Jean Darrigol, Biographie & travaux
N au Pays Basque Mouguerre (Pyrnes-Atlantiques), je rside actuellement en Californie.
Je suis diplm des Universits de Pau (Matrise d'Histoire, consacre au cinma amricain : "Cloptre de J.L. Mankiewicz. Une approche du rve hollywoodien", sous la direction de M. Papy et R. Fabre, 1984) et de Paris I Panthon-Sorbonne, Institut d'Archologie (D.E.A. de Cinma, Audiovisuel & Tlvision, consacr Joseph L. Mankiewicz : "Le Point de vue Mankiewicz, scenarii et ralisations de J.L. Mankiewicz", sous la direction de J.P. T°r°k et C. Beylie, 1987).
Aprs avoir t enseignant en Afrique (Nigeria) et y avoir anim un cin-club (University of Calabar, Department of Languages and Linguistics, 1984-1986), j'ai abord la conception et la ralisation de films ou d'vnements institutionnels aprs une formation en conception-ralisation l'Universit de Nanterre (1990) et un court mtrage d'cole en vido (Le Drangement Ñ 5 mn Ñ histoire d'un passant absorb par une cabine tlphonique rcalcitrante).
En tmoignent aussi : l'exposition "Patrimoine Terre, l're de l'espace" de l'Htel de Ville de Paris avec en particulier une salle et un court mtrage/montage vido ddis Mars l'Imaginaire (10 mn, t 1992) ; et le documentaire vido-diaporama Des pidmies et des hommes (12 mn, 1992) que j'ai crit et qui est encore diffus dans l'exposition permanente de la Cit des Sciences et de l'Industrie Paris.
Une rencontre avec Ray Bradbury et un article publi dans "Le Mensuel du Cinma" m'ont orient ensuite vers le journalisme et la critique de cinma ("Le Mensuel du Cinma", "L'Ecran", "Vertigo", "La Saison cinmatographique" et quelques autres publications).
Paralllement, j'ai continu aborder la ralisation travers Lapses of Light, Newberry in Rhodes (10 mn, 1995), document muet et exprimental (vidopastel) tourn en vido amateur en Grce : une approche artisanale, colore et sensuelle du travail au quotidien du peintre californien Newberry, con×ue et diffuse par la suite avec son exposition de pastels Rhodes et Bruxelles (Acte-Expo Gallery). En 1996, sur les conseils de l'association O est la lune ?, j'ai propos le projet de court mtrage du Voleur de diagonale (16mn, 35mm, 1997) au G.R.E.C., qui allait tre ma premire ralisation cinmatographique.
J'ai imagin et vcu ce film (crit Rhodes) comme on le ferait pour une pice de musique ou un court pome. C'est l'tat d'esprit d'un court mtrage trilingue Ñ en basque, espagnol et fran×ais Ñ o chaque langue dit le mme texte (un pome traduit du chinois) et o les mots sont traits sur le mme plan que les autres sons (ambiances ou musique). Ce premier film, dont la tonalit fantastique et nave repose sur une esthtique proche du cinma muet, tente de restituer un univers complet et nigmatique constitu de souvenirs, de sons et de sensations vraies attachs un lieu prcis, une maison et son domaine, l'cart du monde, apparemment sans histoires.
Le Voleur de diagonale est une ballade cinmatographique, dont le "sens" ne repose pas plus sur une narration linaire (la mmoire d'un lit) que sur un "message" appuy. En rupture avec l'cole naturaliste qui domine aujourd'hui, il s'agissait surtout de tenter de traduire et faire ressentir par l'approche potique ce lien la terre et ce rapport caractristique la mort (sensible jusque il y a peu, en particulier dans le monde rural) et aux objets (constamment mis en avant ici) qui clairent curieusement la force d'un "attachement".
Cet essai viscralement personnel tait aussi, et ce n'est pas rien, une immersion joyeuse (enfin, presque toujours) dans un travail de cration finalement collective.
Et j'aborde aujourd'hui la parole (certes avec un peu de retard sur le parlant, mais mieux vaut tard que jamais) travers une fiction romanesque, raliste et fantastique, qui est en cours d'criture : La Maison qui ne voulait pas mourir avec la participation de l'association O est la lune ? et le Centre des Ecritures Cinmatographiques du Moulin d'And
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