Boissy Le Sec

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(D'après les informations du site du Secteur Pastoral de Dourdan  )

BOISSY LE SEC
Le village
Boissy le Sec 625 habitants, dit les "Boissillons", 1906 hectares. Située à la limite des vallées et plateaux du Hurepoix et celle de la plaine de la Beauce , elle offre un paysage varié de coteaux et de cultures diverses. Dès le printemps, le jaune vif des champs de colza illumine le paysage.
     L'origine de la commune paraît très ancienne, une inscription gravée sur marbre noir et fixée dans l'église date de 1651, les registres de l'Etat civil commencent à l'année 1661 et les registres des actes municipaux à 1790.
     D'après les anciens, le territoire a  été très boisé et c'est peut être l'origine du nom de Boissy Le Sec qui provient sans doute de la situation et du manque d'eau et aussi de ce que les années sèches, le sol devient d'une grande dureté. Les actes portent l'orthographe : "Boissy le Secq" jusqu'en 1800.
     Une minuscule rivière nommée "la Misère" traverse Boissy le Sec, ce n'est qu'un ruisseau qui n'existe qu'à certains moments de l'année, quand les pluies sont abondantes, son commencement se situe à une trentaine de mètres environ au sud ouest du village et se jette dans la Renarde à Villeconin. Les habitants employaient, pour leur usage, l'eau de pluie recueillie dans des citernes, ou l'eau des puits communaux (presque toujours à sec à la fin de l'été) au nombre de 4 : 2 à Boissy, 1 au hameau du  Rotoir d'une profondeur de 60 mètres et 1 au hameau de Venant d'une profondeur de 10 mètres. Il fallait aux  puits de Boissy et du Rotoir environ 4 minutes pour remonter un seau de 50 litres. Le puits communal dit du château offrait une particularité assez remarquable, ce puits est certainement  très ancien, probablement depuis sa construction et à une époque qu'on ne peut déterminer une infiltration des eaux se produisit à 27 mètres du sol dans la maçonnerie. Cette source, qui a été bouchée en 1897, contenait en grande quantité une sorte de calcaire qui se déposait sur la paroi du puits, depuis la source jusqu'au fond et formait une couche dure comme de la pierre qui finissait à cause de son épaisseur,  par boucher le passage des seaux. On était obligé de casser cette pierre environ tous les 50 ans.
     L'agriculture demeure l'activité économique principale où sont situées une quinzaine d'exploitations, ses vastes champs produisent surtout des céréales, de la betterave et du colza, mais il existe également quelques artisans travaillant notamment dans le secteur du bâtiment.
     La vigne paraît avoir été autrefois la plus importante culture de la commune. En parcourant les registres de l'état civil on peut constater que le plus grand nombre des habitants exerçaient la profession de vigneron. A la fin du 19 ième siècle, il y avait dans le village de Boissy le Sec :
 3 maçons, 1 charron, 1 menuisier (vitrier, peintre), 1 maréchal-ferrant, 1 bourrelier, 1 cordonnier, 1 sabotier, 1 boucher, 1 coiffeur, 1 boulanger et 2 cafés - restaurants -épiciers merciers.
 La population était de 525 habitants en 1886, 529 en 1891, 700 au début du XX ième siècle 405 en 1975 et 502 en 1990.
 En 1882 il y avait une école à Boissy le Sec, une autre  au hameau de Venant et une autre au hameau du Rotoir située 3 route de Dourdan et qui fut fermée en 1914.
 Il semblerait que le territoire ait été habité dans les temps les plus reculés,  on y a  découvert en quantité des pierres taillées en forme de haches ou autres armes. Des restes de constructions paraissant très anciennes,  en certains endroits de la plaine font supposer que le village a eu une plus grande étendue.  Il a pu exister un monastère près du château et les religieux pour communiquer avec ceux d'un monastère voisin passaient toujours au même endroit d'où le nom de vallée aux prêtres donné à l'une des vallées de Boissy le Sec.
    En 1130, le roi Louis VI le Gros avait accordé aux habitants de Boissy les mêmes privilèges que ceux concédés aux habitants de la Forêt le Roi et du marché Saint Gilles à Etampes, c'est à dire le droit de ne point sortir de la localité pour aller répondre à une sommation judiciaire. On n'avait pas besoin de fortifier les villages, la puissance royale étant le gage de la paix publique et de la prospérité économique, en ce XII ième siècle qui fut l'âge d'or du Hurepoix.
     Le château de Boissy fut construit dans la première moitié du XIV ième siècle juste avant la guerre de cent ans et achevé en 1339. Il est entouré d'un grand parc clos de murs. En dehors et devant la façade se trouvait une avenue remarquable formée d'une double rangée d'ormes.  Les deux tours et les caves voûtées, plusieurs fois remaniées au XVII et XVIII ième siècles, sont les restes les plus notables de cette forteresse médiévale. Elle est mentionnée dans le traité de Brétigny en 1360 au nombre des châteaux remis au roi d'Angleterre en gage du paiement de la rançon du roi de FRANCE fait prisonnier à la bataille de Poitiers. Depuis la construction du château jusqu'à la seconde moitié du XVII ième siècle, la seigneurie de Boissy, qui dépendait directement du roi, est restée le fief de la famille de Paviot dont les armoiries constituent encore le blason de la commune.
En 1652, lors des fameuses guerres de la Fronde, c'est à Boissy le Sec que les troupes du maréchal de Turenne se rangèrent en bataille, pour attaquer l'armée du grand Condé, enfermée dans la ville d'Etampes.
Le hameau de Venant connut en 1540, un sire très particulier Joachim du Ru, qui recruta une douzaine de ruffians de Paris, en leur promettant 400 écus pour voler les reliquaires de l'abbaye de Morigny. Le forfait fut accompli le 6 mai 1567. Hélas le voisin du seigneur de Venant, Charles de Paviot, seigneur de Boissy le Sec, le dénonça le lendemain même. Il fut jugé et décapité à Etampes au marché Saint Gilles. Le château de Venant, remanié au XIX ième siècle forme actuellement avec la grande ferme attenante, un ensemble remarquable. Il convient de mentionner le petit oratoire de Saint Venant dans lequel est placé un reliquaire de ce Saint qui se trouvait dans l'église Saint Louis de Boissy.
Enfin pour les marcheurs, amoureux de la nature, de détente et de paix, il existe à Boissy le Sec plusieurs circuits dont le sentier de grande randonnée GR 111C. Au cours de ces randonnées, on peut alterner passages en forêts et dans les champs, traverser le village et ses hameaux, longer les mares et les puits, découvrir le château, l'église du XIV ième siècle, la vierge du Rotoir, et se recueillir au pied du calvaire.

