données de l´ile de Ouessant
L'excursion en bateau à Ouessant qui s'adresse surtout aux touristes non sujets au mal de mer est du plus haut intérêt : elle permet de voir le goulet de Brest, la pointe St-Mathieu, le chenak du Four, le fameux écueil des Pierres Noires et l'écueil des Pierres Vertes, les îles de Béniguet et Moléne, le passage du Fromveur. L'île, elle-même, est fort curieuse.
Au cours de la traversée, on mouille généralement en vue de Molène pour une courte escale. L'exiguïté des parcelles livrées à l'élevage, dans le minuscules radeaux de terres émergées qui composent cet archipel, est évoquée dans la plaisanterie suivant laquelle une vache de Molène ayant les quatres pattes dans un champ, en broute un second et un...fume un troisième.
Ouessant, large de 7 km, large de 4 km, domine la mer de 65 m en sa partie la plus élevée. Elle est célèbre dans les annales maritimes par les difficultés de navigation qu'offrent ses parages, par suite de la brume fréquente, d'innombrables récifs et des courants violents dont les plus connus sont le Fromrust au Nord-Ouest, et le Fromveur (chaté par H. Queffélec), ramification du Gulf-Stream, au Sud-Est. Les naufrages ne s'y comptent plus.
L'hiver, le vent règne en maître et pousse, sur les côtes rocheuses et déchiquetées, les flots qui déferlent rageusement pendant des périodes qui peuvent atteindre dix jours. Le tableau prend souvent un aspect sinistre, quand le brouillard se met de la partie et que les lugubres avertissements des sirènes se mêlent aux rugissements du vent.
L'été y ramène le calme et une atmosphère plus serein, analogues à ceux des côtes de Bretagne. Le climat est très doux. En janvier et février, la température moyenne y est la plus élevée de France.
