ACCUEIL       INDEX GÉNÉALOGIQUE        INDEX D'HISTOIRES      FAMILLE

FAMILLES SOUCHES D'ACADIE :

ALLAIN

Louis Allain, entrepreneur de moulin et forgeron, est arrivé en Acadie vers 1686. Il s'est marié à Marguerite Bourque, fille d'Antoine Bourque et d'Antoinette Landry. Leur fils unique, Pierre Allain, déménagea à Grand-Pré à la suite de son mariage avec Marguerite LeBlanc, fille d'Antoine LeBlanc et de Marie Bourgeois. Les Allain du Nouveau-Brunswick descendent de Louis Allain, fils aîné de Pierre, qui a épousé Anne Léger, fille de Jacques Léger et d'Anne Amirault, à Beaubassin, le 24 juin 1748.

ARSENEAU

Pierre Arsenau; de France pilote côtier, s'est marié deux fois. Vers 1675 à Port-Royal, il a épousé Marguerite Dugas; fille d'Abraham Dugas et de Marguerite Doucet, qui lui a donné deux fils. Vers 1685, il a convolé avec Marie Guérin, fille de François Guérin et d'Anne Blanchard, qui lui a donné six autres fils et une fille. Pierre, l'aîné de tous les enfants de l'ancêtre, a eu de son mariage avec Marie-Anne Boudrot, fille de Jean Boudrot et de Marguerite Bourgeois, dix enfants, dont Joseph, né vers 1716. Ce dernier a épousé sa cousine au troisième degré, Marguerite Boudrot, une des neuf filles de François Boudrot dit Manne et de Jeanne Landry, à Port-Lajoie, île Saint-Jean, le 28 juillet 1739.

BABIN

L'ancêtre des Babin en Acadie, Antoine, demeurait à Port-Royal, où il a épousé Marie Mercier, fille de ----- Mercier et de Françoise Gaudet, vers 1662. Son fils Charles est déménagé à Pisiguit, après son mariage vers 1686 avec Madeleine Richard, fille de Michel Richard et de Madeleine Blanchard. Deux des six fils de ces derniers sont les ancêtres des Babin du Nouveau-Brunswick. L'aîné, René, a pris pour femme Isabelle Gautrot, fille de Claude Gautrot et de Marie Thériot, qui lui a donné une nombreuse famille, dont Pierre, né à Grand-Pré le 26 mai 1735. Celui-ci a épousé, le 22 février 1759, Madeleine Bourque, fille de Jean Bourque et de Marie Thériault, avec qui il s'est fixé à Menoudie, où il est décédé vers juin 1790.

BABINEAU

Nicolas Babineau a été recensé à Pentagouët (Penobscot, au Maine) en 1693. Il serait peut-être venu au Canada en qualité militaire, d'où son sobriquet Deslauriers. Il s'est marié vers 1687 à Marie-Marguerite Granger, fille de Laurent Granger et de Marie Landry. En 1701, Nicolas et Marie-Marguerite déménagèrent à Port-Royal, où leur fils Jean est né le 10 février 1709. Celui-ci épousa vers 1730 Isabelle Breau, fille de Pierre Breau et d'Anne LeBlanc. Avec son épouse, Jean s'établit à Terre-Rouge, sur la rivière Etitcoudiac, dans les limites de la ville actuelle de Moncton. Cette famille a échappé à la Déportation en se sauvant à Cocagne. Lorsque les Acadiens ont fait leur soumission en 1759 et 1760, elle est retournée à Petitcoudiac. Ses membres étaient prisonniers au fort Beauséjour en 1763.

BASTARACHE

Le fait que Jean Bastarache ait été recensé à Port-Royal en 1703 comme «Joannis LeBasque» atteste clairement son origine. Il est né vers 1658 et il est venu en Acadie avant 1685, date où il s'est marié à Huguette Vincent, fille de Pierre Vincent et d'Anne Gaudet. Jean Bastarache est décédé à Port-Royal, le 5 septembre 1733. Le plus jeune de ses cinq enfants s'appelait Pierre. Celui-ci est né à Port-Royal, le 18 juillet 1702, e t il a épousé, au même endroit, le 19 janvier 1724, Marguerite Forest, fille de René Forest et de Françoise Dugas. Pierre Bastarache est décédé à Port-Royal, le 7 mai 1751.

BELLIVEAU

Nous ignorons le lieu d'origine et la date d'arrivée d'Antoine Belliveau en Acadie, mais il semble bien être venu parmi les premiers colons, avant 1650. Il a épousé vers 1651 Andrée Guyon, la jeune veuve d'un nommé Bernard, qui avait déjà deux filles. Celle-ci allait lui donner un fils Jean Belliveau, né vers 1652. Jean Belliveau s'est marié deux fois. Vers 1671, il a épousé Jeanne Bourque, fille d'Antoine Bourque et d'Antoinette Landry, et vers 1703, il convola avec Cécile Melanson, fille de Charles Melanson et de Marie Dugas et veuve d'Abraham Boudrot. Les Belliveau du Nouveau-Brunswick remontent à un deuxième Jean Belliveau, qui était l'aîné des enfants du premier mariage. Ce second Jean est né vers 1674. Vers 1696, il s'est marié à Madeleine Melanson, soeur de celle qui deviendra sept ans plus tard la seconde épouse de son père. Jean Belliveau fils est décédé à la suite de blessures reçues lors de l'invasion des Anglais en septembre 1707, laissant sa veuve chargée de trois fils et d'une fille. Charles, l'aîné de ces trois fils, avait environ dix ans lors du décès de son père. Quelque dix ans plus tard, le 3 novembre 1717, il épousait à Grand-Pré Marguerite Granger, fille de René Granger et de Marguerite Thériault. Le plus jeune des trois fils de Charles s'appelait Pierre. Il naquit à Port-Royal le 16 mai 1734. Vers 1760, Pierre s'est marié à Anne Girouard, fille de Joseph Girouard et d'Anne Doucet. Il est décédé à Memramcook le 16 février 1820.

