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Bamako

Un site occupé de longue date
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BAMAKO

Aucune autre capitale africaine ne résume sans doute à ce point un pays tout entier ! Bamako, ville cosmopolite par excellence où cohabitent pourtant harmonieusement tous les groupes ethniques présente aussi un raccourci physique de cet immense pays qui étouffe entre ses frontières. Etirée le long du fleuve Niger qui, du sud au nord, l'accule à cinq collines tabulaires, enfoncée dans une Cuvette recouverte en permanence d'une étrange pellicule de poussières d'ou) n'émergent de loin que la tour d'un hôtel. les minarets futuristes de la Grande Mosquée, (livrée clé en main par l'Arabie saoudite) et la tour « couronnée » du siège de la BCEAO, la capitale malienne est demeurée un village.
Mais un immense village qui, de six cents habitants à la fin du siècle dernier, est passé, moins de cent ans plus tard, à une population de plus de 700 000 âmes.

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Un site occupé de longue date Sommaire


A l'image du Mali, Bamako se sent à l'étroit. Des rives du fleuve où s'étaient établis des pêcheurs, ses premiers habitants, la ville s'est étendue vers le nord, avant d'être arrêtée par les murailles de grès des collines qui la protègent des vents desséchants venus du désert ou du Sahel. Ces falaises érodées n'atteignent que de faibles altitudes :
- Koulouba, 404 m ;
- Farakoulou: 463 m ;
- Koulimagnikoulou: 483 m :
- Point G Koulou (qui offre une vue exceptionnelle sur la ville): 493 m;
- Lassakoulo: S04 m.
C'est dans les grottes au pied des collines que trouvèrent refuge aux temps préhistoriques les premiers nomades, sans doute venus du désert oriental. Sous le point G Koulou, au nord du stade omnisports, des peintures rupestres témoignent encore de ces premiers établissements. Gravées sur une paroi longue d'environ 30 mètres des scènes de chasse. des dessins d'outils d'animaux et d'hommes retracent la fabuleuse histoire de la lutte pour la survie au bord du grand fleuve Niger.

Les fouilles ont permis de mettre au jour des objets marquant le passage de la civilisation de la, chasse a celle de l'agriculture : aux couteaux de silex sont venus s'ajouter hachettes. meules et même bijoux en schiste.
Au pied de la colline de Koulouba, la découverte de nouvelles grottes, elles aussi couvertes de fresque gravées dans le grès autorise a supposer qu'à l'ère paléolithique ce qui devait devenir. quelque treize millénaires plus tard, la ville de Bamako constituait déjà une petite agglomération. Sous les autres collines, des tombes souterraines attestent également que voici trois ou cinq mille ans -- durant l'ère néolithique -- les premiers Bamakois n'étaient déjà plus des nomades, mais des sédentaires.
Ensuite, toute trace disparaît pendant plusieurs millénaires. Dans l'histoire des grands empires de l'Ouest africain, Bamako n'occupe aucune place. La ville passera sans transition de l'ère préhistorique à l'époque coloniale, pour devenir la tête de pont de la pénétration française vers l'intérieur de l'Afrique à la fin du XIXe siècle.
C'est tout juste si la tradition orale a conservé l'origine du nom de Bamako, Venant des terres arides du Sahel, autour de Nioro-du-Sahel (dans le Nord), des migrants. dirigés par un certain Seribadian Niaré. s'installèrent ici vers le milieu du XVIIe siècle. A la suite de mésententes familiales.
Seribadian et les siens décidèrent de gagner le Sud. Au cours de leur périple, ils s'arrêtèrent à Ségou. où régnait alors Biton Coulibaly. qui donna pour épouse au chef du clan sa soeur Soumba. De cette union devait naître un fils, Diamoussadian Niaré. Il sera le fondateur de Bamako.
Initialement installés à Grigoune au pied des monts Manding (au sud-ouest de l'actuelle capitale), les nouveaux venus attendaient la réalisation d'une antique prédiction : les Niarés devaient être les premiers membres d'une dynastie appelée à régner sur un grand royaume. dont le centre serait établi près d'un « marigot du caïman ». Un jour. au cours d'une expédition de chasse. Diamoussadian Niaré tua un caïman. « le » caïman de la prophétie : celle-ci s'était réalisée.

