Le Pays Bigouden

La coiffe présentée ici n'est pas une coiffe bigoudène, il s'agit d'une coiffe du pays capiste (Cap Sizun). Fallait-il qu'ils soient attirés par la mer, ces Bigoudens, pour aller s'inventer des ports sur la frange des roches et de dunes de leur plat pays! La nature ne leur y a guère donné d'anses ou de rias à la mesure de leurs ambitions maritimes et de leur talent de pêcheur. Pour abriter leurs flottilles, ils ont dû lancer des jetées sur les rochers et les grèves. Des ouvrages battus par les vagues, aux passes étroites et à l'approche délicate, qui donnent à leurs ports gagnés sur la mer de curieuses allures de pinces de crabe. Ou plutôt de pinces de langoustine, tant ce crustacé est devenu le symbole de la qualité et de la fraîcheur de la production bigoudène. Ces ports, défiant la géographie d'un site défavorable, sont à l'image des gens d'ici. Des gens opiniâtres, courageux, durs au travail, orgueilleux, respectueux de la réussite, âpres au gain et prompts à la dépense : leur talent, ce startijenn de Per Jakes Hélias, est fait de qualités qui forcent l'admiration toujours, l'irritation parfois. Et qui font leur richesse.

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