BORDAGES

Certains généalogistes ont répété la supposition de Placide Gaudet que le chirurgien Raymond Bordages était le fils de Pierre Bordages et de Marie-Anne Chevalier, qui se sont mariés à Port-Lajoie (aujourd'hui Keppoch, près de Charlottetown), le 11 août 1721. La découverte par Bona Arsenault d'une procuration par Raymond Bordages en faveur de l'abbé Pierre Bordages, curé d'Estancarbon, dans le diocèse de Comminges (aujourd'hui dans le département de Haute-Garonne) nous offre une autre possibilité. Selon B. Arsenault, l'abbé Pierre Bordages aurait été le frère de Raymond par conséquent l'origine de ce dernier se trouverait dans la province du Languedoc plutôt que dans l'Angoumois. Quoi qu'il en soit, nous savons que Raymond Bordages est né vers 1731. Lors de la Déportation de 1755 il s'est dirigé vers le Québec, épousant en route Esther LeBlanc, fille du notaire René Le Blanc et de Marguerite Thébeau. Raymond est devenu négociant à Québec, faisant le traite à partir de 1762 à Bonaventure. Vers 1772, il déménagea avec sa famille à cet endroit où il mourut le 17 juillet 1787.

BOUCHER

Joseph Boucher et son épouse Isabelle Martin se sont installés aux Pays-Bas, sur la rivière Saint-Jean, vers 1769. Nous sommes porté à croire qu'il s'agit du même Joseph Boucher qui, en tant que veuf de Marguerite Roy ( de la paroisse de Ste-Anne de hocquepasque de la rivière St-Jean ), a vendu, le 2 janvier 1753, ce que lui était dû de la succession de son père, Joseph Boucher, dans la seigneurie de l'Islet. Dans ce cas-là, il serait fils de Joseph Boucher et de Geneviève Hayot et par conséquent descendant de Marin Boucher de Mortagne en Perche (actuellement dans le département d'Orne), qui est venu s'établir en Nouvelle-France en 1634. Lors de l'arrivée des Loyalistes au Nouveau-Brunswick, Joseph Boucher et Isabelle Martin ont dû quitter la terre qu'ils occupaient aux Pays-Bas. Il semble qu'ils se sont dirigés vers Cocagne avant d'aller demeurer à Caraquet, mais ils se sont finalement fixés à Bouctouche, où Joseph est décédé le 19 septembre 1799, à l'âge de soixante-douze ans.

BOUDREAU

Michel Boudrot, né vers 1601, est arrivé en Acadie avant 1639, date où il est mentionné comme étant déjà syndic à Port-Royal. Il était laboureur lors du recensement de 1671 et lieutenant général civil et criminel (c'est-à-dire magistrat) lors de celui de 1686. Vers 1641, il épousa Michelle Aucoin qui lui a donné onze enfants, dont le benjamin, prénommé François, est né vers 1666. Celui-ci épousa Madeleine Belliveau, fille de Jean Belliveau et de Jeanne Bourque, vers 1692. Leur sixième fils, Pierre, surnommé le Grand Pierre, né à Port-Royal, le 30 juin 1712, est devenu l'ancêtre des Boudreau du sud-est du Nouveau-Brunswick. Pierre s'est marié deux fois, d'abord à Port-Royal, le 31 janvier 1735, à Madeleine Melanson, fille d'Ambroise Melanson et de Françoise Bourque, et en deuxième noces, vers 1753, à Madeleine Belliveau, fille de Charles Belliveau et de Marguerite Granger

BOURGEOIS

Les Bourgeois en Acadie ne remontent qu'à une seule souche. Leur ancêtre Jacques, né en France vers 1619, est arrivé dans la colonie en qualité de chirurgien en 1641 sur le navire Le Saint-François. Environ deux ans plus tard, il épousa Jeanne Trahan, fille de Guillaume Trahan et de Françoise Corbineau. Il s'établit à Port-Royal. En 1672, il envoya des colons à Beaubassin, dont il est considéré comme le fondateur. Son fils Charles, né vers 1646, convola vers 1668 avec Anne Dugas, fille d'Abraham Dugas et de Marguerite Doucet. Charles et Anne se sont installés à Beaubassin. Charles Bourgeois fils, né vers 1672, s'est marié vers 1692 à Marie Blanchard, fille de Guillaume Blanchard et d'Huguette Gougeon. Pierre Bourgeois, né vers 1699, était le second fils de Charles et de Marie. Il épousa, à Beaubassin, le 18 août 1722, Marie-Françoise Cormier, fille de Pierre Cormier et de Catherine LeBlanc. Le sixième de leurs huit fils, Joseph Bourgeois dit Calotte, est né à Beaubassin le 10 mars 1741. Vers 1764, il épousa Félicité Belliveau, fille de Pierre Belliveau et de Jeanne Gaudet. Ils se sont fixés d'abord à Pisiguit et ensuite à Memramcook où Joseph est décédé le 20 novembre 1833.

BOURQUE

Antoine Bourque; l'auteur de la famille Bourque en Acadie, est né en France vers 1609. Nous ne disposons d'aucune preuve de son lieu de naissance, mais certains croient qu'il a vu le jour à Martaizé, dans la province de Poitou (aujourd'hui dans le département de Vienne). Quoiqu'il en soit, nous savons qu'Antoine est venu en Acadie au début des années 1640, ou même avant. Vers 1642, il s'est marié à Antoinette Landry; qui lui a donné au moins onze enfants. François Bourque, l'aîné des enfants d'Antoine, est né vers 1643. Celui-ci a épousé vers 1665 Marguerite Boudrot, fille de Michel Boudrot et de Michelle Aucoin. Avant sa mort prématurée, survenue vers 1685, François Bourque a eu sept enfants, dont l'aîné portait le prénom de son grand-père maternel. Michel Bourque, né à Port-Royal vers le mois d'avril 1666, est allé s'établir à Beaubassin quelques années après son mariage, vers 1689, avec Élisabeth Melanson, fille de Charles Melanson et de Marie Dugas. Tous les Bourque du sud-est du Nouveau-Brunswick descendent de deux fils de Michel: Michel et Jean-Baptiste.

