Matériel:

 Plume d'oie ou roseau pour écrire

 2 types d'encres:

        1. Mélanger la suie de charbon ou de la cire d'abeilles ou de l'huile de lampe avec de la gomme arabique pour obtenir une encre noire.
        2. Mélanger les nodules produits par certains insectes vivant dans les chênes avec de la poussière de fer et de l'eau pour obtenir une encre qui deviendra brune suite à son exposition à l'air libre. Nodule: Certains insectes font des œufs dans les arbres et pour se protéger les arbres font une petite galle ronde autour des œufs.

Malheureusement, l'encre devait être souvent brassée donc, pour éviter cela, les scribes ajoutait un peu d'urine ainsi les solide et le liquide de l'encre était bien lié. Il ne fallait pas mettre trop d'urine sinon ce pouvait brûlé le parchemin!

 Crayon pour le brouillon: argent ou laiton avec pointe en argent

 Crayon pour le travail préliminaire sur parchemin: alliage de plomb et de fer blanc

 Efface: miettes de pain

 Parchemin

 Papier vélin

 Un vieux parchemin était utilisé pour faire le travail préliminaire puis l'endos était noirci au plomb ou avec de la terre bolaire d'Arménie (de l'argile utilisée pour mettre de la couleur). Ensuite, le dessin était transféré sur le parchemin avec l'initiale et la calligraphie.

 

Couleurs:

 Les enluminures sont parfois appelées miniatures, non pour leur petit format. Cela provient du mot latin "minum" qui est un pigment rouge utilisé en peinture.

 Pigments minéraux ou végétaux mélangés à un jaune d'œuf auquel on ajoute du vinaigre et de la gomme arabique pour la conservation.

 Argent ou or pur réduit en poudre ou en feuille dilué avec de l'eau distillée (pureté)

 Minium: orange ou rouge sulphide du mercure

 Vermillon: sorte de rouge, écarlate ou parfois, plus violet fait avec du mercure et du sulfure

 Bleu mer: fait avec du lapis-lazuli, une pierre semi-précieuse importée d'Afghanistan durant le moyen âge. Surtout utilisé pour la robe de la vierge et autres éléments importants vu son coût élevé.

 Azurite: métal cuivré appelé pierre d'Arménie, la pierre en tant que tel est d'un beau bleu profond. Elle ressemble au lapis-lazuli et la seule façon de les différencier est de chauffer les pierres, le lapis-lazuli ne change pas de couleur alors, que l'azurite devient noire

 Orpiment: jaune brillant (pas utilisé longtemps puisque crée à partir d'arsenic et que les apprentis mourraient vu leur constante exposition à ce produit)

 Fushia: fait à partir de petits parasites bouillis appelés Kermes

 Vert de Flambé: fait de fleurs broyées

 Or:

-Feuille d'or

-Poudre d'or

-Substitut; œufs, jus d'ail, gomme ammoniaque, "fish glue"

 

Préparation du matériel

  Azurite:

        1. La pierre doit être broyée jusqu'à ce qu'elle devienne en poussière. Elle était pilée dans un mortier avec de l'eau pour enlever toutes les impuretés
        2. Les grains grossiers doivent ensuite être séparé des moyens et des fins, C'est possible de le faire avec de l'eau mais, le processus en est long et laborieux. C'est préférable d'utiliser de l'eau, de la gomme arabique et du sodium de potasse.
        3. Ensuite, les grains doivent être mis dans des sacs. Les gros grains sont préférables, ils donnent une plus belle couleur. Les grains très fins n'étaient généralement pas utilisés puisqu'ils produisent une couleur pâle peu attrayante.
        4. Finalement, il faut mélanger les grains à une base tel du blanc d'œuf.

 

 Poudre d'or:

L'or pur est difficile à broyé puisque les petites particules ont tendances à se joindre ensemble sous la pression. Au moyen âge, un mélange d'or et de mercure était plutôt utilisé puisque ces 2 éléments peuvent être séparés par la vapeur en les chauffant.

 

 Feuille d'or:

        1. L'or doit d'abord être frappé en feuilles minces.
        2. L'or doit ensuite être bien protégé car il colle à tout ce qui est humide ou graisseux. Donc, une feuille de parchemin est placée entre chaque feuille d'or.
        3. Finalement, l'or continue d'être frappé jusqu'à ce qu'il s'étende au-delà du parchemin. Donc, d'autres morceaux de parchemins doivent être coupés et l'étape 2 doit être répété.

 

 Papyrus:

Ce support était le premier matériel utilisé en Grèce, à Rome et en Égypte pour écrire où il pousse dans les marais. Le matériel était fait en coupant de fines lattes de plantes et en les plaçant de façon verticale pour la première rangée et horizontale pour la seconde rangée. Puis, cet arrangement était martelé afin de souder les rangées ensemble. Le papyrus contient une surface semblable à de la colle aidant le processus. Finalement, les feuilles étaient adoucies avec une pierre. Le papyrus fut remplacé par le parchemin parce qu'il était difficile à assembler dans un codex et parce que le parchemin est plus facile à préserver et offre une surface plus souple

 

 Parchemin:

Le parchemin est sensiblement la même chose que le vélin. Par ailleurs, le parchemin est fait de peau de chèvre, mouton, boucs, moutons ou chevreuil alors que le vélin est fait d'une peau de veau et est de qualité supérieure. Voici la façon de procéder:

        1. Tuer l'animal sans endommager la peau.
        2. Placer l'animal à l'envers pour que le sang s'écoule.
        3. Enlever la peau. Si las peau n'est pas utilisée immédiatement, il faut la saler.
        4. Plonger la peau dans un bain de lime pour enlever le poli et la chair. Ensuite enlever le reste avec un couteau incurvé. Faire attention de ne pas briser la peau
        5. Placer la peau sur une planche de bois pour l'étirer. Attacher chaque coin avec une petite balle de bois ayant une corde au bout et attacher la corde à la planche de bois. Ainsi, les balles peuvent être tournées pour créer plus de tension.
        6. Utiliser un couteau lunaire pour enlever le reste de poils et de chair. Une couche de pâte calcaire peut aussi être mise sur la peau, de l'eau bouillant doit être versée pour enlever les poils et la chair.
        7. Utiliser le couteau pour enlever la première couche de peau pour obtenir une surface parfaite pour écrire ou faire des enluminures dessus.

 

Choisi selon sa qualité (le plus fin, le mieux c'est), le parchemin est sablé doucement pour enlever l'huile et poncé pour l'assouplir adéquatement. Il ne fallait pas trop sabler ni poncer sinon la surface fera que l'encre coulera. Les parchemins étaient marqués avec une petite roue à dents. Par la suite, de fines lignes brunes ou rouges étaient tracées sur ces marques afin de servir de guide pour la disposition des éléments écrits et peints. À l'intérieur de ces lignes le scribe écrivait son texte entier laissant de l'espace pour les initiales, miniatures et bordures. Le texte calligraphié était protégé, des bavures pouvant s'ensuivre aux travaux subséquents, en apposant un vieux parchemin par dessus. Ensuite, le rubricateur dessinait et peignait les initiales dans les espaces laissés par le scribe Finalement, le miniaturiste dessinait, apposait l'or et peignait l'enluminure.

 

  

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