LE PRÉCIS  GRAMMATICAL

 

 

ACCUEIL
 

le précis grammatical

 

  la grammaire

 

  la phonétique

 

la phonologie

 

la lexicologie

 

la syntaxe

 

la morphologie

 

la conjugaison

 

 la linguistique

 

la pragmatique

 

la sémiologie

 

la sémiotique

 

la rhétorique

 

la sémantique

 

l'orthographe
               

 

6-9- L’expression de l’opposition et de la concession.

L’opposition et la concession représentent deux nuances différentes. L’opposition met en parallèle deux faits indépendants pour les opposer ou deux faits dont l’un est considéré comme souhaitable, mais non réalisé. La concession s’oppose plutôt à la conséquence : dans la concession, la conséquence logique d’un fait ne réalise pas et laisse la place à une fausse conséquence ou un résultat qui contraste avec celui qu’on attend.

Différents moyens permettent d’exprimer la concession et l’opposition :

a- Le groupe nominal introduit par les prépositions ou les locutions prépositives avec sans, excepté, malgré, en dépit de, contre, à l’encontre.

                      Avec son air idiot, il est très malin.

                      On l’aime bien malgré ses bêtises.

b- Le groupe infinitif introduit par une préposition ou une locution prépositive sans, loin de, au lieu de, bien loin de.

                      Au lieu de faire ses devoirs, il joue

                      Sans être gourment, il mange beaucoup.

c- Le gérondif ou le participe :

                      Marchant à peine, elle est sortie chercher ses enfants.

                      Blessé au fond son cœur, il continue à sourire.

d- l’adjectif ou le nom apposés introduit par une conjonction.

                      Bien que fatigué, il court plus vite que les autres.

                      Pilote de chasse, il vomit en prenant le train.

e- La proposition relative appositive à l’indicatif.

                      L’éléphant, qui est l’animal le plus grand, est vulnérable.

                      Cet homme, qui n’est pas gourment, mange beaucoup.

f- La proposition subordonnée participiale :

                      La maison détruite, le chat en est sorti vivant.

                      Le médicament pris, le malade continue de souffrir.

g- La subordonnée circonstancielle concessive :

                      - Qui n’est pas liée à un degré d’intensité et qui est introduite par les conjonction pendant que, tandis que, alors que, même si, quand bien même que, alors même que, bien que, quoique, sans que, loin que.

                      Il peut à Méknès alors qu’il fait beau à Midelt.

                      Quand bien même il crierait, je ne l’écouterais pas.

                      Bien qu’il lise très vite, il ne comprend bien.

 

                      - Qui est liée à un degré d’intensité.

 1- Portant sur un nom, elle est introduite par quelque…que et quel que soit que (qui s’accorde avec le nom).

                      Quelques efforts qu’il fasse, on ne l’estime pas.

Quelles que soient les sommes qu’il gagne, il n’arrête pas de jouer.

2- portant sur un adjectif ou un adverbe, elle est introduite par si….que, quelque….que, pour….que, tout….que.

                      Toute préparée qu’il fût, l’équipe n’arrivait pas à gagner

Si intelligent qu’il paraisse, il ne trouve pas la solution de cet exercice.

Remarques : lorsque « quelque » est suivi d’un adjectif ou d’un adverbe, il ne s’accorde pas :

                      Quelques méchantes qu’elles soient, elles sont excusées.

Au masculin « tout » ne s’accorde pas

                      Tout prudents qu’ils soient, ils ont commis une erreur.

Au féminin, il est invariable lorsque l’adjectif commence par une voyelle ou un « la » muet, il s’accorde, cependant, en genre et en nombre lorsque l’adjectif commence par une consonne ou un « h » aspiré :

Tout élégantes qu’elles soient, elles n’attirent pas l’attention.

Toutes jolies qu’elles soient, elles ne sont pas encore mariées :

Le verbe de la proposition de concession est :

- au subjonctif après bien que, quoique, sans que, si….que, quelque…que, pour….que, qui que, où que….

- au conditionnel après quand bien même, quand même, quand, alors même que.

- à l’indicatif après même si, alors que, tandis que, pendant que.

h- La concession peut être exprimée par un pronom relatif sans antécédents.

                      Quoi qu’il fasse, il est toujours pardonné.

                      Qui qu’il soit, il sera le bienvenu.

                      Qui que, quel que, quoi que, où que.

i- La coordination : pourtant, amis, cependant, et, néanmoins, quand même, or, toutefois.

                      Il peut, toutefois je ne prends pas mon parapluie.

Son enfant l’appelle en criant, pourtant il ne le regard même pas.

j- La juxtaposition :

                      Il explique, je ne l’écoute pas.

 

 

 

 


 
Khalifa Baba Houari

 

 

 

 

kababama@yahoo.fr