6-2- Critères de reconnaissance des compléments
circonstanciels :
Les
compléments circonstanciels se présentent syntaxiquement comme les
compléments d’objet ou d’agent.
Observons les exemples suivants :
a-
J’habite rue Farabi. --------- Ils détruisent
la rue Farabi.
b- Je
tirerai à la première tentative. ------- Tu parles à la femme .
c-
Nous les envoyons acheter du pain. ---- Rqia croit comprendre la
leçon.
d- Il est monté
par l’escalier de derrière. --- Il est arrêté par la police.
e- L’élève, qui n’est pas arrivé, sera puni. ---L’élève qui n’est
pas arrivé est mon frère.
f- Le garçon
sera puni parce qu’il a menti.-----Il pense qu’ils n’ont pas raison.
Ces exemples
présentent d’un côté des compléments circonstanciels de l’autre des
compléments d’objet et d’agent. Au niveau syntaxique, il n’a y a
aucune différence. Comment, alors, reconnaître un complément
circonstanciel ?
- Dans les
phrases (a), la pronominalisation nous permet de faire la
distinction
J’habite rue Farabi--------- J’y habite
Ils détruisent la rue Farabi------ Il, la
détruisent
Le complément
circonstanciel ne peut être remplacé que par en ou y (temps et lieu)
alors que le complément d’objet est remplacé par un pronom personnel
complément.
- Le complément
circonstanciel complète soit la phrase, soit le verbe transitif ou
intransitif et peut être supprimé ou déplacé tandis que le
complément d’objet ne complète que le verbe et ne peut être ni
supprimé ni déplacé sans altérer le sens de la phrase :
Je tirerai à la première tentative
A la première tentative, je tirerai
Je tirerai
Tu parles à la femme # tu parle.
- Le complément
circonstanciel exprime les circonstances de l’action et non vu qui
ou au dépend de qui ou quoi elle est faite.
- Le complément
circonstanciel introduit par « ne peut jamais prendre la position
sujet, alors que c’est le cas pour le complément d’agent, dans
l’exemple (d) on peut dire :
La police l’arrête
- On peut
substituer une proposition subordonnée conjonction à une proposition
subordonnée relative exprimant une circonstance, la première phrase
de l’exemple (e) peut dire :
L’élève sera puni parce qu’il n’est pas
arrivé.
Alors que la
phrase :
L’élève est mon frère parce qu’il n’est pas
arrivé.
Ne respecte aucun
logique
-
Les propositions subordonnées conjonctives de
circonstance sont introduites par des conjonctions de subordination
très variées et qui peuvent se substituer les unes aux autres :
-
parce qu’
puisqu’
L’élève sera puni
sous prétexte qu’ il n’est pas arrivé
d’autant plus qu’
Cependant, les
subordonnées complétives sont introduites seulement par que
sauf dans le cas des subordonnées interrogatives indirect qui sont
introduites par des adverbes interrogatives.