Suite à toutes les imbécilités qui circulent sur les punks, skinheads et autre bootboys dans les médias, j'ai décicé de brosser un portait un peu plus juste de ces divers mouvements culturels...  Les textes et les images sont inspirées ou proviennent directement de cet autre site:http://www.multimania.com/rudeboy/ s.v.p ayez l'amabilité de le visiter...

Histoire du mouvement skinhead

C'est en Grande-Bretagne, à la fin des années 60, que le mouvement skinhead voit le jour. Il est le résultat de la rencontre entre les hard mods anglais et les rude boys jamaïcains.
Les hard mods constituent la frange prolétaire des mods qui, à cette époque se dirigent vers la mouvance hippie. Ces mods purs et durs refusent d'intégrer un mouvement instigué et supporté principalement par les enfants des classes bourgeoises. En effet, comment parler de paix, de spiritualité, de délires mystiques et psychédéliques, alors que partout ne règnent qu'injustice économique et violence sociale. Ces mods ne pouvent se reconnaître dans les facéties bourgeoises d'une jeunesse dorée en mal de sensations fortes.
C'est donc tout naturellement dans leurs quartiers, dans leurs rues, qu'ils ont rencontré les immigrants jamaïcains et antillais, et plus particulièrement les rude boys.
De cette rencontre multiraciale et multiculturelle, et de ce refus de compromis avec la bourgeoisie marquant l'affirmation de l'appartenance à la working class, nait le mouvement skinhead. Par essence, non-raciste et prolétaire.
A ces débuts, le mouvement n'est pas politisé. C'est aussi de cette époque que date le look skin : Un mélange de vêtements sobres et de tenues de travail. C'est ainsi qu'apparaissent pour la première fois le port des chaussures de travail (tels les Doc Martens), en référence aux origines prolétaires.

Au début des années 1970, éclate la tempête punk.  Le mouvement punk se développe à partir de la culture skinhead d'où la similitude vestimentaire.  Alors qu'une partie de la scène punk tourne vers le «plastic punk» (aujourd'hui appelé «MTV punk») où la rebellion n'est plus qu'une simple vue de l'esprit, quelques groupes (tels SHAM 69 ou THE BUSINESS) se radicalisent et tendent a renouer avec leurs racines proletaires.  On assiste, à la fin des années 1970, à la naissance du Oï! (Oï ! : Viens de l'expression polonaise Oï Pollioï qui signifient «les gens ordinaires») Le Oï est tant un cri de ralliement, une façon de penser qu'un style musical.  Et c'est à cette période qu'entrent en jeu les idées d'extrême-droite.  Le mouvement skinhead et punk tendent déja à se polariser.  Dès lors, on voit apparaître des punks et des skins d'êxtrême-gauche et d'extrême-droite  

À la fin des années 70 et début 80, on assisite à un «revival» ska avec le mouvement 2-TONE (tels THE SPECIALS, BAD MANNERS ou MADNESS). Ce renouveau permet aux skinheads de renouer avec leurs racines.   Plusieurs skinheads retournent aux origines du mouvement en portant le damier noir et blanc SKA, symbolisant l'antiracisme et l'unité.
Mais les médias, toujours à l'affut du sensationnel, voient dans la dérive de certains une putain d'aubaine. Dès lors, pour l' "opinion publique", le mouvement skinhead est assimilé aux errements sanglants et criminels de quelques groupuscules boneheads (skinhead d'extrême droite).
En réaction à cet amalgame, fruit de la course à l'audience des mass-media, se créent des tendances comme les SHARP (SkinHeads Againt Racial Prejudice - Skinheads contre les préjugés raciaux) ou encore les RASH (Red and Anarchist SkinHeads). 

Aujourd'hui, la scène skinhead se divisent en trois principales branches les skinheads apolitiques(traditionnels) , les skinheads anarchistes et communistes et les skinheads racistes d'extrême-droite.

Première époque de 1960 à 1975

Le MOD (1962-67)
Issu de la classe ouvrière, singeant
     et combattant la jeunesse petite bourgeoise.
     A la moitié des 60's, la plupart tournent hippies mais les gangs de hard mods deviennent de plus en plus "durs".

Le RUDE BOY (1960-70)
Mouvement de jeunesse jamaïcain,
     copiant l'habillement des gangsters.
     Il se répand sur la jeunesse immigrée antillais en Angleterre. Alliés des mods, ils deviennent vite un "modèle" pour les premiers skins.

Le SKINHEAD (1967-71)
Issus du mélange des hard mods et des     rude boys,
     les skinheads apparaissent lors de l'explosion du Ska en Grande-Bretagne, choisissant ainsi la musique jamaïcaine comme base à leur contre-culture.

Le SMOOTHIE (1971-74)
Les cheveux encore un peu plus longs,
     mais le même goût des stades de foot et de la musique noire. Ils adoptent également le Glam Rock.

Le SUEDEHEAD (1970-73)
Après quelques années, les cheveux     repoussent un peu et les vêtements sont de plus en plus élégants. Plus de style, mais le même esprit.

Le BOOT BOY     (1972-77)
Le style "de rue" des suedeheads / smoothies.
     Il restera très vivant jusqu'à l'arrivée du punk, surtout hors des villes.
     (Un look que l'on retrouve dans «Orange mécanique» de Stanley Kubrick.)

Le PUNK(Début 1970 à nos jours)

Plusieurs Bootboys  adoptent un look plus éclaté et se transforment en punks

N.B: certains styles vestimentaires     sont encore présents aujourd'hui

Deuxième époque: de 1975 à nos jours

Le PUNK(Début 1970  à nos jours)

Le SKIN TRADITIONNEL (TROJAN)
     (1978 à nos jours)
Principalement relancé par l'apparition
     du Ska 2-tone. Le mouvement se retourne
vers ses racines, en réaction à la "nazification"
     qui commence.

À partir du milieu des années 1970, les punks s'éloignent un peu plus de la culture skin et développe un style unique

Le BONEHEAD
     (1978 à nos jours)

Vient d'une partie "nazifiée" de la scène Oi!.
     Le bonehead s'est ensuite créé
     sa propre musique : le RAC
     (Rock Against Communism), et n'a plus
     aujourd'hui que de très lointaines similitudes
     vestimentaires avec le mouvement skin originel. Les skinheads d'extrême droite se     divisent en deux branches principales: les White Power et les Néo-Nazis

Le SKIN OI !
     (1978 à nos jours)

Apparu autour de la scène Oi !.
     Ce style, pas du tout "nazifié", trouve dans  le Oi ! music une expression
     plus working class de la révolte Punk.
     De nos jours, la scène Oi ! et la scène
     2-Tone Revival sont rès souvent liées.

Le SKUNK
     (1978 à nos jours)

Sorte d'hybride entre le punk et le     skin.
     Il se retrouve souvent aujourd'hui
     autour de la scène hardcore.

Le REDSKIN
     (1978 à nos jours)

Apparu autour du groupe de Soul  et de Rythm'n Blues "The Redskins".
     Cette sorte de skin se crée peu à peu  sa propre culture musicale, mais certains de ces skins communistes se rapprochent  aujourd'hui des racines du mouvement skinhead.

 

Retour a la page d'accueil