Message de Hocine Aït-Ahmed
Au
Conseil
national
Réuni à Alger le 22 novembre 2001
Chères amies, chers amis !
Quelle meilleure entrée en matière que de vous faire relire le message que j’avais eu le privilège et le plaisir de vous envoyer, il y a un an, exactement jour pour jour, et mot pour mot, à l’exception des 2 ou 3 premières lignes d’hommages.
Ce texte démontre que je faisais alors une mauvaise évaluation de la situation du parti. Je m’étais surtout fait des illusions sur la mise en œuvre des résolutions de notre troisième congrès, qui dataient déjà de quelques six mois. Aussi le constat des obstacles à l’application des mesures prévues pour préparer le parti à jouer son rôle dans la construction de l’Alternative Démocratique, m’a-t-il contraint à hausser le ton dans la communication que je vous ai adressée le 04 octobre passé. Il m’incombait aussi de mettre le HOLA, à quelques dérives indisciplines et impunités qui risquent de faire tout doucement contagion et nuire à notre capital le plus précieux : la suprématie morale et militante du FFS.
Faut-il rappeler qu’étant élus directement par les congressistes, le Conseil national et le président du parti, sont les organes souverains du parti jusqu’aux prochaines assises nationales. Ils ont donc pour obligations complémentaires de veiller sur les idéaux, les principes et les orientations politiques fondamentales du FFS. La mise à niveau sincère et conséquente de nos structures et de nos pratiques bureaucratiques voire, pas impossible, de nos mentalités, constituait, par conséquent, une priorité stratégique. On aura compris qu’il ne s’agissait pas d’opérer des changements de personnes ou des remaniements techniques. L’enjeu est d’ordre stratégique, il signifie préserver et développer nos forces à l’intérieur, et concomitamment aider les potentialités démocratiques éparpillées dans la société à se rassembler et s’organiser. Il ne faut pas se le cacher : les militants et les cadres sérieux du parti n’ont pas manqué de trouver étrange et inquiétant que le SENS DE LA RESPONSABILITE soit le grand absent dans la réflexion politique, chez l’une ou l’autre de ces deux instances souveraines.
Message de Hocine
Aït-Ahmed
au
Conseil national réuni à Alger les 23 & 24 novembre
2000
A tous les membres de votre instance, j’adresse mes salutations fraternelles, et souhaite plein succès à vos travaux.
J’ai prêté une attention soutenue, « aux rapports écrits ou oraux qui me sont parvenus sur l’application des résolutions politiques et les options organisationnelles prises par notre 3ème congrès. Vous avez su, maintenir et animer les débats politiques sur les vrais problèmes, liées aux aspirations prioritaires de la population. De même, vous avez pu dégager une démarche pragmatique pour arrêter les axes de réorganisation destinés à adapter les méthodes et les moyens tactiques à l’Alternative Démocratique qui est la ligne stratégique débattue et définie par nos dernières assises…
Je sais que cette politique audacieuse d’ouverture sur nous-mêmes et sur les franges exclues de la société, se heurte plus que jamais à toutes les formes d’obstacles, d’interdictions, de pressions et de menaces. Le maintien de l’état d’urgence, s’est, dans les réalités quotidiennes, transformé en véritable état d’exception. Un état d’exception non proclamé, mais érigé en système concret par la multiplication et l’aggravation de pratiques, d’appareils et de réseaux contrôlés et incontrôlés qui annulent le Droit purement et simplement et font régner la terreur. Cela ne rappelle-t-il pas les pouvoirs spéciaux – et leurs inévitables dérives – votés par la majorité de la gauche française, afin de donner les coudées franches aux ultras de la guerre d’Algérie ? Il y aurait là, d’ailleurs, comme une sorte d’accoutumance dans le silence de la France, de moins en moins gênée à force de banalisation, devant un état d’urgence de plus en plus illégitime et inutile, mais dont la seule raison d’être est précisément de justifier la suppression des libertés et des droits de la personne humaine, et d’empêcher toute alternance démocratique. Il est clair, par ailleurs que les verrouillages supplémentaires, destinés à empêcher la libre expression et le libre jeu du pluralisme démocratique n’a d’autre objectif que de soumettre les Algériens et les Algériennes en vue de « parachever » la « normalisation » de l’Algérie. Une normalisation autoritaire, certes, mais forcément tempérée par un décorum démocratique…mœurs nouvelles obligent.
