Chère Patricia, cher Denis, chères familles et chers amis,
En ce grand jour qui nous réunit autour de Patricia et Denis,
j’avais envie en tant que grande soeur de celui-ci de faire
un petit discours, j’avais 13 ans quand il est né et
j’aimais m’occuper de lui le pouponner le promener etc.
il m’a appris beaucoup de choses sur la vie et sur moi
même. Denis est né en décembre 1971 et ce fut un rayon de
soleil pour notre
famille et un regain de jouvance pour nos parents. Je
n’oublierai jamais le soir où maman nous l’a annoncé.
Nous étions assis à table, et imaginez chers amis une bande
d’adolescents n’ayant pas leur langue en poche.
Isabelle avait presque 18 ans Thierry 17ans et Pierre-O 10 ans .
Maman avec son gentil sourire nous dit calmement
“mes enfants je voudrais vous annoncer une grande nouvelle”
Nous la regardions bêtement curieux“j’atends un heureux événement pour Noêl”Quelle ne fut pas notre surprise, pour nous c’était tout à fait impossible“ce n’est pas vrai, tu es beaucoup trop vieille.” avons nous rétorqué“mais si dit elle”Pauvre maman Et comme nous ne la croyions pas, elle alla téléphoner à une amie pour lui raconter sa déception devant notre incrédulité. Nous étions alors tous les quatre appuyé contre la porte vitrée de la salle à manger pour écouter la conversation Et là nous étions bien obligé de le reconnaître c’était donc vrai., c’était une bonne nouvelleincroyable mais vraie.
Au cours des semaines et des mois qui suivirent les soirées furent tout autant animées, Nous discutions de savoir dans quelle chambre l’installer le bébé, serait-ce une fille ou un garçon car à l’époque, il n’y avait pas d’échographie nous ne savions même pas si par hasard ils ne seraient pas jumeaux, et nous donnions libre cours à notre imagination pour le choix des prénomsLe missel du dimanche nous avait appris qu’il existait un St cleth, nom peu ordinaire qui nous faisait sourire, alors pour les jumeaux nous avons pensé à Cleth et Mariette. il y eut bien d’autres blagues... Mais au fond qui décident dans ces cas là, ce sont les parents. Maman qui avait lu “out of Africa” de la Baronne Blixten fut séduite par Denis Finch et décida de l’appeller Denis, je crois que cela plaisait bien aussi à Papa, qui en revenant de la maison communale où il l’avait inscrit annonça :“j’ai rajouté Martin, ce sera Denis-Martin, comme mon grand-père.
Denis tombait dans une famille nombreuse et fut élevé par un peu tout le monde et surtout par Lourdes qu’il appelait Loulou. Bercé dans une ambiance mi portugaise mi belge et c’est une réussite.Denis est quelqu’un qui regorge d’idées et de projets les plus inattendus. Il est très créatif et a des doigts en or.
Petit il jouait à ce qu’il appelait “bureau” avec les papiers qu’il trouvait dans la poubelle du burau de mon père.
Il adorait jouer avec une multitude de petits soldats qu’il allignait en d’imaginaires batailles Il en faisait la collection et en possédait certainement plusieurs centaines.
Plus tard il me demanda de lui apprendre à coudre, n’étant nullement effrayé par l’utilisation de la machine à coudre et du patron que nous avions fait ensemble..il s’est constitué une belle collection de caleçons américains dans des tissus divers et colorés, qi’il trouva dans mes réserves.
Je vous disais Denis a des idées originales. Notament celle d’acquérir un camion militaire. Et oui je vois votre surprise cela existe et cela se vend. Il dénicha un marchand de ce genre d’engin en plein Brabant Flamand.. Ce n’est pas très loin m’avait-il dit peux tu nous y conduire, mon ami et moi? Bien sûr, j’étais toujours prête à rendre service , le conduire ne me prendrait pas beaucoup de temps.
Si le voyage aller dura un peu moins d’une heure ,le retour fut nettement plus long, à dire vrai il faisait déjà nuit depuis bien longtemps quand nous décidâmes d’abandonner l’engin dans un sous-bois et de rentrer. Ce camion s’obstinait avec un problème d’arrivée d’essence et s’arrêtait toutes les cinq minutes ce qui obligeait Denis à aroser d’essence tout le moteur afin de le remettre en route, ensuite dans succédaient une série de hoquets qui le faisaient avancer de quelques mètres, heureusement dans les descentes nous avancions un peu plus vite vous comprendrez que la promenade commençait à se faire longue. Je me félicite toujours d’avoir décidé de les suivre lui et son ami plutôt que de rentrer directement chez moi.. Dieu à quelle heure nous les aurions retrouvés.
Rassurez vous Denis est un fameux bricoleur,et ne fait pas les choses à moitié plus tard le camion fut remis, en état passa le contrôle technique et connu des jours heureux et de beaux voyages.
Denis est très gentil, généreux et doué d’une patience d’ange . Combien de fois ne m’a t’il pas aidé à soigner mes enfants encore bébé alors qu’il n’avait qu’une dizaine d’année.
Dernier bon souvenir et non moins cocasse. Nous partions au Portugal et Denis voulu emmener sa planche à voile en avion, pourquoi pas ? Arrivés la-bas aucun jour ne l’a inspiré pour la mettre à l’eau et au bout de 3 semaines les vacances étant terminées nous devions reprendre l’avion pour la Belgique. Comment emmène t-on une planche à voile à l’aéroport quand on n’a pas de voiture? En étant très gentil avec le taximan qui n’avait pas très bien compris qu’il fallait un porte bagage et n’avait qu’un tout petit bout de ficelle pour l’arimer. Denis a tenu cette planche tout le trajet ,le bras sortant par la fenêtre pendant environ 30 km. Je voyais cette planche qui glissait sur le toit de gauche à droite au gré des tournants n’osant imaginer qu’elle pouvait se détacher et s’écraser sur des innocents. Je l’aurais bien laissée sur place cette maudite planche qui n’avait même pas mis l’aileron dans l’eau , ayant fort à faire avec mes 3 enfants petits à l’époque et mes propres bagages.
Chère Patricia, je voulais te dire que nous t’aimons beaucoup tu es vive, douce et joyeuse toujours de bonne humeur rien ne t’arrête et ton enthousiasme est communicatif. J’étais très admirative que tu acceptes de passer des vacances en famille à Estoril et que tu trouves ta place au milieu de 15 personnes dans une maison prévue pour 8 et dont le confort n’a pas changé depuis 1951 me disait mon père. Ta faculté d’adaptation à dormir sur une paillasse sans intimité, il n’y a aucune porte sur le pallier du grenier préférant te doucher à l’eau froide au milieu du jardin, que dans la salle de bain qui d’ailleurs n’en porte que le nom où l’eau coule plus volontiers dans les murs que dans les éviers. Mais je crois que tu as du bien t’amuser car deux ans plus tard tu étais prête à recommencer de telles vacances et nous te retrouvions tout aussi enthousiaste.
Patricia et Denis Vous vous lancez dans la grande aventure du
mariage. Ce n’est pas vraiment le début du “ils furent
heureux et eurent beaucoup d’enfants mais néanmoins vous
verrez c’est inattendu mais génial, chaque jour remis en
question, chaque jour nouveau apportant quelque chose et comme le
disait si gentiment l’échevine ce 1er
septembre à l’occasion de votre mariage civil: "les
recettes sont simples; Le dialogue, le sourire, les petites
attentions font le coktail d’un grand bonheur" et
c’est ce que je vous souhaite de tout .
Sophie