Une place forme coloniale Sommaire


Des monts Manding, les Niaré émigrèrent sur les bords du « marigot du caïman » (Bammakô) ; la Ville était née. Les descendants des Niaré, qui prirent le nom de Touré, s'emploieront à organiser et à peupler la cité qui incarne leur destinée. Les deux familles initiales partagent le village en deux quartiers (Kinda), sis à l'est de l'agglomération actuelle. Les Niaré, fondateurs de la dynastie, créent Niarela ; au nord, les Touré lignée matriarcale de la famille) s'installent dans un périmètre qui, d'abord dénommé Tourela, deviendra plus tard le quartier de bagadadji. Mais Niaré et Touré etaient avant tout des chasseurs. convertis à l'agriculture par les aécessités de la survie. Du flcuve Niger (appelé alors le Djoliba). ils avaient pouvoir tirer certains profits, or ils ne connaissaient rien à la pêche. Ils firent donc venir dela région de Ségou (plus préciséments de Nyamina) des pêcheurs Bozo qui, en compagnie de leurs serviteurs somono, fondèrent le quartier Bozola, au bord du fleuve.
Ensuite viendront de nouveaux immigrants, les Dravé, qui créeront Dravéla. L'ensemble. qui prit le nom de Bammakô. deviendra un carrefour commercial, attirant candidats à la vie urbaine et marchands de sel venus des déserts du nord en quête des amandes de karité ou des noix de kola des forêts du sud.
Au XIXe siècle, Bammakô était déjà un gros bourg six cents habitants. Les Conquérants français comprendront rapidement rapidement que ce centre commercial qui commande les routes de l'interieur constituerait une place forte de choix. En 1883, une colonne. conduite par le colonel Borgnis-Desbordes, s'y installe. Durant dix-huit ans, les Français vont tenir Bammakô (devenu Bamako), afin de barrer les pistes permettant le ravitaillenient des troupes de l'irréductible Saimory -- le dernier grand chef de guerre qui s'opposera à la colonisation jusqu'en 1898. Les renforts destinés au corps expéditionnaire affluaient du Sénégal, mais Bamako n'était encore qu'un avant-poste. La ville de Kayes était provisoirement la capitale des territoires soumis du Haut-Sénégal et du Niger.
Ce n'est qu'en 1904, quand le chemin de fer devant relier Dakar au coeur de l'Afrique sahélienne parvint à Bamako et s'y arrêta!), que la décision fut prise de transférer l'ensemble des services coloniaux dans la nouvelle ville. La colonisation était ainsi parachevée. Le chemin de fer demeurera inachevé, s'interrompant à Bamako, car devenu sans objet.

Depuis, l'histoire de la ville aura été essentiellement coloniale. D'une simple place forte militaire, Bamako deviendra le quartier général des forces d'occupation du Sahel, rebaptise Soudan français.
L'architecture demeure elle-même marquée par le souci colonial d'asseoir avant tout l'administration.
Aujourd'hui encore, Bamako est assurément la seule ville du Mali qui doive son cachet à son aspect colonial ». La colline de Koulouba, aménagée en 1908, était destinée à abriter au sein de sa fraicheur. les administrateurs et leurs services. Au centre de la ville, quelques initiatives heureuses ont fait surgir de tres beaux édifices, inspirés de l'architecture de villes historiques telles que Djenné ou Tombouctou.

Le village artisanal s'est à ce point développé qu'il a débordé jusqu'aux abords de la grande mosquée. Dans des ateliers-boutiques en bois, bijoux songhoï et armes tamasheq voisinent avec la brocante et les plantes médicinales.

Sommaire
Le marché central de Bamako, appelé Marché rose, qui passait pour être l'un des plus beaux d'Afrique, avec ses échoppes qui n'étaient pas sans rappeler les souks du Maghreb, a malheureusement brûlé en juin 1993. Il ne reste plus que les deux colonnes roses d'architecture néo-soudanaise qui en avaient fait la renommée.
Après deux années d'incertitude, la première pierre pour la reconstruction du marché a été posée, en mars 1995. En attendant, les commerçants se sont installés autour des ruines faisant encore de ce haut lieu l'endroit le plus anirné et le plus coloré de la capitale. Véritable caverne d'Ali Baba où l'on trouve toutes sortes d'étoffes (bogolans, batik, pagnes. couvertures tissées, etc.), calebasses, bijoux, sacs, artisanat touareg. Le flâneur ne pourra être que séduit par toutes les variétés de couleurs et d'odeurs planant sur le marché où il sera souvent invité à s'arrêter pour le « plaisir des yeux ».
L'alimentation et les « pièces » en tout genre sont concentrées au marché de Dibida non loin du grand marché, de l'autre côté de l'avenue Modibo Keita. Un autre grand marché, le marché de Médine, s'étend sur plusieurs centaines de mètres entre le stade et le quartier de l'hippodrome.

