En déclarant, dans son communiqué 1 agir : "Face à
la dérive populiste, ultranationaliste et xénophobe de l'UDC
blochérienne" entre autres, la F.A.R.C.E. n'imaginait pas que
Christoph Blocher lui donnerait raison d'une manière aussi franche
et rapide. Merci Christoph !
DEPECHE ATS 1 DU LUNDI 17 OCTOBRE 1999 - 16H27 Blocher accusé de partager le point de vue d'un révisionniste Str: Le "SonntagsBlick" publie une lettre dans laquelle Blocher approuve un ouvrage révisionniste - Blocher réfute et parle d'une campagne visant à le salir avant les élections fédérales- Zurich (AP) Publiée une semaine avant les élections fédérales, une lettre de Christoph Blocher dans laquelle il s'exprime favorablement à propos d'un ouvrage du révisionniste Juergen Graf suscite la polémique. Le ténor zurichois de l'UDC réfute avoir une quelconque sympathie pour ceux qui nient l'Holocauste. La publication de cette lettre par le "SonnatgsBlick" fait partie d'une campagne de dénigrement, a-t-il déclaré dimanche à l'agence de presse AP. La lettre de Christoph Blocher publiée dimanche par le "SonntagsBlick" est datée de mars 1997 et adressée à Ric Wohlgemuth, un membre de l'Association pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) qui lui a envoyé un livre de Juergen Graf. "Je me suis tout particulièrement réjouis de l'ouvrage 'Vom Untergang der Schweizerischen Freiheit' de Juergen Graf. Comme il a raison", peut-on lire dans la lettre signée par Christoph Blocher. Ric Wohlgemuth a ensuite envoyé cette lettre à Juergen Graf, "pour faire plaisir à ce patriote de premier ordre", selon une déclaration recueillie par le "SonntagsBlick". La lettre a finalement abouti entre les mains des autorités judiciaires argoviennes suite à une perquisition au domicile de Juergen Graf. Ce dernier, âgé de 48 ans, a été condamné à 15 mois de prison en juillet 1998 pour ses écrits racistes et révisionnistes. Ce jugement a été confirmé par un tribunal de deuxième instance en juin dernier. Le dossier est maintenant pendant au Tribunal fédéral. Str: Christoph Blocher réfute- Christoph Blocher réfute catégoriquement les accusations d'avoir une quelconque sympathie pour ceux qui nient l'Holocauste, tel Juergen Graf. La lettre publiée par le "SonntagsBlick" est sa réponse à un citoyen qui s'inquiétait des menaces pesant sur la liberté en Suisse. Il a voulu confirmer qu'il partageait lui aussi cette inquiétude et rien d'autre. "En aucun cas je n'ai voulu exprimer que j'apportais mon soutien au livre de Graf 'Vom Untergang der Schweizerischen Freiheit'.(NDLR: 'Le déclin de la liberté suisse'). D'ailleurs je ne l'ai jamais lu", a déclaré dimanche Christoph Blocher, qui se trouve à l'étranger, lors d'un entretien téléphonique avec l'Associated Press. Le conseiller national UDC a ajouté:" Je suis contre le révisionnisme parce qu'il est absurde. Il en est de même pour toute forme d'antisémitisme, de racisme et d'extrémisme de droite". A propos de la publication de cette lettre par le "SonntagsBlick", il estime qu'il s'agit là d'une "campagne pour le salir avant les élections fédérales qui est menée par un journal qui ne fait rien d'autre que ça depuis des mois". Str: Vives réactions- Cette affaire a suscité de vives réactions: c'est ainsi que dans un communiqué diffusé dimanche après-midi, le PDC fait part de son indignation. "La façon insouciante dont Blocher s'est exprimé positivement sur ce livre provenant des milieux néo-fascistes démontre bien que les déclarations officielles du politicien UDC et se convictions personnelles ne sont pas identiques". Le PDC ajoute que Christoph Blocher, "qui s'était déjà désavoué par sa stratégie mensongère et ambiguë lors de la votation au Parlement sur les accords bilatéraux perd maintenant - outre sa crédibilité politique - aussi toute crédibilité morale". Pour le président du PRD Franz Steinegger, Blocher a dépassé toutes les limites: "Soit il est lui-même dans la soupe brune, soit il n'a aucun scrupule à être l'enfant chéri de ceux qui nagent dedans", a-t-il déclaré au "SonntagsBlick. De son côté, la présidente du PS Ursula Koch