L’ÉVANGILE DE PHILIPPE. -

   « Les Gnostiques, secte du 2e siècle et suivants, portent partout un Évangile décoré du nom de Philippe. Ils y enseignent une fausse doctrine relativement au mariage, à la procréation qu’ils attribuent au Principe mauvais, en tant que Manichéens.

 

On attribue cet Évangile de Philippe non pas à l’apôtre lui-même évidemment, mais à Simon-le-Magicien et à un hérétique du nom de Cléobias, qui furent les premiers auteurs du Manichéisme.  On cite un passage de l’Évangile de Philippe qui dit : « Je me suis connue et recueillie; je n’ai point engendré d’enfants pour le Prince (de ce siècle); mais j’ai extirpé ses racines et j’ai réuni les membres dispersés; je suis du nombre des âmes célestes. «  Avec ces raison l’âme d’un gnostique-manichéen se croit digne d’entrer au paradis. « Mais si elle a des enfants, elle est retenue dans les lieux inférieures jusqu’à ce qu’elle ait pu recevoir ses enfants et les attirer à elle ».

 D’UNE TRADUCTION en langue anglaise du texte de Nag Hammadi, j’extrais ce passage qui peut correspondre en substance à ce qui est dit ci-dessus : « If anyone becomes a son of the bridal chamber, he will receive the light. If anyone does not receive it while he is here, he will not be able to receive it in the other place. He who will receive that light will not be seen, nor can he be detained. And none shall be able to torment a person like this, even while he dwells in the world. And again when he leaves the world, he has already received the truth in the images. The world has become the Aeon (eternal realm), for the Aeon is fullness for him. This is the way it is: it is revealed to him alone, not hidden in the darkness and the night, but hidden in a perfect day and a holy light.     (The Gospel According to Philip , traduction de Wesley Isenberg,  Gnostic Society Library  ) 

Comme vous le constatez on nage en plein ésotérisme, en plein langage obscur et métaphorique qui n’offre pas beaucoup d’intérêt pour la vraie connaissance de Jésus et pour son enseignement.

 

Je note en passant que la pratique juive était de nommer les épouses par le nom de leur mari, comme Marie de Cléophas, Marie de Zébédée. Pour la Marie venant de Madgala, (qui n’avait pas de mari ou qui en avait eu trop, ou en avait trop…) on lui laisse son origine géographique. Si elle avait été l’épouse de Jésus elle serait devenue Marie de Jeshouah…  en fait elle est toujours restée la fille venant de Magdala.  De même Marie sœur de Marthe est restée Marie de Béthanie…  apparemment sans époux, sans autre famille que sa sœur et son frère Lazare.  Mais des romanciers s’amuseront toujours à broder des intrigues.

 

Et pendant que l’on se préoccupe des ces  fumisteries qui volent le titre des véritables évangiles, on oublie de s’instruire de Jésus.  Tel est le résultat de toutes les faussetés qui essaient de se faire passer pour mieux que la vérité enseignée par la tradition constante du christianisme.