C’est sur nous-mêmes, comme toujours, que nous devons compter pour faire avancer l’Alternative Démocratique, qui, elle, ne fait pas semblant, mais, s’inscrit drapeau déployé dans l’irrésistible marche de ces mœurs nouvelles qui s’appellent Démocratie, Etat de droit et bonne gouvernance. C’est sur nous-mêmes, c’est à dire notre détermination et notre savoir faire que nous pourrons accélérer cette ouverture sur nous mêmes et sur les forces saines et sincères de notre population. Ce combat est loin d’être un slogan superficiel, il exige de nous tous collectivement et de chacun en particulier des efforts continuels de reconversion psychologique et politique. Il y va de la cohérence et du suivi de cette politique. Notre capacité d’écoute et de communication est au cœur de cette reconversion. L’une et l’autre sont devenus indispensables et décisifs à tous les échelons et dans tous les domaines de la vie nationale et internationale…par ce siècle qui court, à l’aube de ce 3ème millénaire.
J’entends par écoute, pas seulement l’oreille attentive ou bien la compréhension théorique, mais bien un état d’âme tout entier, appelé sympathie par les Grecs, libre de moralismes et de préjugés, qui permet de saisir le fond des choses chez l’autre, chez les autres. J’entends par communication, non pas la langue de bois ou de velours et l’emphase du verbe qui peuvent avoir les appartenances de l’intrigue ou de la vanité… Un tel mode de communication qui consolide le pouvoir de quelques uns et la passivité des autres, nous le subissons depuis tant de décennies. L’absence de débats et de libertés d’expression, a également pour conséquence de faire reproduire même chez les partis et associations indépendants du pouvoir, des stéréotypes de pensées et même des schémas de langages qui blessent, humilient voir assujettissent et qui, intégrés en profondeur entravent la liberté d’expression et l’épanouissement des militantes et des militants.
C’est dire, l’importance de développer une conception nouvelle de la formation et de l’information, dans le parti, pour éviter la rupture de l’écoute et de la communication, tant au sein des instances dirigeantes que dans la chaîne de transmission – ET NON de commandement encore moins de caporalisation – de la base au sommet et vice versa. Cette modernisation dans les techniques de formation et d’information est d’autant plus indispensable, que le pouvoir instrumentalise toutes sortes de manipulations et de mensonges en vue de semer, au dedans et au dehors les germes de peur, de confusion, de discorde et de paranoïa.
Pareille ouverture tous azimuts, à l’intérieur comme à l’extérieur des structures, suppose, donc, et je le répète, que les messages et les messagers, puissent bénéficier de la meilleure écoute et de la meilleure communication possibles. Les uns et les autres, ont de toute évidence, besoin de temps et d’espace pour s’exprimer ou être entendus pleinement. Ce travail énorme et permanent, est bien sûr, donc l’affaire de chaque militant individuellement, voir de chaque sympathisant. D’où l’utilité d’élaborer des argumentaires périodiques actualisés à l’intention de la base. Et ça peut faire l’objet de l’une des rubriques d’un bulletin FFS, pareille publication interne, exigence politique, pédagogique et communicationnelle, devrait faire l’objet d’une consultation élargie et rapide…Mais c’est surtout l’affaire des structures, de la grosse machine qui offre profondeur et surface, en se déployant vers la société civile dans le champ politique et éventuellement en direction des pouvoirs en place.
LE SIEGE NATIONAL DU PARTI, doit être l’illustration exemplaire, de cette communication et de cette information à double sens. Permettez-moi d’insister, une fois de plus : l’écoute ne doit pas être un geste de pure forme, une attention de politesse ou d’hospitalité distraite. Quant à la communication, elle s’efforcera d’échapper aux automatismes bureaucratique ou paternalistes. Ni café maure, ni caserne, voilà un double refus caricatural qui indiquerait les limites du fonctionnement digne de nos options au-delà de l’enjeu symbolique, la réorganisation du siège, confirmera et confortera la volonté de changements sérieux et responsables amorcés par notre rencontre de Tipaza.
