L'ODEUR DU LISIER DE PORC,
ERREUR OU HÉRÉDITÉ ?
et Propositions pour une alimentation saine des porcs
J'aimerais, par la présente, ajouter
mon grain de "sable" au débat actuel sur l'industrie porcine.
Schématiquement, d'un point de vue d'adaptation et de sélection naturelle, il serait normal de percevoir une odeur attirante émanant d'une substance utile ou bénéfique, et repoussante lorsqu'émanant d'une substance inutile ou carrément nuisible. S'il avait fallu attendre l'intelligence conceptuelle pour s'y retrouver, nous ne serions probablement pas là pour en parler.
En ce qui nous concerne aujourd'hui, nul besoin de mettre longtemps le nez au vent pour subodorer l'erreur et aucune considération économique n'y changera quoi que ce soit.
Lorsqu'on est en présence d'une odeur, on est en présence d'une substance. Les bactéries de la flore intestinale peuvent émettre des substances malodorantes, mais il n'est pas normal que ces bactéries se multiplient . Ce ne peut être que l'alimentation qui induise leur prolifération, soit par déséquilibre, soit par la présence de molécules anormales.
Il semble bien que l'animal en question soit inadapté à son alimentation ou plus précisément, les enzymes digestives de la bête, s'étant développées par adaptation génétique au milieu naturel, sont inadéquates pour assurer la digestion correcte des moulées que l'industrie lui présente. Il partage d'ailleurs cette tare avec plusieurs sinon tous les animaux nourris d'élaborations alimentaires issues de cette même intelligence conceptuelle. Si bien que l'on peut dire qu'une mauvaise odeur est toujours signe d'un désordre alimentaire.
Les odeurs pestilentielles du lisier de porc témoignent manifestement d'un énorme désordre moléculaire induit par la consommation d'aliments inadéquats. Il est conséquemment difficile de comprendre comment les excréments d'un animal piètrement nourri en arrivent à se qualifier d'engrais et non de pollution, surtout à une telle échelle. Et ce n'est sûrement pas en traitant l'odeur qu'on arrangera le problème. Il faut s'attaquer à la source et celle-çi semble avoir pour nom ALIMENTATION.
À bon olfacteur, salut
Jacques Laurin
P.S. Comme il est toujours plus facile de critiquer que de remédier, permettez moi de suggérer, à titre indicatif et non-exhaustif, une alimentation mieux adaptée aux enzymes digestives des animaux d'élevage en général et qui aurait comme avantage non négligeable de les débarrasser de la majeure partie de leur pollution olfactive en plus de rendre leur chair de beaucoup plus délectable et "de santé". (Alimentation qui a fait ses preuves chez certains éleveurs européens)
Jacques Laurin,
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