Né
a Michelet (Algérie), le 20 Août 1926,
H. Ait-Ahmed est un fils d'un notable musulman. A 16 ans, il commence son
combat en adhérant au PPA.
Le
1er novembre 1954, quand a éclaté l'insurrection en Algérie, ils sont neuf à en
assumer la responsabilité et la destinée. Hocine Ait-Ahmed est de ceux-là mais
il se trouve au Caire où, avec Ahmed Ben Bella et Mohamed Khider, ils
dirigent "l'extérieur" avec la charge d'organiser les services
d'information et de propagande du FLN.
Le
22 avril 1956 il est arrêté dans un avion arraisonné en plein ciel d'Alger,
conduit au geôle français où il passera
sept ans. Il s'efforça après les accords d'Evian de défendre les principes du
GPRA contre les menées dictatoriales et militaristes d'aucuns. En 1962 il est
député à la première Assemblée nationale de l'Algérie indépendante. En 1963, en
désaccord avec Ben Bella, il forme le FFS ( Front des Forces Socialistes ).
Le
FFS est vite entré en opposition ouverte avec le régime de Ben Bella auquel il rapprochait son caractère
dictatorial. La lutte armée, en Kabylie, sera durement réprimée et Ait-Ahmed
sera arrêté en octobre 1964, ce qui met un terme au mouvement de révolte.
Condamné à mort puis gracié par Ben Bella, il s'évadera en avril 1966.
Entre-temps, le 16 juin 1965, un accord est signé entre le FFS et le FLN, Ben
Bella souhaitant un apaisement. L'arrivée au pouvoir du colonel Boumediene,
trois jours plus tard, a replongé le FFS dans la clandestinité.
En
mars 1978, il soutiendra en France une thèse de droit public sur "Les
droits de l'homme dans la charte et la pratique de l'OUA ".
Dans son exil helvétique, Hocine Ait Ahmed
fait parler de lui par des prises de position sur la situation dans son pays.
En décembre 1985 à Londres, face aux terribles violations des droits de l’homme
en Algérie, il s'allie avec Ben Bella (aussi en exil) pour créer un front
proposant "une alternative démocratique à la société algérienne".
Le
7 avril 1987, la main meurtrière des services du régime algérien frappe encore.
Son compagnon de lutte Ali Mecili fondateur du journal Libre Algérie est
assassiné, en France on parle déjà d’une deuxième affaire Ben Berka, les
services des renseignements français sont désignés du doigt pour complicité.
Hocine
Ait Ahmed apporte des éclaircissements, lui rend hommage et publie l’Affaire
Mecili.
Les
événements du 5 Octobre 1988 ouvrent une brèche pour l’instauration d’une
démocratie en Algérie mais sur un terrain bien miné par le régime.
Hocine
Ait Ahmed rentre après 23 ans années d’exil pour poser sa pierre à
l’édification d’un état de droit et crie déjà pour un processus démocratique
irréversible.
Le
pouvoir algérien joue à l’apprenti sorcier, fait noyer les forces d’opposition
démocratiques et les divise et se pose comme étant la seule alternative aux
islamistes. Boudiaf un autre compagnon de lutte de Hocine Ait Ahmed pendant la guerre d’Algérie fut ramené par le régime et mis au pouvoir pour servir
de vitrine puis assassiné à son tour dés lors qu’il commençait à s’occuper des
dossiers de corruption.
Aucune
sécurité n’est garantie, Ait Ahmed décide de reprendre le chemin de l’exil.
Se
sentant bien plus utile à l’extérieur et plus libre d’agir il multiplie les
rencontres avec les institutions et personnalités internationales, les ONG,
anime des conférences, des meetings pour que toute la vérité soit dite sur les
événements et sur ce qu’on allait
appeler bientôt la seconde guerre d’Algérie.
Massacres
après massacres, l’Algérie plonge dans une violence totale à tous les niveaux,
entraînant des milliers de morts et de disparus. De nombreux témoignages
avancent la thèse de Qui tue Qui ? qui amènera Hocine Ait Ahmed à
plaider pour une commission d’enquête internationale. Une démarche diabolisée
de l’intérieur par le pouvoir et banalisée de l’extérieur par "les partenaires économiques de
l’Algérie" .
Un
semblant de scrutin présidentiel est
organisé en 1999 par le régime en quête de légitimité qui pousse les militants du FFS à présenter la candidature de Ait Ahmed largement débattue lors
d’un congrés national, bien que ce dernier ne fasse pas des élections
présidentielles son cheval de bataille.
Une
campagne électorale forcenée est au menu, un vrai parcours de combattant qui le
plonge dans des émotions très fortes à la
fois de joie et de peine qui finissent par le terrasser d’un malaise au
cœur.
Évacué
à l’étranger pour soins, dont il se remet graduellement pour reprendre de
nouveau le parcous de son combat.
Les
événements de Kabylie 2001 ébranlent de nouveau toute l’Algérie et mettent à nu
la brutalité du régime par le nombre de victimes et de disparus. Une commission
d’enquête internationale est plus que jamais d’ordre d’actualité à laquelle les pays européens commencent déjà à y
répondre favorablement et qui est
défendue ardemment par Hocine
Ait Ahmed. Aujourd’hui après ses 60 ans de combat, si
on tente de dresser un profil de sa personnalité, on sera unanimement à
dire que c’est un homme à qui l’histoire a toujours donné raison . Par
ses différentes interventions, et quels
que soient les événements, il a toujours été fidèle à ces options et pour un
combat infaillible des droits de l’homme
et nous tenons pour preuve tous ces documents officiels publiés sur ce
site. On
présente nos excuses s’il y a des périodes que nous n’avons pas citées mais ce
site est encore en cours de construction et nous sommes toujours à l’affût
d’une information crédible pour la faire paraître.