C’est dans les horizons innovateurs et conséquents d’un vrai redéploiement politique que je situe le rôle de Libre Algérie. Notre souhait et notre volonté sont qu’il puisse contribuer à relancer et développer la culture démocratique à l’échelle de la nation toute entière, à populariser dans l’Algérie profonde les idéaux et la politique du parti, et à faire parvenir à l’ensemble des Algériens et Algériennes et surtout aux couches les plus déshéritées les significations et les messages de l’Alternative démocratique.
Aussi bien, sans prétendre le reconduire comme organe partisan, il s’agit de faire de notre mieux pour l’aider à devenir un hebdomadaire dans le respect de nos principes éditoriaux, et de soutenir le projet de sa commercialisation tant en Algérie qu’à l’extérieur. Ces projets constituent pour l’avenir démocratique de notre pays, des exigences fondamentales.
Chers amies et amis !
J’espère que le déroulement de vos débats politiques et les discussions autour de votre ordre du jour, auront obéi aux concepts de l’écoute et de l’information que je viens d’exposer, et qui, en fait, ont le plus souvent été en honneur au sein du FFS.
(Fin du message de l’année dernière)
Chers camarades,
Le sentiment de responsabilité est indissociable d’une éthique militante minimum. Et ce sentiment ne peut se fortifier qu’avec le libre débat, le courage politique et la sérénité, toujours la sérénité et encore la sérénité. C’est pourquoi les Algériennes et les Algériens méprisent la loi du silence la langue de bois, le caporalisme de bazar et tout ce qui rappelle les pratiques et les mentalités des mutants qui prétendent gouverner en gérant l’irresponsabilité et en se laissant gérer par elle.
La catastrophe qui vient de foudroyer l’Algérie et tout particulièrement la capitale est l’illustration visible de l’irresponsabilité criminelle qui a provoqué chacune des causes jusqu’ici imperceptibles qui ont engendré cette effroyable bourbier torrentiel. En voici brièvement quelques exemples :
Premièrement : Le fait que les autorités, voulant priver les terroristes de caches secrètes, aient complètement emmuré la canalisation centrale souterraine qui a servi pendant des décennies à évacuer eaux et immondices. On aurait pu penser que le tout-à-l‘égout avait été remis en service depuis le temps qu’on nous ressasse qu’Alger est nettoyé de ses terroristes. Mais comment le rouvrir rapidement, sans d’abord pouvoir le localiser ? Or, en l’absence d’un ordre étatique minimum aggravée par l’incompétence et l’irresponsabilité des services de sécurité, ce fut finalement grâce à une carte géographique de l’administration coloniale qui était en possession des secouristes français que l’entrée de la canalisation fut retrouvée. Trop tard, hélas ! Une mort des plus absurdes et atroces emportera près d’un millier de femmes, d’hommes et d’enfants.
Deuxièmement : La destruction totale de la grande forêt de Baïnem, sur les hauteurs d’Alger a certes privé les familles algéroises de leur fierté et de leur lieu de plaisance, par excellence, mais aussi d’un important environnement traditionnel de retenue des pluies. Comment qualifier l’irresponsabilité dans ce saccage écologique, quand on ajoute que l’armée avait, par ailleurs, consciencieusement passé de l’acide sur toute la surface de la forêt incendiée afin qu’aucun arbre ne puisse repousser. Les militaires tenus par la discipline ignoraient sans doute qu’ils faisaient place nette au bénéfice de commanditaires cachés bien au chaud derrière les maffias de la spéculation foncière.