n'est "pas du tout étonnée". Bien que cela ait toujours été démenti, elle a déjà observé que Blocher était, sur de nombreux points, proche des "milieux bruns". Rolf Bloch, président de la Fédération suisse des communautés israélites, s'est dit surpris que "Monsieur Blocher lise des écrits révisionnistes et les approuve". Jusqu'à présent, il n'avait pas entendu de telles déclarations de sa part. "Je suis surpris et déçu", a-t-il déclaré au "SonntagsBlick". DEPECHE ATS 2 DU LUNDI 17 OCTOBRE 1999 - 19H22 Polémique autour d'une lettre de Christoph Blocher Le chef de l'UDC approuverait les thèses de Jürgen Graf Berne (ats) Polémique autour d'une lettre de Christoph Blocher: le "Sonntags-Blick" a diffusé dimanche une lettre de remerciement du chef de fil de l'UDC pour un livre de l'auteur révisionniste Jürgen Graf. Christoph Blocher et le président de l'UDC démentent. La lettre diffusée par le journal dominical date de mars 1997. Elle est adressée à un membre de l'Association pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN). Dans cette lettre, le chef de file de l'Union démocratique du centre (UDC) remercie ce membre pour l'envoi d'un ouvrage de Jürgen Graf intitulé "Vom Untergang der Schweizerischen Freiheit" (La démolition de la liberté helvétique). Christophe Blocher y déclare apprécier particulièrement cet ouvrage et écrit: "Comme il a raison". Le membre de l'ASIN a ensuite remis ce texte à Jürgen Graf. Jamais lu le livre Contacté dimanche par l'ATS, Christoph Blocher déclare n'avoir jamais lu ce livre. Il indique encore qu'en mars 1997, il ne connaissait pas encore Jürgen Graf en tant que révisionniste et négateur de la Shoa. Le livre reçu par Christoph Blocher était accompagné d'une lettre. Le membre de l'ASIN y présentait le livre et y reprenait quelques extraits traitant de la défense de la liberté suisse. Christoph Blocher admet avoir été naturellement d'accord avec ces extraits et avoir écrit "comme il y raison". Mais cet accord n'avait aucun rapport avec le révisionnisme de Jürgen Graf ou avec la négation de l'Holocauste. Christoph Blocher indique n'avoir jamais pris la défense de gens qui défendent de telles thèses et se défend de tout antisémitisme. Pour lui, l'article du "Sonntags-Blick" constitue une campagne de dénigrement à une semaine des élections fédérales. "Attaquer l'homme" Pour Ueli Maurer, il s'agit d'une "campagne journalistique du plus mauvais goût". Le président de l'UDC s'attendait à un tel article depuis la semaine dernière. Il précise que son parti et Christoph Blocher se sont toujours démarqués clairement des positions de l'extrême-droite. Que l'on veuille maintenant placer Christoph Blocher dans le camps des extrémistes de droite sur la base de cette lettre est d'une "insolence absolue", estime Ueli Maurer. Puisque l'on ne peut plus s'attaquer à l'UDC avec des arguments, "on s'en prend à l'homme", a-t-il déclaré à l'ATS. Dans un communiqué, l'UDC zurichoise rejete également ces accusations. Elle critique en particulier les présidents des partis bourgeois du gouvernement qui s'expriment sur ce sujet dans le "Sonntags-Blick". Indignation Le Parti démocrate-chrétien (PDC) a réagi à l'affaire dans un communiqué intitulé "Mais voyons, M. Blocher!". Le parti s'indigne que M. Blocher puisse partager l'avis d'un antisémite déclaré et d'un révisionniste. Le PDC estime que Christoph Blocher s'était déjà désavoué par sa stratégie "mensongère et ambiguë" sur les accords bilatéraux avec l'Union européenne. Outre sa crédibilité politique, il perd maintenant sa crédibilité sur le plan moral, conclut-t-il. Prison ferme Le 23 juin, le Tribunal cantonal (TC) d'Argovie avait confirmé la peine de prison ferme de 15 mois contre Jürgen Graf. Il avait été condamné en première instance en juillet 1998 pour infraction à la loi antiraciste. Le TC d'Argovie avait relevé que l'écrivain révisionniste a tout fait pour jeter le doute sur l'extermination systématique des juifs durant la 2e Guerre mondiale. Il a nié jusqu'à l'existence des chambres à gaz. Jürgen Graf a fait recours auprès du Tribunal fédéral (TF). |