L’EGLISE DE BOISSY LE SEC
A deux pas des tourelles du château qu'entoure un grand parc, se trouve l'église et son clocher trapu, avec sa coiffure en attique, ses abat-son plein cintre à voussoirs apparents, qui donne à distance l'illusion d'une énorme tête de hibou émergeant d'une cheminée fantastique.
Cette église de Boissy le Sec semble être à peu près contemporaine du château et a été construite au XIV ième siècle. Elle est placée sous le vocable de Saint Louis, roi de FRANCE mort en 1270 et canonisé le 11 août 1297 par le Pape Boniface VIII. Elle se compose d'un choeur, d'une nef basse, d'un seul bas côté et cinq travées. Il semble qu'elle aurait été reconstruite ou restaurée au XVI ième siècle, l'un des tableaux d'une fenêtre ayant été réparé au moyen d'un fût et d'un chapiteau de colonnettes au XVI ième siècle. C'est le chapiteau renversé qui sert de base au fût     (mystère...). C'est aussi au XVI ième siècle qu'il faut rattacher le vitrail de la fenêtre gothique ouverte sur la travée à droite du choeur, vitrail qui représente un moine au centre, la nativité à droite et la samaritaine à gauche. L'église dépendait jadis de l'abbaye de Clairefontaine et était desservie par les moines augustins de cette abbaye.
     Au dessus de l'autel, un tableau représente le voeu de Louis XIII, à droite, la chapelle de la Sainte Vierge est garnie de boiseries. Dans la nef, près du banc d'oeuvre on remarque deux pierres tombales, et la chair à prêcher datant du XVII ième siècle avec ses trois évangélistes. Les bancs du XVI ième siècle sont très appréciés par les fidèles.
 Sur l'un des piliers carrés du choeur, il y a l'inscription suivante : "Ci gisent les corps de Messire Charles de Paviot, chevalier seigneur de Boissy le Secq et de Marie de Rochechouar, sa femme" "Ledit sieur de Boissy mourut le 24 mars 1644, et sa dame le 29 mai 1651".
 Les remaniements des travées semblent dater du XVI ième siècle, les chapiteaux qui reçoivent les arcs doubleaux sont de styles et d'époques différentes. Ce vaste édifice gothique témoigne de l'importance qu'avait alors la population de la paroisse. Le 7 mars 1358 deux chanoines originaires de Boissy le Sec fondèrent à Paris, le collège de Boissy qui recevait 7 étudiants appartenant à des familles de la paroisse. En 1763, le collège de Boissy fut réuni à celui de Louis le Grand comme d'autres établissements du quartier latin.
Remarquons que l'église est très bien entretenue par des laïcs qui sont en permanence à la disposition des habitants du village pour tout renseignement concernant les messes, baptêmes, mariages, profession de Foi, catéchisme et funérailles.

Quelques vieilles cartes postales de Boissy le Sec

Ferme du château Pavillon de SOREL
Poste et Télégraphe Rue de la Croix
Rue des châtaigners Tourelle du château