En Nouvelle-France, les patronymes étaient souvent accompagnés d’un surnom. Puisque cette coutume est inconnue dans les pays de culture anglaise et délaissée au Québec depuis plus d’un siècle, on se pose de nombreuses questions à ce sujet. Les surnoms qu’on utilisait alors avaient trait au lieu d’origine, à une caractéristique physique ou à un surnom utilisé à l’armée.

Même si de prime abord, les surnoms semblent assez embêtants, ils peuvent s’avérer très utiles pour identifier la structure de l’arbre familial lorsqu’on fait des recherches généalogiques.  L’origine de ces surnoms est assez incertaine, mais en voici quand même une courte explication en partant du premier Rivard à avoir porté ce surnom.
 

  

LaCoursiere	Feuilleverte
Lanouette	Bellefeuille
Preville	Montendre
LaGlanderie	Maisonville
Dufresne	Vertefeuille
Giasson

LAVIGNE

On retrouve cette appellation dans de vieux documents datant de 1651 à Trois-Rivières, où on réfère à Nicolas Rivard portant le titre de «Sieur de La Vigne». Nicolas , le fils aîné de Pierre Rivard, fut le premier à venir en Nouvelle-France en 1648. Sa mère, Jeanne Mullard, possédait à Tourouvre un petit terrain qu’on appelait «Clos de la Vigne». Ce terrain existe encore de nos jours. Un de nos cousins l’a visité et a gentiment rapporté la photographie d’une enseigne avec ce nom dessus. Le fils aîné de Nicolas et son plus jeune Antoine ont par la suite utilisé ce surnom de Lavigne. Certains  descendants ont délaissé ce surnom à partir de la troisième génération. Même si la majorité des familles ont conservé le nom de Rivard,  on retrouve la trace de plusieurs  familles Lavigne dans la région de Nicolet, Qc.

LORANGER

Robert Rivard dit Loranger, le plus jeune fils de Pierre-Nicolas, est le premier de la famille à avoir utilisé le surnom de Loranger dont  les variantes sont Lorange et l’Orange. Certains prétendent  qu’on doit ce surnom au fait que Robert était un admirateur de Guillaume d’Orange. Peut-être alors le surnom aurait-il dû être l’Orangiste plutôt que Loranger? Une seconde hypothèse veut que Robert ait eu les cheveux roux, d’où le surnom Loranger.  Plusieurs descendants de cette lignée ont conservé le nom de Loranger comme patronyme.

LA GLANDERIE

Julien, le second fils de Nicolas Rivard dit Lavigne, se faisait appeller Julien Rivard , Sieur de La Glanderie. Bien que cela ne soit pas prouvé, les historiens de la famille offrent deux hypothèses. La première veut que ce surnom se rattache à sa propriété qui était couverte de chênes, donc de glands. La seconde possibilité est plus sympathique. Sur certains documents, on retrouve le mot La Galanterie, mot qui aurait évolué en La Glanderie. On a laissé tomber ce surnom à la fin du siècle dernier.

DUFRESNE

Le surnom Dufresne vient de l’épouse de Julien Rivard dit LaGlanderie. Elle s’appellait Elisabeth Thunes dit Dufresne. Quelques-uns de leurs enfants, des garçons comme des filles, ont ajouté le surnom de leur mère au patronyme Rivard, afin de se différencier de plusieurs cousins La Glanderie qui vivaient dans les environs. Certains descendants de cette famille ont conservé le patronyme Rivard, d’autres celui de Dufresne.

GIASSON

On découvre ce surnom pour la première fois avec Jean-Baptiste, fils de Julien Rivard dit La Glanderie et de Catherine  Gaillou, petit-fils de Julien Rivard dit La Glanderie et de Elisabeth Thunes. On ne possède pas d’information actuellement sur l’origine de ce surnom.

LACOURSIÈRE

C’est François, le troisième fils de Nicolas Lacoursière dit Lavigne qui le premier prit le surnom de La Coursière. Ce surnom provient du lieu-dit La Coursière dans le Perche en France. Cet endroit existe toujours; notre cousin Berchmans Lacoursière nous a rapporté de France des photos de la ferme LaCoursière et d’une plaque municipale avec ce nom dessus. Les descendants de cette branche utilisent soit Rivard soit Lacoursière comme patronyme.

LANOUETTE

Pierre est le quatrième fils de Nicolas Rivard dit Lavigne. Plusieurs de ses descendants des environs de Sainte-Anne-de-la-Pérade et de Grondines ont pris le surnom de Lanouette. Ce terme est un régionalisme propre au Perche et il désigne un terrain inondable qui se prête bien au pâturage.

PREVILLE

Jean, le sixième fils de Nicolas Rivard dit Lavigne a utilisé le surnom de Préville. Ce surnom réfère probablement à un endroit. Préville est un autre nom servant à désigner St-Lambert , une banlieue de Montréal. Toutefois les membres de cette famille sont originaires  d’endroits situés à au moins une centaine de kilomètres plus au Nord que Préville (St-Lambert). L’origine de ce surnom constitue toujours un mystère; il est d’ailleurs disparu après deux générations.

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