Le secours des Néréïdes

 

Alerte au mercure !

(Lettre d’information du groupe Giropharm écrite par Françoise Gillet, pharmacienne, parue dans " La Vie Naturelle " de mars 1999 N°147)

 

" Les dangers du mercure ont été connus après la catastrophe de Minamata au Japon, en 1960.

L’intoxication fut reconnue officiellement chez 2 248 pêcheurs en 1968 et 1990. Depuis, des études ont été réalisées pour définir les origines de la pollution mercurielle dans l’environnement, qui a considérablement augmenté les taux mercuriels dans les cours d’eau, les lacs et le milieu côtier.

Le mercure présent à l’état naturel en représente une partie insignifiante, tandis que les sources artificielles sont extrêmement nombreuses. Durant l’extraction et le grillage de minerai de cinabre (un sulfure de mercure), 2 à 3% du métal traité sont libérés sous forme de vapeur ou de particules. Les composés organiques, employés comme fongicide et bactéricide en agriculture, ne sont pas récupérés et se diffusent intégralement dans le sol. L’industrie chimique utilise et rejette du mercure pour l’obtention de chlore et de soude par électrolyse.

Le mercure métal est largement employé dans la fabrication d’appareils de mesure et électriques : thermomètres, baromètres, tubes néons. Peu recyclé, il finira sa carrière dans la nature. Dans l’industrie pharmaceutique, on fabrique des antiseptiques organomercuriels, en majorité rejetés dans les égouts, auxquels s’ajoutent les amalgames dentaires. En France, les piles usées représentent 93% du mercure présent dans les ordures ménagères.

Le mercure minéral qui arrive dans l’écosystème marin est transformé par certaines bactéries en différents composés mercuriels. Le méthyl mercure en est le plus dangereux en raison de sa grande stabilité et de ses effets cumulatifs. Il peut très bien rester indosable dans l’eau de mer et s’accumuler le long des chaînes alimentaires, filtré par des micro-organismes, puis concentré par les consommateurs successifs. Du fait de la pollution croissante de l’eau, des quantités significatives de mercure ont été trouvées dans certaines espèces de poissons et principalement dans les tissus musculaires, parties comestibles pour l’homme. Après ingestion, le méthyl mercure est très bien absorbé par voie digestive chez l’homme. Sa toxicité résulte de sa très grande stabilité chimique dans l’organisme, de son faible taux d’élimination et de son attaque spécifique du système nerveux qui brouille la transmission des influx nerveux. Suivant l’importance de la dose et la durée, il peut y avoir des atteintes irréversibles dans le cerveau, le foie et les reins.

Toutes émissions confondues, la décharge totale du mercure dans l’environnement, par an, se compte par milliers de tonnes dans le sol, l’eau et l’air. Nous ignorons les conséquences que pourront avoir sur les générations futures une pollution entretenue par tous au niveau collectif et individuel. Les tentatives de réduction de ces émissions demeurent insuffisantes. Quant au recyclage, il demande une organisation loin d’être mise en place d’une façon efficace (récupération des piles, des tubes-néons, etc.). C’est au niveau mondial que des décisions importantes doivent êtres prises pour contrecarrer cette invasion sournoise. "

Il faut signaler dans cet esprit d’écologie planétaire la fondation de Nicolas Hulot pour la nature et l’homme et son livre " Une bouée à la mer - SOS Mer propre " ainsi que la campagne " SOS mer propre 99 " débutée du 1er avril jusqu’au 31 août.

 

Autres organisations de protection de la mer et des océans :

Greenpeace France
21, rue Godot-de-Mauroy, 75009 Paris.
Tél. : 01.53.43.85.85 -
Fax : 01.42.66.56.04
Publication : Greenpeace (trimestriel)

L'équipe Cousteau
7, rue de l'Amiral-d'Estaing, 75116 Paris.
Tél. : (01) 53.67.77.77. - Fax : (01) 53.67.77.71
Publication : Calypsolog (mensuel)

SOS Grand Bleu
BP 29, Quai du Vieux-Port, 06230 Saint-Jean-Cap-Ferrat
Tél./Fax : 04.93.76.17.61
Publication : Planète Mer

Fondation Brigitte Bardot
45, rue Vineuse, 75116 Paris.
Tél. : 01.45.05.14.60 -
Fax : 01.45.05.14.80.
E-mail : f-b-bardot@calva.net
Site web : http://www.fondationbrigittebardot.fr
Publication : L'info-journal (trimestriel)

Réseau Cétacés
1, rue Pétion, 75011 Paris.
Tél. : 01.44.64.72.71. Fax : 01.44.64.90.93

E-Mail : rescet@micronet.fr
Publication : Réseau-Cétacés (trimestriel)

 

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