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Le secteur minier représente un atout pour le pays qui dispose de ressources minérales diversifiées aussi bien en minerais et métaux ferreux et non ferreux, quen métaux et produits précieux. La principale ressource exploitée est lor, un métal abondant au Mali, qui est devenu le deuxième produit dexportation et représente 37% des ressources en devises du pays, soit 111 milliards de F CFA (1,11 milliard FF). La production dor métal a fait un bond remarquable, passant de 6 291 Kg en 1995 à 20 589 Kg en 1998 dont 2,2 tonnes au compte de lorpaillage et 15 746 Kg pour la seule mine de Sadiola. Le Mali est le troisième producteur d'or africain après l'Afrique du Sud et le Ghana. Ses réserves sont estimées à 145 tonnes dans ses deux principales mines: celle de Sadiola (extrême ouest) et de Siama (400 km au sud) Dautres gisements aurifères vont entrer prochainement en production : Loulo, Kodiéran et Kalana.
Les autres ressources exploitées sont les phosphates, le marbre et le kaolin. Pour attirer davantage d'investisseurs dans le secteur aurifère, les autorités maliennes ont rendu leur code minier plus attractif . Pour consulter le nouveau code minier, cliquez ici (sur le site de Malieco) Le secteur agro-pastoral occupe une place importante dans léconomie malienne. Il participe à hauteur de 48% à la formation du PIB, contribue pour près de 75% de la valeur des exportations et assure des revenus à près de 80% de la population. Au cours des dix années passées, le secteur rural a été profondément restructuré, lobjectif visé étant de le libéraliser, de redresser certaines filières (coton et riz) et den promouvoir de nouvelles (fruits et légumes). Cet ajustement sest accompagné dune structuration et dune professionnalisation des organisations paysannes. Lagriculture est essentiellement pluviale, avec toutefois dimportantes réalisations de systèmes dirrigation pour la riziculture, notamment dans le delta du Niger. Les cultures vivrières occupent 80 % des agriculteurs. Les cultures de rente représentent 17 % de la valeur ajoutée du monde rural et fournissent 80 % des revenus agricoles. Le riz a une place à part parmi les cultures vivrières. Il occupe 3 % des superficies emblavées du Mali, principalement dans le delta intérieur du Niger. Grâce à des efforts dajustement, l'amélioration des infrastructures et des mesures de libéralisation du marché conjugués à la dévaluation du franc CFA (qui a obligé les Maliens à produire et consommer davantage les céréales locales), le riz malien est devenu plus compétitif que le riz importé. La production de riz paddy est passée de 282 366 tonnes en 1990/91 à 809.557 tonnes en 1999/2000, ce qui permet au Mali de devenir autosuffisant et même excédentaire (52 900 tonnes cette année) et dexporter vers la sous-région. Plus de la moitié du paddy produit et environ 3/4 des volumes commercialisés proviennent de la zone encadrée par lOffice du Niger, considéré par ses responsables comme "le grenier de l'Afrique de l'ouest". Le coton est la première culture et le premier produit dexportation. Il représente 10 % du PIB du secteur primaire et près de 58 % des recettes dexportation. Il est cultivé dans le
sud et dans louest du pays. Les zones réservées
à la culture du coton couvrent une superficie de 151.000
km2 et quelque 2 millions de paysans y travaillent dans
près de 200.000 exploitations. La récolte de coton en 1999, estimée à 520.000 tonnes, pourrait faire du Mali le leader des pays producteurs de "l'or blanc" en Afrique au sud du Sahara. Restructurée et libéralisée au cours des années passées, la filière est devenue très compétitive. Elle est encadrée par la Compagnie malienne du Développement des textiles (CMDT) qui a mis au point un système de partenariat avec les paysans (la compagnie garantit leurs prêts auprès des banques qu'ils remboursent à la fin des récoltes) et assure légrenage de la graine de coton dans ses 17 usines. Un pool bancaire international, dont font partie le Crédit lyonnais et la BNP, a accordé en décembre 1999 un crédit 80 milliards de F.Cfa (800 millions de FF) à la Compagnie pour le financement de la campagne agricole 1999-2000. Pour la Banque Mondiale, la baisse des cours mondiaux du coton (de l'ordre de 30%: 935 F Cfa le kilo il y deux ans à 650 cette année), a servi de "révélateur à de