CAISSIE

Sa déposition lors du procès de sorcellerie de Jean Campagna nous informe que Roger « Kessy » était « irlandais de nation». Il s'est marié, à Port-Royal, vers 1668, à Marie-Françoise Poirier, fille de Jean Poirier et de Jeanne Chebrat. L'un des premiers colons de Beaubassin, l'ancêtre des Caissie a donné son prénom à une colline, la butte à Roger, où il s'est établi. Le quatrième de ses fils, Michel, est né à Beaubassin en août 1684. Celui-ci a épousé, vers 1706, Madeleine Gaudet, fille de Pierre Gaudet l'aîné et d'Anne Blanchard. Michel Caissie est décédé à Beaubassin vers la fin de novembre 1733. Deux ans avant son décès, il eut le bonheur de voir son fils aîné, Joseph, dit Grand Jos, prendre pour femme Marie-Josèphe Lapierre, fille de François Lapierre et de Marie Blou. Les Caissie du Nouveau-Brunswick sont les descendants de Grand Jos.

COLLET

L'origine de Julien Collet nous est inconnue. Après avoir vécu en Nouvelle-Écosse et à la fourche à Crapaud, il s'est établi à Bouctouche, où il est décédé le 9 octobre 1802, à l'âge de cinquante ans.

CORMIER

Le 8 janvier 1644, Robert Cormier, maître charpentier de navire à La Rochelle, son épouse Marie Péraud et leur fils Thomas se sont engagés à prendre le navire Le Petit Saint-Pierre, afin de venir travailler au fort Saint-Pierre, en l'île du Cap-Breton. C'est ainsi que l'histoire de la famille Cormier en Amérique débute. Vers 1668, Thomas Cormier; alors âgé d'environ trente-deux ans, épousa Marie-Madeleine Girouard; fille de François Girouard et de Jeanne Aucoin. D'abord établis à Port-Royal, Thomas et Marie-Madeleine figuraient parmi les premiers colons de Beaubassin, où leur fils Pierre est né le 25 mars 1682. Celui-ci s'est marié vers 1702 à Catherine LeBlanc, fille de Jacques LeBlanc et de Catherine Hébert. L'aîné des onze enfants de Pierre et de Catherine a été nommé d'après son père. Pierre Cormier fils a convolé, à Grand-Pré, le 17 juillet 1730, avec Cécile Thibodeau, fille de Jean Thibodeau et de Marguerite Hébert. Ces derniers sont les ancêtres de tous les Cormier du sud-est du Nouveau-Brunswick.

DAIGLE

La famille Daigle en Acadie remonte à Olivier Daigre, né en France vers 1643. Celui-ci s'est marié à Port-Royal, vers 1666, à Marie Gaudet, fille de Denis Gaudet et de Martine Gauthier. De leurs sept fils seulement deux, Bernard et Olivier, ont fait souche. Bernard s'est installé à Pisiguit avec son épouse Marie-Claire Bourque, pendant qu'Olivier est resté à Port-Royal avec la sienne, Jeanne Blanchard. Charles Daigre, fils de Bernard, s'est marié à Françoise Doucet et leur famille a subi l'expulsion, en partie au Massachusetts et en partie en France. C'est ainsi qu'Olivier à Charles et sa jeune épouse Marie-Blanche Robichaud, fille de Joseph Robichaud et Claire LeBlanc, se retrouvèrent en exil à Saint-Servan, près de Saint-Malo. Olivier y est décédé, le 1 juillet 1774, dans sa quarantième année, laissant sa veuve chargée d'une nombreuse famille, dont la plupart des membres sont retournés en Acadie avec leur mère et leurs oncles maternels, les Robichaud.

DE VARENNES

René Gaultier de Varennes, fils d'Adam-Pierre Gaultier de La Varandière et de Bertrande Gourdeau, de Bécon-les-Granits, dans l'Anjou (aujourd'hui dans le département de Maine-et-Loire), est venu au Canada au printemps de 1665 en tant qu'officier du célèbre régiment de Carignan. Ayant pris la décision de se faire colon, il épousa à Trois-Rivières, le 26 septembre 1667, Marie Boucher, fille de Pierre, gouverneur de l'endroit, et de Marie Crevier. René devint lui-même gouverneur de Trois-Rivières et obtint la seigneurie de Varennes en concession. Il est décédé à Trois-Rivières, le 4 juin 1689, âgé de 55 ans. Son fils Jacques-René poursuivit lui aussi une carrière militaire. Il se maria, à Montréal, le 7 août 1712, à Marie-Jeanne LeMoyne de Sainte-Hélène, nièce du célèbre Pierre LeMoyne d'Iberville. Leur fils Jean-Hippolyte, né le 7 septembre 1717, aussi officier dans les troupes de la Marine, ayant servi à l'île Royale (île du Cap-Breton), perdit la vie dans le naufrage de l'Auguste, le 15 novembre 1761. Jean-Hippolyte avait épousé, à Sainte-Foy, le 5 février 1746, Marie-Charlotte-Louise-Angélique Sarrasin, fille de Michel Sarrasin et de Marie-Anne Hazeur. Joseph-Étienne-Hippolyte de Varennes, fils de Jean-Hippolyte, convola à l'Ancienne-Lorette, le 1er février 1791, avec Marie-Madeleine Paquet, fille de Louis Paquet et de Marie-Geneviève Marié. Leur fils Jacques-Michel, né à l'Ancienne-Lorette, le 1er mai 1804, est l'auteur de la branche acadienne de la famille. Il est venu au Nouveau-Brunswick en tant qu'instituteur. Il s'est marié, à Memramcook, le 4 novembre 1839, à Marie Cormier, fille de François à Amand Cormier et de Marguerite Landry. Jacques-Michel Devarennes est décédé à St-Paul de Kent, le 17 juillet 1880.

