EPISODE 8
DU RENFORT!



Sakura et Lionel marchent dans la rue. Les cours ont été longs et l’ambiance de la classe assez pesante. La tension est toujours présente, car Lionel et Sakura n’ont toujours pas reparlé de « l’affaire Firey ». Pourtant, et c’est ce que pense Lionel, il faut crever l’abcès. C’est donc lui qui aborde en premier le sujet.
LIONEL : Comment va Kéro ?
Sakura sourit tristement.
SAKURA : Bien, bien. Il dit qu’il a la pèche. Mais je sens bien qu’il est diminué.
Sakura se tourne vers Lionel.
SAKURA : Je n’en ai fait qu’à ma tête, je le sais. Tu as essayé de m’en empêcher, mais je ne t’ai pas écouté.
LIONEL : Ce qui est fait, est fait. Tu ne peux pas le changer.
SAKURA : Je sais. Je ne regrette pas ce que j’ai fait. J’ai fait un choix et j’ai tenté la chance. J’ai perdu.
LIONEL : Tout n’est pas perdu. Il ne t’en pas fallu beaucoup pour garder Firey avec toi.
SAKURA : Même si je l’avais gardé, ça n’aurait pas résolu le problème. Cette fois-ci ou une autre, quelle importance ? Il aurait de toute façon réessayer de me prendre Firey par un autre moyen. Il en veut à mes cartes, c’est sur. Mais pourquoi ? Et puis ce sont mes cartes, mon nom est inscrit dessus ; elles ont été transformées avec la force de mon étoile. Pourquoi peut-il les prendre ? Je ne comprends vraiment pas…Mais je ne perds pas espoir. Je vais comprendre… bientôt.
Et tout en continuant à marcher, elle lève les yeux vers le ciel et regarde les nuages se déplacer.
SAKURA : Tu as vu ? Il y a beaucoup d’oiseaux dans le ciel.
LIONEL : C’est pourtant pas la saison.
Sakura s’arrête soudain brusquement. Elle a les yeux dans le vague pendant un instant, puis se reprend.
SAKURA : Tu sens aussi cette aura magique ? On dirait…
LIONEL (fronçant les sourcils) : Oh que oui je la sens ! Et je sais à qui elle appartient !
Il attrape la main de Sakura et la force à courir à travers les rues. Sakura ne comprend absolument pas où Lionel veut en venir. Ils arrivent rapidement devant l’immeuble de Lionel. Une jeune fille est assise sur les premières marches d’escaliers, entourée de nombreuses valises. Elle joue aux jeux vidéo sur une console portable et a redressé la tête quand nos amis sont arrivés. Mais le plus étonnant est sans conteste le nombre d’animaux qui l’entoure. Jugez-en par vous-même : un gros chien blanc à ses pieds, un chat sur ses genoux et une dizaine d’oiseaux volant autour d’elle. Lionel lâche la main de Sakura et s’avance d’un pas décidé vers la jeune fille.
LIONEL : Mais qu’est-ce que tu fais là ?
A son approche les oiseaux et le chat se sont enfuis. Seul le gros chien blanc est resté et commence à retrousser les babines. La jeune fille caresse la tête du gros chien et se plante devant Lionel avec un grand sourire.
LA JEUNE FILLE : Mon petit ‘Nel. Quand te décideras-tu enfin à t’acheter un portable ! Il faut vivre avec son temps. Ca fait deux heures que je t’attends. Heureusement que j’avais amené de quoi m’occuper.
LIONEL : Mais pourquoi es-tu ici ?
LA JEUNE FILLE (gros clin d’œil) : Si tu ne viens pas à Hong Kong, Hong Kong viendra à toi !
Sakura, un peu en retrait, observe la jeune fille avec beaucoup d’attention : grande, très brune, les cheveux raides et plutôt courts lui tombant en dégradés au niveau des épaules, sûrement sportive, d’allure soignée, elle avait une ressemblance frappante avec Stéphanie et son aura était très proche de celle de Lionel, bien que beaucoup moins puissante.
La jeune fille se sentant observée hoche la tête pour regarder derrière l’épaule de Lionel, Sakura pleine de curiosité.
LA JEUNE FILLE : Ah et voilà Sakura !
