Manou Gallo est née dans la petite ville de Divo, et le jour de sa naissance,
son arrière grand-mère disparaît. Juste avant sa mort elle rêvait que Manou aurait
tous les talents d'artiste. Aussitôt, Manou avait une préférence
pour les rythmes et étant enfant, elle battait toujours sur des marmites et des casseroles.
Un jour, quand le joueur de tam tam ne se présentait pas à une cérémonie de funerailles,
la petite Manou qui avait 8 ans grimpe sur un tabouret et commence à jouer les grand tambours Atombra.
Les villageois sont choqués car les femmes n'ont pas le droit de toucher ces tambours, mais aussi
parce qu'elle joue comme si elle est guidée par les ancêtres.
A l'âge de 12 ans, elle participe aux Vacances-cultures, organisées par les autorités
ivoiriennes. Partout où elle monte sur les podiums, le public est enchanté.
L'année suivante, en 1985, on lui propose d'intégrer le groupe Woya
pour jouer avec le groupe comme membre junior.
Ce groupe, créé par les jeunes ruraux de la région de Divo, devient un succès
énorme et a fait des tournées prolongées en Afrique de l'Ouest entre 1985 et 1989.
Au sein de Woya, elle trouve en Marcelin Yacé un père musical, et elle se familiarise avec des
instruments modernes. C'est ici qu'elle commence à jouer à la basse électrique.
Quand Woya est dissout, Manou suit Yacé à Abidjan et en
1993, elle s'installe pendant 3 ans dans le village culturel panafricain Ki-Yi-M'Bock créé par
Were Were Liking.
Pendant son séjour à Ki-Yi-Mbock elle fait connaissance avec Michel de Bock, et quand
Zap Mama, le groupe de musique afro-vocale de Marie Daulne, où
Sally Nyolo a également passée du temps, avait besoin
d'une bassiste, Manou a été invitée par De Bock de passer les auditions. Manou a été
acceptée et elle s'installe en Europe. Son expérience avec Zap Mama, plus, en 1999, un concert avec
Les Tambours de Brazza l'ont fait connaître auprès des organisateurs de Festivals de World Music
en Europe.
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