La volonté est une acquisition tardive de la civilisation.Ce sont les rituels, chez les primitifs qui ont pour fonction de mobiliser l'énergie.
"Tu te trouves à une croisé de chemins, où l'être humain, s'il essaie de vivre pleinement l'orbite de sa vie, s'est déjà fréquemment trouvé avant toi. La situation qui est aujourd'hui la tienne a déjà, au cours des millénaires, été vécu un nombre incalculable de fois."
L'ombre
est l'un des archétypes les plus accessibles à l'investigation - plus accessible que l'anima ou l'animus, qui,
dans la règle, ne se manifestent qu'ensuite, et l'ombre une fois élucidée. (Ai., p22)
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Anima-Animus
En désinvestissant l'objet qui nous exaltait, n'allons-nous pas tout simplement nous exalter sur nous-même ? - J.Jacobi
... Il ne sagit pas d'un sentiment d'autocomplaisance, de suffisance, mais d'une connaissance de soi. Lorsqu'on a découvert et rendu consciente en soi la partie du sexe opposé dans sa propre âme, on tient mieux en main ses émotions, ses affects. Cela équivaut en premier lieu à une réelle indépendance, bien qu'en même temps à la solitude, cette solitude de l'homme "libre intérieurement", qu'aucune relation d'amour ou d'amitié, qu'aucune association ne peut plus enchaîner, pour qui l'autre sexe n'a plus rien d'inquiétant ni de mystérieux, parcequ'il en a reconnu les traits essentiels dans les tréfonds de sa propre âme. Un tel individu ne pourra plus guère "tomber amoureux" ; il ne peut plus être "éperdue", se perdre en un autre ; en revanche, il sera capable d'un amour d'autant plus profond, dans le sens d'un don conscient au Toi. (Jac. P.J., p 134)
- Qu'est-ce qui active le phénomène de la projection de l'Anima, que ce soit de façon fugitive, récurente, ou prégnante ?
"lorsque tu es seul, et que tu crois pouvoir faire ce que tu veux, n'oublie pas le vieux sage qui habite en ton coeur." HDA p386
La méthode est préférable à la technique car plus humaine.
" Il savent que leur passé est toujours en mouvement, et que les morts eux-mêmes casseront leurs
sentences au fond de leur tombeaux, pour juger à nouveau un passé qu'aujourd'hui vient de faire revivre et
transfigurer. "
(MAETERLINK, Le Temple enseveli,op cit p216).
De la Psychanalyse
"Toute imperfection dans l'intégrité de la personnalité de l'analyste sera impitoyablement révélée, et aucun
analyste ne peut vraiment aider un malade au-delà du niveau de sa prise de conscience personnelle... La
personnalité et l'intégrité de l'analyste sont donc en fin de compte infiniment plus importantes que sa
"technique". (G.ADLER pp. 95-96)
> Ce qui rejoint certaines positions qui affirment qu'aucune structure traditionnelle (ordre, groupe, secte...) ne peut s'éléver en conscience (et en perfection?) au delà même du stade atteint par son ou ses fondateurs. Mais alors qu'en est-il du libre arbitre et de la transcendance?
Et Jung d'enchaîner à propos de l'interprétation des rêves :
Les connaissances seules... elles non plus, ne suffisent pas ; elle ne doivent point être des souvenirs momifiés, mais au contraire conserver chez celui qui les manie la saveur de l'expérience vivante. Que signifient, par exemple des connaissances philosophiques dans le cerveau d'un homme qui n'est pas philosophe par le coeur? Quiconque veut interpréter un rêve doit posséder une envergure personnelle comparable à celle du rêve, car, et c'est absolu, on ne reconnait jamais en quoi que ce soit davantage que ce que l'on est soi-même. (HDA, pp. 62-63)
En face de la projection, il faut en outre situer l'introjection, qui lui est pour ainsi dire symétrique. Ici on sera moins porté à commettre une confusion avec le transfert, car si l'on projette de l'ancien, du déjà vécu, (oedipe) on introjecte du nouveau, on tend à se modeler sur l'objet réel qu'on a devant soi, dans l'occurence l'analyste.
p256 "insensés! dit le sage, heureux! dit le poète" > Musset.
Il est bon que nous ayons un appareil régulateur, notre "psychisme spinal", et notre "psychisme sympathique", susceptibles, à l'occasion, d'élever des protestations. Lorsqu'un philosophe édifie un système, ou lorsqu'un fondateur de religion en prêche une qui suscite en lui des douleurs corporelles, comme par exemple des troubles stomacaux, c'est à mes yeux le démenti le plus sévère qui puisse lui être infligé. Lorsque je veux savoir si une vérité est bonne et salutaire, si c'est une vraie vérité, je me l'incorpore, je l'intègre, pour ainsi dire : si elle me convient, si elle collabore harmonieusement au sein de mon organisme avec les autres élèments de mon psychisme, si je continue à bien fonctionner, à bien me porter et si rien en moi ne se révolte contre l'intruse, je me dis que c'est là une bonne vérité, qu'elle n'est pas vénéneuse, qu'elle ne me nuit pas. (H.D.A pp.353-354.)
"Quelle est la différence entre la femme et le diplomate? Le diplomate, quand il dit oui, cela veut dire peut-être ; quand il dit peut-être, cela veut dire non ; quand il dit non, ce n'est pas un diplomate. La femme, il faut voir la chose en sens inverse : quand elle dit non, cela veut dire peut-être ; quand elle dit peut-être, cela veut dire oui; quand elle dit oui, ce n'est pas une femme."
La Chute
On peut parler de culpabilité collective, de péché originel ; mais c'est toujours, en dernier ressort, l'individu, c'est le moi qui se sent coupable. Le moi se sent même, au départ, coupable d'être un moi, ou de le devenir. Et ce drame se reflète aussi dans les mythes. Dans un sens, la perte du paradis premier coïncide avec l'apparition du moi, qui, dans la mesure, où, pour exister, il se sépare des puissances tutélaires, se sent isolé et démuni. p330
Dans le monde des apparences, vaut la loi de l'universel passage, et il semble que tout ce qui est vrai se transforme, et que cela seulement qui se transforme demeure vrai. Tout viellit et a besoin de métamorphose et de renouvellement. > le mouvement?
P376 BAS