SAKURA : Euh oui ! Et toi tu es…
La jeune fille contourne Lionel et s’approche de Sakura. Elle affiche un large sourire.
LA JEUNE FILLE : Lotus ! Je suis la grande sœur de Lionel ! La troisième pour être précise !
SAKURA (tout sourire) : Enchantée.
LOTUS : J’ai beaucoup entendu parlé de toi. C’est un très grand honneur pour moi de rencontrer la nouvelle maîtresse des cartes. Et puis Lionel ne tari pas d’éloges à ton égard !
Lionel devient rouge cramoisi et se rapproche de sa sœur.
LIONEL : Bon… vas-tu enfin me dire pourquoi tu es ici !
Lotus devient tout d’un coup beaucoup plus sérieuse.
LOTUS : Ce que je viens faire ? Mais attends… tu croyais quoi ? Que Mère allait te laisser faire ta petite crise d’adolescence alors que nous avons un réel problème ? Tu te trompais !
LIONEL : J’ai pourtant été clair au téléphone.
LOTUS : Je ne dis pas le contraire. Mais Mère ne l’a pas entendu de la sorte. Nous avions besoin de toi. Tu n’es pas venu. Maintenant la situation s’est aggravée et me voilà. Ne compte pas te défiler.
SAKURA : Attends Lionel ! Je croyais que tu n’arrivais pas à joindre ta mère…
Lionel ne répond pas.
SAKURA : Alors ce qui t’avait mis dans un tel état… ta façon d’agir, de me répondre… en fait, c’était parce que tu t’étais disputé avec ta mère. Oui, c’est ça ! Tout concorde !
Lionel baisse la tête, toujours sans prononcer un mot. Lotus croise les bras et fait une petite moue.
SAKURA : Lionel ! Lionel, regarde-moi !
Lionel relève la tête et plonge son regard dans les yeux clairs de Sakura.
SAKURA : Lionel, pourquoi est-ce que tu ne m’as rien dit ? Si ta mère avait vraiment besoin de toi, j’aurais compris. Je t’aurais laissé partir…
LIONEL : Je ne voulais pas.
SAKURA : Tu ne vas pas me dire que tu es resté uniquement pour moi…
LOTUS : Mais bien sûr que si ! ‘Nel ne te quitterait pour plus rien au monde. Moi, je l’ai vu tellement malheureux pendant ces trois dernières années à Hong Kong. Ca faisait de la peine à voir…
LIONEL : Bon ça va…
LOTUS : Non non, je continue. Imagine Sakura qu’il a raconté à Mère qu’il ne pouvait quitter Tomoeda parce que l’année scolaire venait juste de commencer. Qu’il avait beaucoup de retard. Bien sûr, Mère a très bien compris… ses vraies raisons.
LIONEL : Je ne vois pas le problème. Vous n’aviez pas besoin de moi. Vous êtes assez fortes pour vous défendre toutes seules.
LOTUS : Oh que non ! ! La preuve est là : l’un des manuscrits de Clow a été volé sans qu’on puisse faire quoi que ce soit. Sans parler de ce petit objet insignifiant…
SAKURA : On vous a volé un manuscrit ? Mais c’est horrible !
LOTUS : Un peu mon n’veu !
LIONEL : Désolé… je ne savais pas que c’était aussi grave. Mère m’avait juste parler d’un problème…
LOTUS : Tu la connais… elle est trop fière pour s’abaisser à te supplier. En plus, ce n’est plus d’actualité. Aux dernières nouvelles, le manuscrit est ici au Japon.
SAKURA : Ici ? Est-ce que ça voudrait dire que ce vol est lié avec ce qui nous est arrivé ces dernières semaines ?
LOTUS : Oui, tout est lié.
LIONEL : Mais pourquoi est-ce que c’est toi que Mère a envoyé ?
LOTUS : A ce que je sache, après toi, je suis la plus douée en magie…
LIONEL : Et puis, il y a ton don…
Et il se met à regarder fixement le gros chien blanc qui le regarde lui aussi avec un regard étonné.
LOTUS : Et puis aussi parce que j’étais la seule disponible…
LIONEL : Je me disais bien aussi…
SAKURA : Pourquoi ? Que font vos autres sœurs ?