A l'est de la grande mosquée, la vieille ville a conservé tout son caractère. Séparés par des rues perpendiculaires entre elles -- dont personne ne connaît le nom officiel -- les blocs de bâtiments (dits aussi « carrés ») sont toujours organisés, à Bagadadji comme à Niaréla ou à Bozola, suivant le système communautaire hérité des fondateurs de la ville. Chaque « carré », véritable village fermé par un mur extérieur, abrite plusieurs familles, soit parfois plus de cent personnes.
Bâties en banko comme à Bozola, ou en dur comme à Bagadadji, les maisons servent seulement d'abris pour la nuit. Car, à Bamako comme partout ailleurs au Mali, tout le monde vit dans la cour commune, à ciel ouvert.
Ne pas manquer la traversée à pied du pont des Martyrs, ainsi baptisé en hommage aux victimes des événements de 1991. La faire de préférence tôt le matin pour éviter l'affluence du trafic quotidien, ou à la tombée du jour où la ville se tamise. Ce n'est qu'ainsi que l'on peut sentir la splendeur et la puissance qui émanent du fleuve Niger.

L'esprit des Bamakois Sommaire


Derrière chaque enceinte ou parfois autour d'un manguier, il n'est pas rare que des jeunes passent des journées entières à discuter en sirotant leurs éternels verres de thé.
Ces séances, auxquelles sont invites à participer tous les visiteurs de passage (y compris ceux qui se sont trompés de « carrés »). entretiennent: l'espèce de vie villageoise qui prevaut toujours a Bamako même dans le quartier residentiel de badalabougou de l'autre cote de pont de plus de 800m de long, sur la rive méridionnale du Niger, ou les villas mitoyennes ont supplanté les
« carrés », les hommes d'affaires et les hauts fonctionnaires maliens y vivent en communauté, sacrifiant toujours à la coutume du thé. La tradition est à ce point vivace que des établissements. particuliers au Mali, et appelés bars, se sont ouverts en vue d'abriter les grins, ces longues séances de discussion qui se prolongent jusque très avant dans la nuit. Ces bars ne sont pas tout à fait ce que sont les pubs pour les Londoniens ou les cafés pour les Parisiens. Ils sont nécessairement pourvus d'un patio et l'on y sert à boire comme à manger -- bière et thé, poulet et dibi, brochettes de boeuf ou de mouton qu'on peut également trouver à tous les coins de rue de Bamako et en particulier, au marché de Dibida.
C'est tout cela qui constitue l'ame de la capitale malienne.
Absence de la saga des grands empires et véritablement née avec la Colonisation, Bamako n'en pas moins devenue le symbole de la résistance culturelle des Maliens.
Ici, la vie urbaine n'a pas dépersonnalisé les habitants, restés des villageois. Les grands hôtels de classe internationale ou la multitude de night-clubs n'ont pas vidé les bars : l'alcool n'a pas détrôné le thé. C'est sans doute pour cette raison qu'à Bamako plus qu'ailleurs, les visiteurs en quête d'un simple exotisme géographique se sentent désorientés. Et si Bamako, en dépit de constructions modernes tels le bâtiment de l'Assemblée nationale ou l'impressionnant Palais des congrès, n'est pas devenue l'une des clinquantes et ostentatoires vitrines du tourisme international, elle le doit avant tout aux Bamakois.

 
Institut national des arts


L'Institut national des Arts en est le plus beau fleuron ; derrière ses murs roses. un véritable village : perpétue la science d'une caste millénaire d'artisans. Ici se retrouvent les tailleurs de pierre dogon. les tanneurs peul et les sculpteurs bambara.

 

 
Banque de developpement du Mali
 
Grand Hôtel
 
Chambre ce commerce
 
Monument aux morts
 
Mosquée de Hamdalaye
 
Gare de Bamako
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Le siège de la BCEAO, inauguré en avril 1994, situé au bord du fleuve, intrigue avec sa longue colonne sur laquelle est perchée une étonnante couronne.

 

Le Musée National se trouve au nord de la ville sur la route de Koulouba, la colline où se trouvent le Palais d'Etat résidence du président de la République et le siège du gouvernement. Son architecture évoque celle des maisons de terre du district de Djenné. Ici sont regroupés les objets caractéristiques (masques, couvertures de mariage. parures, outils) des différentes ethnies du pays. Autant de témoignages de la richesse culturelle et historique du Mali, accompagnés de photos qui les replacent dans leur contexte.

 

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