DOIRON

La famille Doiron en Acadie remonte à Jean Doiron, né en France vers 1649, que l'on rencontre pour la première fois au recensement de Port-Royal en 1686. Marié à deux reprises, celui-ci était père d'au moins dix-neuf enfants, dont Pierre, né vers 1680 du premier mariage avec Marie-Anne Canol. Pierre Doiron s'est marié trois fois. Madeleine Doucet, sa seconde épouse, lui a présenté deux fils. Celui qui était l'homonyme de son père est de venu l'ancêtre des Doiron du Nouveau-Brunswick actuel par son mariage, survenu à Beaubassin le 22 novembre 1733, avec Anne Forest, fille de Jean-Baptiste Forest et de Marie-Élisabeth Labarre.

GAUDET

Le Père Archange Godbout a décrit Jean Gaudet comme étant l'Abraham de l'Acadie, tant nombreuse est sa descendance. D'après le recensement de 1671, Jean Gaudet serait né vers 1575. Nous ignorons le nom de sa première épouse. Vers 1652, il s'est marié à Nicole Colleson. Du premier lit naquit vers 1625 son fils Denis, qui a convolé, vers 1645, avec Martine Gauthier. Denis et Martine ont mis au monde cinq enfants, dont deux fils qui portaient le prénom Pierre. Pierre Gaudet l'aîné, né vers 1652, prit pour femme, vers 1672, Anne Blanchard, fille de Jean Blanchard et de Radegonde Lambert, et veuve de François Guérin. Il demeurait à Port-Royal, où il est décédé le 8 décembre 1741. Bernard Gaudet était l'aîné des neuf enfants de Pierre Gaudet et d'Anne Blanchard. Il est né vers 1673. À l'âge de vingt ans il épousa Jeanne Thériault, fille de Claude Thériault et de Marie Gautreau. Bernard s'est éteint à Port-Royal, le 17 mars 1751. Bernard Gaudet et Jeanne Thériault ont eu huit enfants, dont Pierre, surnommé Pitre, né vers 1695. Ce dernier se maria, à Port-Royal, le 26 novembre 1720, à Marie Belliveau, fille de Charles Belliveau et de Marie Melanson. Pierre dit Pierrotte Gaudet, fils de Pitre, est né à Port-Royal, le 8 janvier 1723. Celui-ci a convolé, vers 1747, avec Marie-Madeleine Aucoin, fille de René Au coin et de Madeleine Bourque. Il s'établit à Memramcook, se réfugiant à la rivière Miramichi après la chute du fort Beauséjour. Peu après, il fut emprisonné au fort Cumberland avec sa femme. Regagnant sa liberté après le traité de Paris de 1763, Pierrotte se fixa à Pisiguit pendant quelques années avant de revenir à Memramcook, où il est décédé, le 25 août 1813.

GAUTREAU

François Gautrot était parmi les premiers colons de l'Acadie. Né en France vers 1613, il s'est marié deux fois : en premières noces, vers 1635, à Marie, dont on ignore le nom de famille, et, en secondes noces, vers 1644, à Edmée Lejeune. Onze enfants sont issus de ces deux alliances. Les troisième et quatrième fils du second lit sont les ancêtres des Gautreau du sud-est du Nouveau-Brunswick. Claude, le troisième fils, est né vers 1659. Il convola vers 1685 avec Marie Thériot, fille de Bonaventure Thériot et de Jeanne Boudrot, qui lui donna treize enfants. Charles Gautreau, fils de Claude, se maria à Grand-Pré, le 8 octobre 1725, à Marie-Josèphe LeBlanc, fille de Jacques LeBlanc et de Catherine Landry. Le quatrième des huit fils de Charles et de Marie-Josèphe portait le même prénom que son père. Charles fils naquit à Grand-Pré le 18 juin 1734. Il fut prisonnier au fort Beauséjour et c'est là qu'il épousa Marie-Françoise Bourque, fille de Michel Bourque et de Marguerite-Josèphe Bourgeois, le 4 septembre 1762. Du fort Beauséjour, ils passèrent à Miquelon, mais après deux ou trois ans ils revinrent en Acadie.

GIROUARD

Les Girouard en Acadie ont pour ancêtre François, né en France vers 1621, qui arriva ici aux années 1640. François épousa vers 1647 Jeanne Aucoin, de qui il eut cinq enfants, dont Jacques (ou Jacob), né vers 1648. Ce dernier épousa, peu avant le recensement de 1671, Marguerite Gautrot, fille de François Gautrot et d'Edmée Lejeune. Nous comptons au moins quatorze enfants dans la famille de Jacques et de Marguerite. Pierre, leur deuxième fils, vit le jour à Port-Royal, vers 1673. Il se maria, en premières noces, vers 1697, à Marie Comeau, fille de Jean Comeau et de Françoise Hébert, qui lui donna six enfants. Neuf autres sont issus du second mariage de Pierre, survenu à Grand-Pré le 14 novembre 1709, avec Marie Doiron, fille de Jean Doiron et de Marie Trahan. Louis Girouard, né à Grand-Pré vers 1716, était au nombre des enfants du deuxième lit. Vers 1736, Louis épousa Marie Thibodeau, fille de Charles Thibodeau et de Françoise Comeau. Nous retrouvons cette famille à Malpèque, à l'île Saint-Jean, en 1752. Après la chute de Louisbourg, ils se sont réfugiés à la baie des Chaleurs et par la suite ils ont été emmenés prisonniers à Halifax, où Marie Thibodeau semble être décédée.