LOTUS : Len et May, mes deux aînées, sont mariées et elles ont leurs vies à elles maintenant. Elles n’aident qu’en cas de gros pépin. Quant à Pivoine, la benjamine, et à Stéphanie, elles sont encore au lycée et au collège. Ca serait dommage de leur faire rater une année scolaire, n’est-ce pas Lionel ?
LIONEL : Ouais et il ne me reste plus que la plus déjantée de mes sœurs ! Super le cadeau !
LOTUS : Tu aurais préféré avoir ce petit rat de bibliothèque de Pivoine ? Ca m’étonnerait ! Au moins avec moi, vous allez bien vous amuser mes chéris.
SAKURA : Tu as fini tes études toi ?
LOTUS : Oui, depuis l’année dernière. Avant d’attaquer l’université, je me suis accordée une année sabbatique ! Et je crois que j’ai bien fait.
LIONEL : Juste une question Lotus. Que comptes-tu faire de… ça ?
Lionel pointe un doigt vers le gros chien blanc. Celui-ci se met à lui lécher la main. Lotus s’accroupit et se met à caresser le chien.
LOTUS : Ca… comme tu dis, est un chien, un pitou pour être exacte. Je l’ai baptisé Yuki, c’est mignon, non ? (Nb : Yuki signifie neige en japonais) Il n’est à personne, j’en suis sure. On pourrait le garder ?
LIONEL : Le garder ? Dans mon appart ? Mais tu n’y penses pas !
Sakura s’est, elle aussi, accroupie près du chien et commence à le caresser. Celui-ci le lui rend bien. Il lui lèche affectueusement la figure.
SAKURA : Oh Lionel ! Il est trop mignon ! ! Tu ne vas pas le laisser à la rue quand même ?
LIONEL : Mais tu as vu ! Il est ENORME ! !
SAKURA : Et alors ? Moi aussi j’ai un animal ENORME à la maison et ça ne me gêne pas plus que ça !
LIONEL : Bof ! Kero reste quand même le plus souvent sous sa forme de peluche…
LOTUS : ‘Nel, écoute Sakura. Tu ne vas quand même pas l’abandonner après tout le chemin qu’il a fait ! Il a suivi notre taxi depuis l’aéroport…
LIONEL : Notre ?
LOTUS : Bah oui… Anthony, Sam, Gothar et moi…
SAKURA : Antony est ici ! ! ! ! !
Sakura se relève d’un bond. Elle et Lionel n’en croient pas leurs oreilles.
LIONEL : Mais pourquoi ne nous l’as-tu pas dit avant ? ?
LOTUS : Vous ne me l’aviez pas demandé, tiens !
SAKURA : Et où sont-ils maintenant ?
LOTUS : Dans l’ancienne maison de Clow, je crois. Vous connaissez ?
SAKURA et LIONEL : Allons-y ! !
Et nos deux amis partent en courant, laissant Lotus et Yuki sur place.
LOTUS (criant) : Et ne partez pas ! ! ! Faut que je rentre mes valises avant ! ! !

SAKURA : Anthony !
Sakura, poussant le portail de la maison, traverse le jardin en courant pour se jeter dans les bras d’Anthony. Samantha et Gothar sont à ses côtés.
ANTHONY : Très chère Sakura. C’est un plaisir de te revoir.
SAKURA : Et moi donc ! Ca fait tellement longtemps !
ANTHONY : Dommage que ce soit en de telles circonstances.
LIONEL (arrivant enfin) : Bonjour Anthony.
ANTHONY : Et voilà mon adorable parent. Tout est donc pour le mieux.
Sakura se tourne alors vers Samantha et Gothar.
SAKURA : Bonjour vous deux !
SAMANTHA : Ah ! Sakura comme tu as grandi.
Et elle se met à lui tirer les joues très fortement.
SAMANTHA : Tu es aussi devenue une ravissante jeune fille.
SAKURA : Toi, tu n’as pas changé !
SAMANTHA : Un peu normal puisque je ne suis pas un être humain ! Je resterai éternellement jeune et belle ! !
Et elle se met à tourner sur elle-même en faisant virevolter sa robe.
Gothar saute dans les bras de Sakura.
GOTHAR : Tu veux dire que Sakura deviendra moche et vieille ?