graves manquements" dans la gestion de la CMDT, se traduisant par un déficit d'au moins 47 milliards pour la campagne 1998/1999. La BM préconise l'ouverture du capital, détenu à près de 60% par l'Etat malien et pour 40% par Compagnie française des textiles (CFDT). La production céréalière du Mali devrait atteindre le chiffre record de 2.951.633 tonnes en 2000, soit la meilleure récolte enregistrée depuis 16 ans, et dégager un exédent céréalier de près d'un million de tonnes (les besoins en céréales du Mali sont chiffrés à environ 2 millions de tonnes par an), après un déficit de près de 84.000 tonnes en 1999. Cette année exeptionnelle a vu des taux d'accroissement de l'orge et du blé 83% et 122% par rapport à l'année 1999. Cette production record permet au Mali d'exporter ses produits vers les pays voisins, notamment vers la Mauritanie, le Sénégal le Niger et le Burkina Faso. Quelques 50.000 tonnes de riz et près de 22.500 tonnes d'autres céréales devraient être vendus dans ces pays. Lélevage contribue à hauteur de 13 % au PIB. Il assure 80 % des revenus des populations rurales vivant dans les systèmes pastoraux et 18 % dans les systèmes agro-pastoraux. L'élevage est le troisième produit dexportation du Mali. Près de 70 % de la superficie des terres lui sont consacrés. Le cheptel bovin malien (6 207 000 têtes à fin 98, soit + 2,5% / 97) est le plus important dAfrique de lOuest. Les ovins et les caprins sont évalués à 15 millions de têtes et les volailles à 22 millions. Le reste du troupeau est composé déquins (120 000 têtes), de camelins (625 000 têtes) et de porcins (64 000 têtes). Dune manière générale, lélevage demeure encore une activité largement traditionnelle et extensive, sauf dans la périphérie des grandes villes, en particulier de Bamako, où des tentatives de modernisation et dembouche sont en cours. La sédentarisation des troupeaux et le développement de lembouche sont fortement encouragés par le gouvernement, mais le nomadisme pastoral demeure la seule valorisation possible des espaces arides sahélo-sahariens. La saison touristique 1999/2000 au Mali, qui a pris fin en mars, a généré des recettes d'environ 90 millions de dollars (55 milliards de F cfa), ce qui représente la meilleure saison depuis 5 ans avec la visite de 90.000 touristes. Le mali a investi plus de 11 milliards de F cfa (110 millions FF) dans ce secteur durant ces deux dernières années. Un opérateur privé (Point Afrique, coopérative de voyage), qui organise des vols charters entre la France et la ville de Gao, a affirmé que son activité a connu une progression de 25 % lors de cette campagne. Le secteur touristique malien compte environ 90 établissements hôteliers totalisant plus de 2000 chambres (env. 3000 lits), ainsi qu'une quarantaine d'agences de voyages et de transports. La perspective de la Coupe Africaine des Nations (CAN), qui se tiendra au Mali en 2002, incite des opérateurs privés à investir dans le secteur hôtelier. Plusieurs projets sont en cours de réalisation, notamment à Bamako avec la construction de nouveaux hôtels: Kondo, Mariétou Palace, Grand Hôtel II, Campagnard II ... ou l'extension d'hôtels existants, auxquels s'ajouteront les rénovations programmées (hôtel de l'Amitié). Les villes de Sikasso, Mopti, Sangha et Tombouctou devraient également voir leur offre d'hébergement s'accroître. Le secteur des télécommunications est en profonde mutation. Au plan institutionnel, les objectifs visés sont de séparer les fonctions dexploitation et de réglementation et de libéraliser le secteur. La réglementation sera confiée à un Organe national de réglementation. La Société des Télécommunications du Mali (SOTELMA), dont le capital appartient entièrement à lEtat et qui détient le monopole du secteur, ne se consacrera plus quà lexploitation des réseaux et aux services téléphoniques de base. Son capital sera ouvert à un partenaire stratégique. Les services à valeur ajoutée seront confiés au secteur privé. En ce qui concerne le secteur de la téléphonie mobile, un marché a été attribué sans appel d'offres, ce qui aurait fait perdre à l'Etat 12 milliards de FCFA (selon les milieux financiers) et le soutien de la Banque Mondiale, qui demande la réinitialisation du projet dans le respect des procédures des marchés publics. Le gel commercial du projet aurait déjà été accepté par le gouvernement malien. |