Troisièmement : Autre face cachée de cette guerre d’éradication sans images, les déplacements forcés des populations rurales prises an otage dans le cercle infernal exactions et rackets terroristes d’un côté, et de l’autre répression collective et bombes napalm de la terreur d’« Etat ». Dans leur interminable et dramatique errance, des familles voire des communautés villageoises entières, chassées d’une région à une autre, d’un bidonville surchargé à un autre, de hangars à des lieux publics désaffectés durent payer en 1997 de monstrueux tributs, à Bentalha, Relizane et Beni Messous où elles avaient fini par se croire en sécurité et bien tolérées. Des dizaines d’entre elles viennent de trouver leur dénouement épouvantable sous le lit boueux des bas-fonds de Bab El Oued. Quelle conclusion tirer quand on pense que le terrible et redoutable cyclone qui a récemment dévasté Cuba, n’a fait que six victimes ? Sinon que même une administration aussi délabrée que celle de Castro a su réagir à l’alerte donnée par les services météorologiques en faisant évacuer la population par dizaines de milliers. Pourtant les fonctionnaires de notre météo n’avaient pas manqué de tirer la sonnette d’alarme en annonçant l’arrivée des pluies torrentielles. C’est dire le degré du chaos institutionnel, du je m’enfoutisme et de déshumanisation nourris par l’effarante absurdité de la salle guerre. Les réactions de révolte des citoyennes et citoyens viennent de rejeter catégoriquement le règne des Tontons Macoutes indignes de notre pays. Au demeurant, le pouvoir algérien ne s’est jamais soucié du sort de ce million de « réfugiés de l’intérieur » comme les appelle le Haut Commissariat aux Réfugiés. Il a, d’ailleurs, constamment refusé de donner leur liste à cette institution internationale, afin qu’elle puisse leur venir en aide et assistance. C’est que, n’oubliant jamais le nationalisme garagouzien : le pouvoir algérien est intransigeant sur « la dignité du pays ». Il refuse la charité internationale. La simple vérité est qu’il panique, devant l’éventualité de voir la communauté internationale découvrir les terribles proportions et conséquences d’un conflit - cataclysme présenté comme une série dd’opération de maintien de l’ordre comme au temps de la guerre coloniale.
Dans cette hécatombe des inondations, c’est encore l’invraisemblable cupidité des maffias du foncier qui ont arnaqué les plus démunis des nos compatriotes en leur vendant des masures montées n’importe comment avec n’importe quoi et n’importe où. Gageons que l’impunité ne viendra pas toujours au secours des criminels irresponsables de tout poils. La vérité et la justice auront le dernier mot. Je voudrais rendre un vibrant hommage aux efforts de solidarité et de réconfort moral que les militants et les responsables du parti, ont déployés auprès des familles des victimes et des sinistrés. Je les remercie également d’avoir su mobiliser des bénévoles, sur place et dans l’Algérie profonde de nos villages. Je souhaite que la solidarité concrète et la présence fraternelle du parti au sein des populations endeuillées continuera à être à la hauteur de nos idéaux de paix, de liberté et de justice.
Pour ma part, je m’incline avec humilité et impuissance douloureuse devant les victimes, leurs familles et leurs amis. Je ne laisserai pas une pierre non retournée pour alerter, culpabiliser et rendre irréversibles les mouvements de soutien et de solidarité internationale qui s’étaient manifesté depuis le printemps dernier jusqu’au 11 septembre dernier.
Les réalités politiques et la vraie nature du pouvoir ne peuvent plus être ignorées désormais ; elles ne tarderont pas à faire fondre comme neige au soleil, les nouveaux alibis et ceintures de chasteté destinés à amorcer le virage d’une troisième guerre d’Algérie.
Il y a un vrai ras-le-bol chez de nombreux chefs d’Etat et de gouvernements par rapport au mensonges, faux semblants et fausses échéances de la stratégie totalitaire de la junte algérienne. De toute évidence l’interminable martyrologue de notre peuple commence à peser drôlement sur les consciences et les intelligences. Elles savent que ce conflit est irréductible au bilan déjà terrifiant des victimes. Qu’il y a des profondeurs plus tragiques encore, comme la surface d’apparence limpide de la Grande Bleue (la Méditerranée) cache les conflits impitoyables d’une jungle de requins et de monstres froids. Ils réalisent surtout que ce conflit risque d’exporter la violence d’une manière plus significative de contaminer le Maghreb et d’exacerber la révolte des masses innombrables dans le monde arabo-africano-islamique qui souffre en silence de la discrimination dont est victime une Algérie qu’ils continuent encore à respecter pour sa lutte de libération exemplaire.
