INTERVIEW A' JOHN…

 

John Gobbi c'est... ?

J'ai grandi au Tessin, en Léventine et j'ai une sœur.

Dans ma jeunesse, je pratiquais plusieurs sports différents et c’est à l’âge de 5 ans que j'ai commencé le hockey, d'abord comme attaquant puis rapidement comme défenseur.

Côté étude, j'ai suivi les cours à l'Ecole supérieure de commerce du Tessin.

Actuellement, je suis à l'Université de Genève en économie. Je trouve les cours très intéressants surtout les math et la compta car j'aime les chiffres. Par contre, je ne suis pas très doué en langues ( ndlr : John parle le français, l'italien, l'allemand et l'anglais !!!)

Le hockey pro, chemin normal ou rêve d'enfant ?

Lorsque j'étais enfant, je n'étais pas très doué alors je ne croyais pas que ma passion deviendrait mon métier. Vers 17 ans et vu mes progrès, j'ai eu la chance de faire quelques apparitions avec la 1ère équipe. Puis, je suis devenu titulaire mais c'est arrivé naturellement. Mon objectif était de rentrer à l'université pour avoir un métier car le hockey peut s'arrêter à tout instant.

Et si tu n'avais pas été hockeyeur, tu serais ?

J'aurais aimé être manager… J'aurais aimé finir l'université en économie pour devenir chef d'entreprise et voyager.

Pourquoi avoir choisi Genève ?

Le fait que Anschutz détienne le Genève-Servette et le LA Kings n'a pas influencé mon choix. En fait, je cherchais une bonne équipe et un bon entraîneur.

Lorsque je venais en déplacement avec Ambri et malgré les heures de trajet, Genève est une ville que j'ai toujours bien aimée…

Comment s'est passé ton intégration au sein de l'équipe ?

Lorsque je suis arrivé à Genève, je ne connaissais personne.

De plus, je n'ai pas pu participer à l’entraînement d'été avec l'équipe à cause de mes études mais très rapidement, je me suis senti à l'aise car je pouvais parler italien avec certains joueurs.

Cette année, le championnat suisse compte beaucoup de joueurs de NHL, est ce une motivation supplémentaire ou pour toi est-ce des joueurs comme les autres ?

Cela m'apporte une motivation supplémentaire car le niveau de jeu augmente et il faut s'améliorer pour jouer avec et contre eux. De plus, cela amène plus de monde dans les patinoires.

Le Lock-out pour les joueurs c'est bien car ils viennent jouer ici.

Par contre, il est triste de voir toutes ces personnes en Amérique qui n'ont plus de boulot (patinoire, staff de club, ...) à cause de cela.

Quels sont tes objectifs pour la saison 2004/2005 ?

J'aimerais faire un bon championnat avec Genève-Servette et si l'équipe va bien, moi je vais bien.

J'espère qu'on fera aussi bien que l'année passée et une fois en play-off, tout est possible.

Cette année, le championnat est serré car toutes les équipes ont un bon niveau, à part Lugano qui est au-dessus de tous ainsi que Lausanne et Kloten qui sont légèrement en dessous.

Est-il difficile de s'adapter au système Mc Sorley ?

J'ai mis 3 - 4 semaines pour m'adapter, mais c'est un bon système et les équipes adverses doivent s'adapter à notre jeu.

Une journée du hockeyeur John Gobbi c'est... ?

Le matin, j'ai des cours à l'uni jusqu'à 9h30. Puis, j'ai l'entraînement (glace, vélo, stretching, musculation) et l'après-midi, je reprends les cours.

Si c'est la veille d'un match, le soir je reste à la maison pour me reposer mais autrement, il m'arrive de sortir boire un verre ou d'aller au cinéma.

Avant un match comment te prépares-tu ?

Je me concentre sur le match et l'équipe adverse.

J'ai besoin d’un échauffement intense pour commencer le match à plein régime.

Je rentre le 1er sur la glace car la 1ère fois que je l'ai fait, nous avons gagné alors ...

L'équipe suisse est-ce un rêve ?

Oui bien sûr mais il y a beaucoup de bons défenseurs pour peu de place. De plus, je ne pense pas avoir le physique pour jouer en équipe suisse.

Le numéro 43, pourquoi ?

Au départ, je jouais avec le n°3 et puis, mon nom a été imprimé sur le n°4. Un jour lorsque j'ai pu choisir un numéro, j'ai hésité entre le 3 ou le 4 et finalement, je me suis décidé pour le 43 car je crois qu'il n'est pas fréquent...

En tant que tessinois, un derby GSHC - LHC est-il identique à Ambri - Lugano ?

Pour moi, un derby Ambri - Lugano, c'est très tendu car depuis tout petit, on aime pas l'autre équipe.

Lors des derbys GSHC - LHC, j'ai senti de la tension sur la glace mais aussi dans les gradins et le fait d'entendre crier les supporters, nous motivent encore plus.

Tes impressions sur le public genevois et la vie à Genève ?

Je suis étonné de voir qu'il y a autant de monde à la patinoire car ça fait juste 3 ans que l'équipe est en LNA et les gens se déplacent en nombre malgré le prix des billets.

La vie à Genève est différente par rapport à mon petit village car ici, on peut faire plein de choses (cinéma, théâtre, opéra...) et j'ai envie de tout découvrir.

Ta reconversion tu y penses, tu la vois comment ?

Bien sûr que j'y pense et j'aimerais faire ma reconversion progressivement et saisir les opportunités que l'on m'offre.

Séance de dédicaces, photos à la sortie de la patinoire, rencontre avec le public, moment de plaisir ou obligation ?

C'est un moment de plaisir pour moi car j'aime aller à la rencontre des fans et je ne le considère pas comme une obligation.

Pour finir un petit mot au public genevois :

Merci pour votre soutien aux Vernets, en déplacements et d'être présent même dans la défaite car vos encouragements nous soutiennent.

Merci également aux Ice Eagles qui m’ont permis de me présenter grâce à cet interview au public genevois lors d’une soirée agréable.

 

Nous remercions John pour sa grande gentillesse et sa disponibilité lors de l'interview.

Les Ice Eagles

 

(http://www.ice-eagles.net)