SAMANTHA (furieuse) : Mais qu’est-ce que tu vas chercher là ! ! Je n’ai jamais dit ça ! ! Et puis, c’est bien aussi de devenir adulte. On se marie, on a des enfants…
GOTHAR : Ouais, rattrape-toi comme tu peux.
En entendant ces mots, Sakura et Lionel sont devenus rouges comme des tomates. Ils se regardent en coin.
SAMANTHA : Au fait Sakura, où est Thomas ? ? J’aimerais bien le voir…non, en fait… je meurs d’envie de le revoir ! ! !
SAKURA : A la fac je crois.
SAMANTHA : Et bien il me faudra être un peu patiente. C’est bon, j’attendrai.
GOTHAR : Et Lotus ? Elle n’est pas avec vous ?
LIONEL : Non, elle défait ses bagages.
GOTHAR : Ah.
SAKURA : Mlle Moreau est restée en Angleterre ?
ANTHONY : Oui. On va dire que nous sommes partis de façon un peu précipitée.
SAKURA : J’aurai bien aimé la revoir.
ANTHONY : Ne t’inquiète pas. Tu la reverras bientôt.
A cette nouvelle, Sakura sourit rêveusement. Elle n’a pas oublié sa merveilleuse maîtresse de primaire et la perspective de la revoir dans un futur proche lui réchauffe le cœur.
LIONEL : Ta venue nous rassure Anthony. Tu vas peut-être enfin pouvoir nous donner quelques explications sur ce qui se passe et sur ce qui est arrivé aux cartes de Sakura.
ANTHONY : Chaque chose en son temps. Gothar, tu veux bien aller me chercher le livre dont je t’ai parlé ?
GOTHAR : J’y vole.
Et il saute des bras de Sakura et rentre dans la maison. Il revient quelques secondes plus tard avec un gros livre rouge qu’il a du mal à porter. Il le donne à Anthony.
GOTHAR : Ouh, c’est lourd.
ANTHONY : Merci. Maintenant Sakura, j’aimerais que tu appelles Tiffany, Matthieu, ton frère et si possible ton père. Donne leur rendez-vous chez toi. Kerobero est aussi là-bas je crois ?
Sakura hoche la tête en signe d’acquiescement.
ANTHONY : Bien. Nous y serons plus à l’aise pour discuter.
LIONEL : Une grande réunion de famille à ce que je vois.
ANTHONY : C’est un peu ça.
SAKURA (sortant son portable de son sac) : Je m’en occupe tout de suite.
SAMANTHA : Génial ! ! Je vais pouvoir voir Thomas aujourd’hui ! !
ANTHONY : En route ! Nous avons suffisamment attendu.
GOTHAR : On va chercher Lotus d’abord, hein ?
ANTHONY : Ne t’inquiète donc pas. Elle fait partie de l’aventure.

« Que c’est long ! » soupire Tiffany.
Tiffany fait la queue dans son magasin de musique préféré. Elle doit acheter de nouvelles partitions pour la prochaine représentation de la chorale de l’école. Ne l’ayant pas trouvé en rayon, elle attend patiemment comme une bonne dizaine de personnes que le vendeur veuille bien s’occuper d’elle. Soudain, elle sent une main se poser sur son épaule. Elle ne peut s’empêcher de sursauter.
IRIS : Coucou !
TIFFANY : Iris ! Décidément, ça va devenir une habitude !
IRIS : Ca tu peux le dire !
TIFFANY : Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je ne te savais pas mélomane.
IRIS : Tu as raison. Je ne le suis pas vraiment. Je suis venue chercher la « Nocturne en ré b majeur » de Chopin.
TIFFANY : C’est vrai, tu as un piano chez toi.
IRIS : Oh, je n’aime pas vraiment ça. Je joue surtout pour faire plaisir à Grand-Mère. Elle adore le piano et en particulier Chopin.
TIFFANY : C’est très gentil ça.
IRIS : Je le lui dois bien. Elle me supporte depuis pas mal d’années déjà et je réalise que ça ne doit pas être facile tous les jours.
Tiffany esquisse un petit sourire entendu.
IRIS : Au fait, comment trouves-tu Sakura ? Elle a l’air de s’être bien remise de ses émotions.
Tiffany hoche doucement de la tête.
