Le Spad S. VII : la "mitrailleuse volante"
française
Histoire
Conçu par Louis Béchereau pratiquement en parallèle
avec le peu classique Type G (SG. 1), le Type H beaucoup plus classique
conservait les mâts d'interplan caractéristiques des précédents
chasseurs SPAD : il était construit de la même façon.
Propulsé par un nouveau moteurV8 refroidi à eau, le Hispano-Suiza
8Aa de 150 ch, le prototype du Type H fut également désigné
du nom de SH.1 il vola en avril 1916. Les essais prouvèrent que
le SH. 1 représentait un progrès décisif dans le domaine
de l'aviation de chasse.
Dès le 10 mai, SPAD recevait commande de 268 exemplaires
sous la désignation officielle de Spa.VII Cl (monoplace de chasse).
On ignore d'où sort au juste l'étymologie de ce nom, mais
les lettres désignant chez SPAD les séries d'appareils en
ordre alphabétique semblent avoir été remplacées
par un système plus ou moins conforme avec les désignations
attribuées par le SFA (Service des Fabrications de l'Aviation).
Par conséquent, la version de série de Type H reçut
chez le constructeur le nom de S. VII.
Ce robuste appareil avait une structure très solide et d'excellentes
qualités de vol; il ressemblait beaucoup au SH.1. Il en conservait
le radiateur circulaire à l'avant, mais ne possédait pas
de grosse casserole d'hélice la surface alaire était augmentée
d'1,85 m2. Son armement se composait d'une unique mitrailleuse Vickers
de 7,7 mm, équipée d'un dispositif de synchronisation Birkigt.
Au début, les livraisons étaient lentes le 25 février
1917, seuls 268 S.VII avaient été livrés à
l'Aviation militaire, plus 39 au Royal Flying Corps. On commença
à parler du S.VII comme de la " mitrailleuse volante " de l'as français,
Georges Guynemer.
A partir de décembre 1916, Guynemer révéla
à Béchereau que " les 150 ch du SPAD ne peuvent lui permettre
de rivaliser avec le Halberstadt celui-ci grimpe mieux et, par conséquent,
jouit d'un avantage indiscutable ". Ce fut là une des raisons pour
la remotorisation des S.VII avec un moteur HS 8Ab de 180 ch à partir
du printemps 1917. Le S.VII fut construit non seulement chez SPAD mais
également chez SPAD et Janoir, Blériot Aéronautique,
Kelîner, Regy, Gremont, S.E.A. et de Marçay : 5 500 exemplaires
furent en tout construIts. En outre, 120 appareils furent fabriqués
en Grande-Bretagne chez Mann Egerton et 100 chez L. Blériot (Aeronautics)
pour le RFC; en Russie, un peu plus de 100 exemplaires furent construIts
chez Dux. La plupart des escadrilles de chasse françaises furent
équipées de S.VII ce chasseur ne fut pas utilisé que
par la Grande-Bretagne et la Russie, mais aussi par la Belgique, l'Italie
et les Etats-Unis. Après la première guerre mondiale, des
S.VII furent déployés au Brésil, en Tchécoslovaquie,
en Estonie, en Finlande, en Grèce, au Pérou, en Pologne,
au Portugal, en Roumanie, au Siam et en Yougoslavie.
Caractéristiques
Modèle : Spad S. VII
Envergure : 7.82 m
Longueur : 6.08 m
Moteur : 1 moteur Hispano Suza HS 8Ab de 180 ch
Armement : 1 mitrailleuse Vickers de 7,7 mm
Masse : maximum au décollage, 704 kg
Vitesse maximale : 212 km/h à 2000 m
Vitesse ascensionnelle : 428 m/mn
Autonomie : 1 h 30 mn
Profil
Spad S. VII du 23e escadron du RFC basé à La Lovie
ef France, en juillet 1917
Photo