GOGUEN (GUÉGUEN)

Homme assez remarquable de son époque à cause de son intelligence et de sa formation, Joseph Guéguen est né à Morlaix, en Bretagne (aujourd'hui dans le département de Finistère), le 2 mai 1741, fils de Jacques Guéguen et d'Anne Hamonez. Du côté de sa mère, il était parent de l'abbé Jean-Louis LeLoutre, avec qui il est venu en Acadie à la fin d'avril 1753. Destiné d'abord à la prêtrise, Joseph dut abandonner sa vocation religieuse à cause d'une blessure. Il se maria, à la baie des Ouines (Baie-Ste-Anne), durant l'été de 1760, à Anne Arsenault, fille de François Arsenault et d'Anne Bourgeois. Par la suite, ils ont été emprisonnés au fort Beauséjour. En 1765, ils passèrent à Miquelon, pour revenir en 1767 s'établir à Cocagne. Après la mort d'Anne Arsenault, survenue vers 1770, Joseph contracta un mariage assez malheureux avec Marie Caissie, fille de Joseph Caissie et de Marie-Josèphe Lapierre, et veuve de Pierre Lambourt. Après le décès de Marie en novembre 1807, Joseph convola en troisièmes noces, à Cocagne, le 19 février 1808, avec Anne Surette, fille de Joseph Surette et d'Isabelle Babineau, et veuve de Casimir Melanson. Joseph Guéguen est décédé à Cocagne le 28 février 1825.

GOSSELIN

L'ancêtre des Gosselin de l'Amérique du Nord était un nommé Gabriel, fils de Nicolas Gosselin et de Marguerite Dubréal, de Combray, du diocèse de Bayeux, en Normandie (aujourd'hui dans le département du Calvados), qui se maria, à Sillery, le 18 août 1653, à Françoise Lelièvre, fille de Christophe Lelièvre et de Georgette Clément. Leur fils aîné, Ignace, né vers 1655, épousa à Saint-Pierre, île d'Orléan s, le 23 novembre 1683, Marie-Anne Raté, fille de Jacques Raté et d'Anne Martin. Gabriel Gosselin, fils d'Ignace, s'est marié trois fois : en premières noces, à Sainte-Famille, île d'Orléans, le 10 août 1716, à Marie-Anne Renaud, fille de Joseph Renaud et de Marie Lehoux, en secondes noces, à Saint-Laurent, île d'Orléans, le 21 novembre 1718, à Marguerite Lemelin, fille de Louis Lemelin et de Marie-Anne Delomay et en troisièmes noces, aussi à Saint-Laurent, le 26 août 1732, à Marguerite Couture, fille de Guillaume Couture et de Nicole Bouffard. Laurent Gosselin, fils de la troisième épouse, convola à Saint-Charles de Bellechasse, le 16 février 1757, avec Marie-Louise Côté, fille de Jean-Baptiste Côté et de Marie Bouffard, qui était sa cousine au troisième degré. Louis Gosselin, fils de ceux-ci, a contracté mariage à Saint-Henri de Lauzon, le 12 février 1787, avec Marie Fortier, fille de Jean Fortier et de Marie Jeanham. Leur fils Charles, né en avril 1805, a fait souche dans le comté de Kent, ayant épousé à Memramcook, le 5 mai 1840, Madeleine Léger, fille de Charles Léger et de Scholastique Girouard. Charles Gosselin est décédé à Bouctouche, le 23 septembre 1875. Il était instituteur

HACHÉ dit GALLANT

Selon l'abbé Patrice Gallant, son ancêtre Michel Haché (ou Larcher) dit Gallant serait le fils naturel de Pierre Larcher, originaire de la paroisse de Saint-Pierre de la ville de Montdidier, en Picardie (actuellement dans le département de Somme). Michel était établi à Beaubassin dès 1682. Vers 1690, il a épousé Anne Cormier, fille de Thomas Cormier et de Marie-Madeleine Girouard. En 1720, ils furent la première famille acadienne à s'établir à l'île Saint-Jean (île du Prince-Édouard). Michel Haché dit Gallant se noya dans l'embouchure de la rivière du Nord, le 10 avril 1737. Les Haché du sud-est du Nouveau-Brunswick descendent de Michel Haché fils, né vers 1691, qui se maria à Grand-Pré, le 12 octobre 1711, à Madeleine LeBlanc, fille de Jacques LeBlanc et de Catherine Hébert. Michel Haché, l'aîné des fils de ceux-ci, se maria deux fois, en premières noces, v ers 1737, à Marie-Anne Gravois, fille de Joseph Gravois et de Marie Cyr, et en secondes noces, à Port-Royal, le 2 juin 1749, à Marie-Madeleine Blanchard, fille de René Blanchard et de Marie Savoie.

LANDRY

Les Landry en Acadie remontent à deux souches. Ironiquement, ces deux ancêtres ne semblent pas avoir été parents même s'ils portaient le même prénom, René. C'est René le jeune, né vers 1634, qui, par son mariage vers 1659 avec Marie Bernard, est devenu le progéniteur des Landry des provinces Maritimes. Quatre des huit fils de René Landry le jeune sont les aïeux des Landry du sud-est du Nouveau-Brunswick, soit Antoine, René, Germain et Abraham. De ces quatre, Antoine, né vers 1660, était l'aîné. Celui-ci épousa vers 1681 Marie Thibodeau, fille de Pierre Thibodeau et de Jeanne Thériot. L'aîné de leurs six fils a été prénommé d'après son père. Il naquit aux Mines, le 4 décembre 1683, et il convola vers 1705 avec Marie-Blanche LeBlanc, fille d'Antoine LeBlanc et de Marie Bourgeois. Alexis Landry, fils d'Antoine et de Marie-Blanche, né vers 1717, se maria deux fois : en premières noces, à Grand-Pré, le 27 novembre 1739, à Marguerite Aucoin, fille de René Aucoin et de Madeleine Bourque, et en secondes noces, à Beaubassin, le 15 janvier 1748, à Madeleine Bergeron, fille de Michel Bergeron et de Marie Dugas. Amand Landry semble avoir été l'aîné des enfants du deuxième lit. Il naquit vers 1749. À l'automne de 1776, il se maria à Anne Melanson, fille de Simon-Joseph Melanson et de Claire Brun. Quelque huit ans après leur mariage, Amand et Anne dûrent quitter leur demeure sur la rivière Saint-Jean pour venir s'établir à Memramcook, où leur père Alexis Landry avait résidé avant le Grand Dérangement. Amand Landry est décédé à Tédiche le 25 mars 1845.