TIFFANY : Elle a l’air.
IRIS : On ne le dirait pas au premier abord, mais c’est une fille qui a une force de caractère incroyable.
TIFFANY : C’est Sakura. Elle est merveilleuse.
Et Tiffany part dans ses rêveries. Sakura, oui sa Sakura, est unique. Plus le temps passe, plus elle embellit et devient exceptionnelle, mais aussi plus elle s’éloigne de Tiffany – surtout depuis que Lionel est revenu -. Ah, qu’elle aimerait ne pas ressentir ce sentiment ! Elle aime beaucoup Lionel et elle sait qu’il fera tout pour rendre Sakura heureuse. Mais cette place qu’il prend dans le cœur de son amie… C’est horrible à dire, mais elle ne peut rien y faire : elle est jalouse.
IRIS : Tu dois beaucoup l’aimer.
TIFFANY : Enormément.
IRIS : Ca doit vraiment être merveilleux d’avoir une amie comme toi. Sakura a beaucoup de chance.
TIFFANY : Mais qu’est-ce que tu racontes ? Toi aussi tu es mon amie.
Et en disant ces mots, elle saisit les mains d’Iris qu’elle serre doucement.
TIFFANY : Bien sûr, cela rien à voir avec ce que je ressens pour Sakura. Sakura, c’est spécial. Mais je t’aime vraiment beaucoup et je te considère comme une amie à part entière.
IRIS : Mais ça fait si peu de temps que nous nous connaissons…
Tiffany secoue la tête, le sourire aux lèvres. Ses jolies boucles virevoltent autour de son visage.
TIFFANY : Un très bon ami m’a dit un jour que j’avais un sens du discernement remarquable. Et je commence à le croire. J’ai tout de suite vu en te voyant que tu étais quelqu’un de bien ; quelqu’un en qui je pouvais avoir confiance.
IRIS (tout bas) : confiance…
TIFFANY : Et plus je te connais, plus mon jugement se confirme. Peu importe le temps que nous nous connaissons. Tu es mon amie, oui. Et en tant qu’amie, je serai toujours là si tu as besoin de moi.
Iris baisse la tête. Elle est visiblement très émue.
IRIS : C’est… c’est la première fois qu’on me dit quelque chose comme ça. Ca me touche beaucoup.
Elle relève tout d’un coup la tête et son regard se fait plus froid, plus déterminé.
IRIS : Mais j’ai bien peur de ne pas être digne de ta confiance et de ton amitié.
TIFFANY : Pourquoi dis-tu cela ?
Soudain une musique métallique s’élève du sac de Tiffany. Son portable s’est en effet mis à sonner.
TIFFANY : Excuse-moi.
Au fond de son sac, elle parvient enfin à le trouver.
TIFFANY : Allo ? Sakura, ça va ? Oui… Non, c’est pas vrai… Mais c’est merveilleux ! Oui…oui… j’arrive tout de suite.
Et elle raccroche prestement.
IRIS : Une bonne nouvelle ?
TIFFANY : Excellente même ! Bon il faut que je me sauve. Tant pis pour les partitions, je repasserai. On se voit demain en cours, d’accord ?
IRIS : D’accord. A demain.
Et Tiffany, aussi rapide que l’éclair, s’extrait de la queue et fonce vers la sortie. Iris la regarde s’éloigner. Pensive, elle se remémore leur conversation.
IRIS : Une amie…

Tiffany retrouve Sakura et toute la bande sur le chemin. Les retrouvailles sont joyeuses et Lotus lui laisse une bonne première impression. Arrivés chez Sakura, ils trouvent Thomas et Matthieu qui les attendent. Samantha, n’en pouvant plus, se jette au cou de Thomas.
SAMANTHA : Ah ! Thomas ! Ca fait trop plaisir de te revoir ! Tu es content aussi, non ?
THOMAS (à demi étouffé) : Ravi…
SAMANTHA : Lotus ! Comment le trouves-tu ? Je ne t’avais pas dit qu’il était fantastique ?
Lotus s’avance, Gothar toujours dans ses bras, et se plante devant Thomas qu’elle observe de la tête aux pieds. Puis elle tourne tranquillement autour de lui, les yeux toujours baladeurs. Samantha, toujours pendue au cou de Thomas, a un sourire espiègle aux lèvres. Thomas, lui, n’aime pas du tout ça. Il a l’impression d’être un bout de viande. Tous les autres suivent la scène avec beaucoup d’attention. Finalement, Lotus rend son jugement.
