait à m’ennuyer.
Je l’amènai au campement pour le soigner un peu, pour augmenter
le défi. Après qu’il aie repris ses force, je lui proposeai
de ‘’jouer’’ à un jeu. Sans savoir comment, il s’est retrouvé
devant moi et Nezbêth, avec un gourdin, en compagnie de mes deux
capitaines. Qui l’attaquent à coup de gourdin et d’épée.
Après une demi-heure environ, l’homme, s’appelant lui même
Imrak, reprit les dessus, assomma le premier, lui vola son épée
puis les blessa gravement tout les deux. Exténué, il se jette
au sol, et me demanda s’il avait gagné. Je le félicite et
lui souhaite la bienvenue et lui avoue que nous sommes, nous aussi originaires
d’une des terres de Misha, de ceux qui combattaient les elfes et les forces
du bien. Il consent alors à devenir un de mes soldats. Je l’accueillis
dans l’ordre du loups après qu’il ait passé quelques années
à me démontrer sa force et se vivacité d’esprit.
Après plusieurs années, environ 4400 après Dar-Kestar, la discorde commença à s’installer dans les villages voisins, ce qui était normal pour tout empire, surtout s’il était dirigé par la force, alors, ne m’inquiétant pas trop de la situation, je décidai de partir avec quelques hommes parmi les plus forts pour faire un peu de ``diplomatie’’. Quand j’arrivai, je réalisai l’envergure des problèmes, en effet, les villages avaient été fortifiés et on pouvait voir la tête des quelques dirigeants de village Gorothrims. Alors je fît dès lors venir une petite armée pour soutenir un siège de quelque jours, ou quelques semaines. Les villageois étaient extrêmement bien armés par rapport à leur entraînement respectif. Ils devaient avoir réussi à piller les armoires de la garnison du village. Ils avaient montés de lourds et solides murs, et avaient l’équipement nécessaire au support d’un siège, même si sa majorité était très artisanal. Nous instalâmes nos campements, et je commençait, avec joie, à ressentir à nouveau l’espèce d’euphorie que l’on ressent lors des combats importants ou des guerres, ce sentiment m’avait quitté quelque peu depuis un ou deux millénaire d’inactivité militaire, notre petit empire étant à son apogée. Après quelques jours, trois ou quatre petites machines de guerre pour détruire les murs de la ville étaient arrivées des autres garnisons. Nous commençâmes à bombarder les murs avec les catapulte, et ils tombèrent après quelque temps. Quand les machines eurent fini leur travail, nous étions une petite centaine d’hommes en armes et armures devant le trou béant de la muraille. Quand nous entrâmes dans le villages, nous le découvrîmes vide, à notre grande surprise. Après quelques en groupes d’environ vingt-cinq hommes, j’entendit un assourdissant cri de guerre sortant de la bouche d’une quantité innombrable d’hommes et de femmes. Je me précipitai vers les cris et je découvrai une horde de paysan(e)s, dont je n’ai pu calculer le nombre, qui se ruaient sur mes hommes, armées d’instruments de guerre ou d’outils de paysans (fourches, faux, serpes). Ils étaient au nombre d’environ 10 à 15 contre un, nous n’avions donc presque aucune chance de nous en sortir, même s’ils étaient presque tous sans expérience de combat. Mais je reconnut avec mépris un de mes capitaines et quelques membres de l’ordre de la belette. Ils devaient avoir entraîné les paysans parce qu’ils se battaient extrêmement bien pour de vulgaires villageois. En fin de compte, nous fûmes pris et attachés solidement à de hautes branches d’un arbre, bâillonnés. Nous n’étions plus qu’une dizaine et sur le point de mourir. Quelques heures plus tard, Je vit une caravane qui s’approchait, et en scrutant bien, je reconnut l’emblème du loups. Quand elle arriva, un homme me détacha de mon arbre, et m’emporta dans un autre chariot. Dans ce chariot, Nezbêth m’attendait, et il vint pour me parler. Il me dit que une guerre civile se préparait, et il me dit que notre ordre se préparait à partir, pour laisser les autres s’entre-tuer en paix.
On me répara mon armure, et on me donna de nouvelles armes. J’était prêt à diriger à nouveau. Nous nous dirigeons maintenant vers une autre forêt que nous ignorions toujours l’existence jusqu’à maintenant...