LEBLANC

La plus nombreuse famille acadienne n'a qu'une seule souche, Daniel LeBlanc; qui est né en France vers 1626. Arrivé en Acadie avant 1650, il se maria, vers cette année-là, à Françoise Gaudet; fille de Jean Gaudet, et veuve d'un nommé Mercier. De leurs six fils, cinq ont fondé leurs propres foyers, qu'ils n'ont pas tardé à remplir d'enfants. Ils ont engendré trente-cinq fils, dont trente et un se marièrent. La famille LeBlanc s'est donc accrue très rapidement, ce qui explique sa prédominance éventuelle chez les Acadiens. Jacques LeBlanc, né à Port-Royal vers 1651, était le fils aîné de Daniel. Il convola vers 1673 avec Catherine Hébert, fille d'Antoine Hébert et de Geneviève Lefranc, qui lui donna treize enfants, dont François, né vers 1688. Celui-ci prit pour femme, à Grand-Pré, le 19 septembre 1712, Marguerite Boudrot, fille de Claude Boudrot et d'Anne-Marie Thibodeau. Lors de la Déportation de 1755, François et Marguerite furent transportés avec leur famille au Massachusetts, où François est décédé en 1761. La veuve François LeBlanc, accompagnée de quatre fils et une fille, se rendit à Miquelon en 1763, d'où elle regagna la Nouvelle-Écosse quatre ans plus tard. Charles LeBlanc, l'un des fils de François qui accompagnait sa mère sur le chemin de retour, est né à Grand-Pré le 17 mai 1723. Il se maria vers 1748 à Marie Barrieau, fille de Nicolas Barrieau fils. Selon Placide Gaudet, Charles s'est éventuellement installé à Memramcook, où il est décédé.

LÉGER

D'après les recherches de Placide Gaudet, Jacques Léger dit Larozette était soldat-tambour dans les troupes de la Marine en garnison au fort Naxouat. Ayant pris son congé, Jacques épousa vers 1693 à l'âge de trente ans, Madeleine Trahan, fille de Guillaume Trahan et de Madeleine Brun. Il s'établit à Port-Royal, où ses onze enfants sont nés. Les Léger du Nouveau-Brunswick descendent de deux de ses fils. L'aîné de ceux-ci, prénommé d'après son père, naquit vers 1695. Il convola, à Port-Royal, le 12 janvier 1717, avec Anne Amirault, fille de François Amirault et de Marie Pitre.

MAILLET

Jacques Maillet, fils d'Antoine Maillet et de Françoise Choppart, de Paris, épousa à Port-Royal, le 25 novembre 1720, Madeleine Hébert, fille d'Antoine Hébert et de Jeanne Corporon. Les treize enfants de ce mariage, ainsi que les parents eux-mêmes, furent dispersés en 1755, quelques-uns allant à New York et d'autres en Caroline du Sud et au Massachusetts. Les fils Antoine-Salomon, né le 12 septembre 1723 et Charles, né le 17 avril 1726, n'ont toutefois pas été expulsés de l'Acadie. Antoine-Salomon s'était établi au village des Trahan, à Grand-Pré, à la suite de son mariage, vers 1751, avec Marie Saulnier, fille de René Saulnier et de Marie-Josèphe Trahan. Ses déplacements nous sont inconnus à partir de 1755 jusqu'en 1768, lorsque nous le retrouvons avec sa seconde épouse, Marguerite Blanchard, à Pisiguit.

MARTIN

Les Martin du Nouveau-Brunswick sont les descendants de Barnabé Martin. Nous ignorons l'origine précise de Barnabé, mais il semble bien être né en France vers 1636. Il est arrivé en Acadie avant 1666, quand il épousa, à Port-Royal, Jeanne Pelletret, fille de Simon Pelletret et de Perrine Bourque. Barnabé est décédé entre 1678 et 1686, laissant sept enfants, dont René, né vers le mois de mars 1671. Celui-ci s'est marié, peu avant le recensement de 1693, à Marie Mignier, veuve de Joseph Gravois. Le cinquième des huit fils de René Martin s'appelait Jean-Baptiste. Il naquit à Port-Royal, le 15 mars 1704, et il épousa, au même endroit, le 24 novembre 1732, Marie Brun, fille de Claude Brun et de Cécile Dugas. La famille de Jean-Baptiste Martin comptait quatorze enfants, dont Joseph, né à Port-Royal, le 4 novembre 1740, et Amand, né dans la même paroisse, le 20 mai 1742. Joseph et Amand Martin se sont mariés à Ekoupahag (aujourd'hui Kingsclear), le 29 juin 1768, à Marie-Josèphe et à Agathe Lejeune dit Briard, toutes deux filles d'Eustache Lejeune et de Marie-Anne Barrieau. Après l'arrivée des Loyalistes à la rivière Saint-Jean, Joseph et Amand ont dû quitter la région d'Ekoupahag. Ils se sont éventuellement fixés à la baie Sainte-Anne, où Joseph et Amand sont décédés, le premier pendant l'hiver 1 814-1815 et le second le 3 mars 1815.

MELANSON

Pierre Melanson dit Laverdure était un Protestant français qui se maria en exil en Angleterre à une anglaise prénommée Priscilla. Emmené en Acadie avec sa famille par Thomas Temple au printemps de 1657, Pierre, son épouse et leur plus jeune fils se sont retirés à Boston après le traité de Bréda en 1667. Leurs deux autres fils, déjà mariés à des acadiennes, sont restés en Acadie. L'aîné de ces fils fut Charles; né vers 1643, qui avait épousé Marie Dugas; fille d'Abraham Dugas et de Marguerite Doucet. Ceux-ci ont eu neuf filles et cinq garçons, dont deux, Charles et Jean, sont devenus les ancêtres des Melanson du sud-est du Nouveau-Brunswick. Charles Melanson fils est né vers 1675. Vers 1700, il convola avec Anne Bourque, fille de François Bourque et de Marguerite Boudrot. Habitant du Port-Royal, Charles semble avoir été embarqué sur le Pembroke en 1755 pour être transporté en Caroline du Nord. Toutefois, les prisonniers acadiens s'emparèrent de ce vaisseau, le dirigeant à l'embouchure de la rivière Saint-Jean. De là, ils ont éventuellement gagné la ville de Québec, où Charles Melanson a fini ses jours le 19 septembre 1757. Charles Melanson fils était le père d'un troisième Charles, né vers 1702, qui s'est marié à Port-Royal, le 18 février 1727, à Anne Granger, fille de Claude Granger et de Jeanne Guilbeau. À leur tour ce troisième Charles et son épouse ont mis au monde un quatrième Charles, le 13 octobre 1738. Celui-ci, surnommé Litan, a épousé Anne Léger, fille de Joseph Léger et de Claire LeBlanc, le 29 août 1765, selon ce qui est inscrit au registre de Franklin Manor.