Ils savent surtout que la dissidence citoyenne et pacifique nationale est une dynamique pleine d’espoir. C’est elle qui mettra en échec les complots du pouvoir toutes tendances confondues qui visent à ghettoïser, ethniciser, pousser à la violence la jeunesse de la Kabylie. A l’exemple des mythes des arouchs qui s’efforcent de coiffer et de détourner les aspirations culturelles, politiques et sociales de la population pour mieux les étouffer. Le projet d’autonomie de la Kabylie apparaît clairement comme un traquenard destiné à diviser pour régner…et comme une duperie. Que signifie, en réalité, une région autonome dans un contexte national totalitaire ? De plus quelle garantie crédible peut offrir un régime de non droit : une réforme octroyée aujourd’hui peut-être reprise et violée, demain, à l’exemple de toutes les constitutions, des élections truquées et des lois octroyées par les caprices des seigneurs de la guerre.
Quoi qu’il en soit le FFS demeure l’unique espoir pour ouvrir la voie à un retour à la paix et à un avenir de bonheur qui ne laisse derrière aucune Algérienne et aucun Algérien.
Le Congrès vous, nous, a confié la responsabilité de veiller à la réalisation des axes stratégiques de l’Alternative démocratique.
La responsabilité ne porte pas seulement sur ce qui a été fait ou pas fait mais aussi et surtout sur ce qui est à faire. Désormais le devoir de rendre des comptes à tous les niveaux du parti vient enrichir la panoplie des devoirs de vérité, de lucidité et de pédagogie qui fonde notre radicalité politique. Vous du conseil national, devez utiliser vos prérogatives pour interpeller tel ou tel secrétaire national ou demander une commission d’enquête. Les mêmes possibilités démocratiques conférés par les nouveaux statuts, existent aussi au bénéfice des fédérations et des sections. Il faut qu’elles deviennent des traditions opératoires. Pour ma part, je m’efforce de ne pas outrepasser mes compétences. Je répète je ne joue pas au Président, mes rêves et ambitions étant à l’opposé de tout ce qui est pouvoir. Mais j’assumerais pleinement mes responsabilités. Le message du 04 octobre relatif aux lourdeurs de l’ouverture du parti sur la société, exprimait ma détermination à redonner confiance à cette base extraordinaire du parti y compris à ceux et celles qui même en dehors du parti mais n’ayant jamais démérité de ses principes continuent à se battre pour les valeurs et les options cardinales du FFS. Permettez-moi de déplorer que ce message d’auto-critique, ne soit pas remis aux militants au motif que la presse du régime s’en saisirait et en ferait un sujet de matraquage. Je pense que la transparence fait notre différence et notre différence fait notre crédibilité.
Je tiens à revenir sur les contributions des parlementaires. Je les avais fixées à 30% de leurs salaires. J’ai décidé qu’à partir d’aujourd’hui, ils doivent s’acquitter régulièrement des 30%. Je voudrais bien savoir quels types de rééchelonnements ont été arrêtés en ce qui concerne ce qui est dû au parti. Je veillerais à ce que chaque manquement à cette décision soit sanctionné.
Nous voici arrivés à l’objet de votre réunion : l’alternance statutaire à la responsabilité de Premier Secrétaire. J’ai procédé à de nombreuses consultations de responsables et de militants, avant de vous proposer le nouveau candidat.
J’ai donc opté pour un choix en mon âme et conscience et cela, bien sans céder à quelque influence et surtout à quelque pression que ce soit.
Conformément à l’article 8.4 et 8.5 des statuts du FFS, je désigne le camarade Ahmed DJEDDAÏ Premier secrétaire national du parti.
Le nouveau premier secrétaire constituera son équipe en consultation avec le président, il ne s’agira pas seulement de désigner des personnes, il est impératif qu’une alternative de fonctionnement du Secrétariat vous soit présentée en même temps qu’un programme et un calendrier politique.
AVEC MES CHALEUREUSES SALUTATIONS AMICALES ET MES MEILLEURS SOUHAITS POUR VOUS-MEMES..
Le président Hocine Aït-Ahmed