LOTUS : Pas mal. Mais ce n’est pas mon genre. Je te le laisse Sam !
SAMANTHA : Youpi ! !
Lotus et Samantha éclatent alors d’un rire bruyant, presque contagieux. A n’en pas douter, ces deux-là sont déjà de grandes complices.
Thomas, déboussolé, se retourne vers Sakura.
THOMAS : C’est qui celle-là ?
SAKURA : C’est Lotus.
LIONEL (gros soupir) : C’est ma sœur.
THOMAS : La sœur du morveux ? Et bien ça promet.
On entend alors du bruit à l’étage. Kéro descend à toute allure et vient s’arrêter devant Sakura.
KERO : Vous êtes déjà là ? J’ai même pas eu le temps de terminer ma partie de Battle Loyal !
ANTHONY : Bonjour Kerobero.
KERO : Bonjour Anthony. Je dois t’avouer que ta présence me soulage.
SAMANTHA ET GOTHAR : Bonjour !
KERO : Salut ! Et bien je vois que l’équipe est au grand complet. Mais…
Le regard de Kero se pose alors sur Lotus et l’expression de son visage change du tout au tout.
KERO : Waouh !
Il vole alors vers Lotus, la poitrine bombée et le regard fier. Il entame d’une voix qui se veut sensuelle.
KERO : Très chère Mademoiselle. Je n’ai pas l’honneur de vous connaître. Mais je me présente : je suis Kerobero, gardien du sceau sacré et protecteur de Sakura. A qui ai-je l’honneur ?
LOTUS : Je m’appelle Lotus. C’est un plaisir de te rencontrer Kerobero.
KERO : Oh, appelle-moi Kero. Tous mes amis m’appellent ainsi.
Durant cette scène, les spectateurs étaient partagés. Sakura, Lionel et Tiffany, très surpris, avaient du mal à reconnaître le petit Kéro. Anthony, Samantha et Matthieu souriaient d’un air entendu, tandis que Thomas était littéralement plié en deux. Seul Gothar ne trouvait pas la situation à son goût.
GOTHAR : Gnia gnia gnia. Arrête ton cirque ! J’vais t’en donner moi des « appelle-moi Kéro ».
Lotus ne peut s’empêcher de rire. Mais Anthony coupe court à la scène.
ANTHONY : Les présentations sont maintenant faites. Allons nous asseoir. Nous serons plus à l’aise pour discuter.
Et c’est ce que tout le monde fait. Kéro tente de s’installer sur les genoux de Lotus, mais Gothar l’en empêche.
GOTHAR : Dégage !
KERO : J’aimerais bien voir ça !
Sakura se lève et attrape Kéro par la peau du cou.
SAKURA : Ca suffit maintenant ! Allez viens Kero !
Elle l’immobilise entre ses bras et se rassied.
KERO (énervé) : Mais lâche-moi ! Lâche-moi !
SAKURA : Chut !
Anthony, installé dans le plus grand fauteuil, fait le tour de l’assemblée du regard. Il s’adresse à Thomas.
ANTHONY : Ton père n’est pas là ?
THOMAS : Il aura un peu de retard.
ANTHONY : Bien. Nous allons quand même commencer.
Un silence de mort se fait alors sur l’assemblée. Tous, attentifs, n’attendent plus qu’une chose : qu’Anthony parle et explique le pourquoi du comment.
ANTHONY : Chacun de vous, ici présent, a été confronté aux évènements de ces derniers jours. Je vous dois des explications. La situation est inquiétante, vous le savez tous, mais d’autres choses à venir le sont encore plus. Je ne sais pas par où commencer. Pour faire simple, je vais vous raconter une petite histoire, qui j’espère vous éclairera sur ce qui nous attend. La voici…


A SUIVRE...  
 


N'hésite pas à me laisser tes impressions sur ce fanfic dans ce livre d'or!

Sur ce fanfic, tu peux aussi voir les profils des nouveaux personnages et des dessins.
 


RETOUR



ACCUEIL