PETITPAS

Claude Petitpas était syndic à Port-Royal en 1639. Nous ne connaissons pas le lien entre lui et son homonyme né vers 1626, qui devint greffier au même endroit. Jacques Petitpas, fils de ce dernier et de Catherine Bugaret, est devenu, par son mariage avec Geneviève Serreau, le père de Nicolas, qui passa de Port-Royal à Port-Toulouse et ensuite à Louisbourg. Devenu veuf de Madeleine Simon, Nicolas épousa en secondes noces, à Louisbourg, le 19 mars 1756, Osite-Blanche Benoit, fille de Jean Benoit et de Marie-Josèphe Thériot, de Cobeguit.

POIRIER

Un matelot nommé Jean Poirier est arrivé en Acadie en 1641 sur le navire le Saint-François. Nous ne disposons d'aucune preuve pour conclure que celui-ci est devenu l'époux de Jeanne Chebrat vers 1647, mais certains généalogistes croient qu'il s'agit de l'ancêtre des Poirier du Nouveau-Brunswick. Quoi qu'il en soit, Michel Poirier, fils de Jean, est né à Port-Royal vers 1650. Celui-ci a épousé, au même endroit, vers 1673 Marie Boudrot, fille de Michel Boudrot et de Michelle Aucoin. Michel Poirier figurait parmi les premiers colons de Beaubassin, où il est décédé. Son fils Michel, né vers 1674, s'est marié vers 1698 à Madeleine Bourgeois, fille de Germain Bourgeois et de Madeleine Dugas. Michel et Madeleine ont eu treize enfants, dont Ambroise, qui convola vers 1732 avec Marie Gaudet, fille d'Augustin Gaudet et d'Agnès Chiasson.

RICHARD

Michel Richard est né vers 1630. Nous ignorons son lieu d'origine, mais il est probable qu'il soit venu en Acadie en tant que militaire, d'où son sobriquet de Sansoucy. Il épousa en premières noces, à Port-Royal, vers 1656, Madeleine Blanchard, fille de Jean Blanchard et de Radegonde Lambert, qui lui donna dix enfants. Après le décès prématuré de Madeleine, Michel contracta un second mariage vers 1683 avec Jeanne Babin, une jeune fille âgée de quinze ans, dont les père et mère étaient ses voisins, Antoine Babin et Marie Mercier. Deux autres enfants sont issus de cette deuxième union. René Richard dit Beaupré, l'aîné des enfants de Michel, naquit à Port-Royal vers 1657. À l'âge d'environ vingt-trois ans René se maria à Madeleine Landry, fille de René Landry et de Perrine Bourque. René et Madeleine mirent au monde quatre garçons et une fille. L'aîné de leurs enfants fut un fils prénommé d'après son grand-père paternel. Celui-ci convola, à Port-Royal, le 21 novembre 1712, avec Marie-Josèphe Bourgeois, fille de Germain Bourgeois et de Madeleine Dugas. La famille de Michel Richard dit Beaupré comptait huit fils et quatre filles. Deux de ses fils ont fait souche au Nouveau-Brunswick1718. Il épousa dans sa paroisse natale, le 4 novembre 1745, Françoise Girouard, fille de Guillaume Girouard et de Marie Bernard. Étant déménagé à Memramcook après leur mariage, Jani et Françoise ont échappé à la déportation de 1755. Ils se retrouvaient à Caraquet lors de la razzia de Mackenzie en 1761. Ramenés prisonniers au fort Cumberland, Jani et sa famille passèrent ensuite à Memramcook et enfin à Richibouctou-Village. Jani s'éteignit en ce dernier endroit le 19 mars 1796. . Le plus vieux de ceux-ci, Jean-Baptiste dit Jani Richard, naquit à Port-Royal le 10 avril.

ROBICHAUD

Monseigneur Cyprien Tanguay fait état, dans son Dictionnaire généalogique des familles canadiennes, du décès à Québec, le 3 janvier 1649, de Louis «Robichau». Selon Placide Gaudet, celui-ci aurait été le père d'Étienne Robichaud, qui se trouvait à Port-Royal, en Acadie, lors du recensement de 1671. Étienne naquit vers 1640. À l'âge d'environ vingt-trois ans, il épousa Françoise Boudrot, fille du magistrat Michel Boudrot et de Michelle Aucoin, qui lui donna six enfants, dont Charles, né vers 1667. Celui-ci s'est marié deux fois : d'abord vers 1686 à Marie Thibodeau, fille de Pierre Thibodeau et de Jeanne Thériot et ensuite, à Port-Royal, le 18 juin 1703, à Marie Bourque, fille de Jean Bourque et de Marguerite Martin, et veuve de Jean Dubois. De ses deux lits, Charles Robichaud eut dix-huit enfants, qui ont porté, tout comme leur père, le surnom de Cadet. Joseph Robichaud, l'aîné des enfants du deuxième mariage, naquit à Port-Royal vers 1704. Il convola, à Grand-Pré, le 30 avril 1726, avec Claire LeBlanc, fille d'André LeBlanc et de Marie Dugas. Après son mariage, Joseph s'établit à Cobeguit, d'où il semble être passé à l'île Saint-Jean. Durant l'hiver de 1758-1759, Joseph et Claire et leur nombreuse famille ont été transportés à Saint-Servan, près de Saint-Malo, où Joseph s'est éteint le 12 mars 1759.

SAVOIE

Né en France vers 1621, François Savoie est arrivé en Acadie avant 1651, date où il s'est marié à Catherine Lejeune. Neuf enfants sont issus de leur mariage, dont Germain, né vers 1654, qui épousa vers 1678 Marie Breau, fille de Vincent Breau et de Marie Bourque. Germain Savoie, l'aîné des douze enfants de ceux-ci, vit le jour vers 1682. Le 13 janvier 1709, à Port-Royal, il prit pour femme Geneviève Babineau, fille de Nicolas Babineau et de Marie-Marguerite Granger. Jean Savoie, l'aîné des dix enfants de ces derniers, naquit à Port-Royal, le 14 février 1710. Le 22 août 1735, au même endroit, Jean épousa Anne Landry, fille de Charles Landry et de Catherine Broussard. Peu après leur mariage, Jean et Anne s'établirent à Chipoudy. En 1755 ils se sont évadés des Anglais. On les retrouve par la suite à la rivière Miramichi.

SURETTE

L'ancêtre des Surette fut Pierre, qui épousa, à Port-Royal, le 4 février 1709, Jeanne Pellerin, fille d'Étienne Pellerin et de Jeanne Savoie. Lors de son mariage, Pierre déclarait être le fils de Noël Surette et de Françoise Colarde, de la paroisse de «Mauset» dans le diocèse de La Rochelle. On serait porté à croire que c'est à Mauze-sur-le-Mignon, dans le département actuel de Deux-Sevres, que Pierre Surette est né, mais des recherches récentes n'ont décelé ni des Surette, ni des Colarde aux registres de cette paroisse. Quoi qu'il en soit, Pierre Surette a fait souche à Port-Royal, où il est décédé le 30 octobre 1749, âgé d'environ soixante-dix ans. Trois de ses neuf enfants étaient des garçons et ces trois sont devenus les ancêtres des Surette du Nouveau-Brunswick. L'aîné, Pierre, est né à Port-Royal, le 9 décembre 1709. Il épousa à Grand-Pré, le 30 septembre 1732, Catherine Breau, fille de Pierre Breau et d'Anne LeBlanc. Amand Surette, le fils aîné de ceux-ci, est né vers 1735. Il s'est marié deux fois : en premières noces vers 1761 à Jeanne-Osite Pellerin, fille d'Alexandre Pellerin et de Jeanne Gaudet, et, en secondes noces vers 1781 à Claire Lapierre, fille de Joseph Lapierre et de Marguerite Brun. Amand vécut pendant de nombreuses années à Chezzetcook. En 1806, il s'installa à Cocagne, où il est décédé en octobre 1825.

THIBODEAU

L'ancêtre des Thibodeau acadiens fut le meunier Pierre, qui est né en France vers 1631. Nous ne connaissons ni son origine précise, ni la date de son arrivée en Acadie. Vers 1660, il épousa Jeanne Thériot, fille de Jean Thériot et de Perrine Reau, qui lui donna seize enfants, c'est-à-dire sept garçons et neuf filles. Colonisateur, il fonda Chipoudy. Il est décédé à Port-Royal le 26 décembre 1704. Son fils Pierre Thibodeau, dit l'aîné pour le distinguer d'un autre frère du même prénom, naquit vers 1670. Celui-ci épousa vers 1690 à Anne-Marie Bourque, fille de Jean Bourque et de Marguerite Martin. Peu après leur mariage, Pierre l'aîné et Anne-Marie s'établirent sur la rivière Sainte-Croix, à Pisiguit. Philippe était l'aîné de leurs cinq fils. Il naquit à Pisiguit vers 1693. Il contracta mariage au même endroit, vers 1715, avec Isabelle Vincent, fille de Michel Vincent et de Marie-Josèphe Richard. En 1755, Philippe Thibodeau fut déporté avec sa famille au Massachusetts. Vers cette époque, son fils Germain, qui était né vers 1734, se maria en premières noces à Madeleine-Blanche Préjean, fille de Jean-Baptiste Préjean et de Marie Gaudet. Après le traité de Paris de 1763, Germain Thibodeau revint en Acadie. Ayant perdu sa femme, il convola en secondes noces vers 1767 avec Marie Babineau, fille de Jean Babineau et d'Isabelle Breau, et veuve de Charles Maillet. Germain Thibodeau est décédé dans la paroisse de Memramcook le 2 janvier 1809.

VAUTOUR

André de Vautour, fils de Léonard de Vautour et de Marie Codbac, d'Exideuil, en Angoumois (aujourd'hui dans le département de Charente), s'est marié à Montréal, le 7 janvier 1688, à Catherine Cherlot, fille de Jean Cherlot et de Jeanne Mansion. Les Vautour de l'Amérique du Nord proviennent de ce mariage. Joachim, le second fils d'Antré, épousa à St-Pierre, île d'Orléans, le 3 février 1712, Marie-Madeleine Maranda, fille de Michel Maranda et de Marie Jeanne. Deux fils de Joachim et de Marie-Madeleine se sont rendus en Acadie. L'aîné, Louis, né à Château-Richer le 23 juin 1713, s'est marié à une veuve qui s'appelait Marie-Renée Lart (ou Allard). Il n'a pas eu de descendance. Leur mariage fut célébré le 17 janvier 1757, à Rimouski. Vers la fin des ses jours Louis est venu résider auprès de sa parenté dans le comté de Kent. Il est décédé à St-Louis le 10 mai 1809. Son frère Joachim-Pierre (dit Joseph) Vautour épousa, à Québec, le 20 septembre 1752, Marie-Josèphe Vivier dit Molleur, fille de Jacques Vivier et de Marie Molleur. Joachim-Pierre est l'ancêtre des Vautour acadiens.
 

    Cap sur histoires

ACCUEIL       INDEX GÉNÉALOGIQUE        INDEX D'HISTOIRES      FAMILLE