La Chaine Litteraire
[Site precedent]
[Liste des Sites]
[Site aleatoire]
[Site suivant]

MARRAINE DE GUERRE

Correspondance d'un Matelot Corse à une Jeune Canadienne
pendant la Deuxième Guerre Mondiale.
 ISBN 0-9685368-0-8

(Première Partie. (Avant que la guerre commence.)
 

(Pour voir les notes, clicker sur le numéro.
Pour revenir au texte, clicker le numéro de la note après l'avoir lue)


MOIS AVANT LE DÉBUT DE LA GUERRE EN SEPTEMBRE 1939

TOULON, le 13 février 1939

Chère mademoiselle,

Mon ami Perrot ayant reçu votre très gentille lettre aujourd'hui ne peut y faire réponse pour les raisons suivantes: Primo, il est accablé de travail, secondo, il a reçu réponse d'une gentille correspondante et me prie de l'excuser auprès de vous.

Je souhaite que ma présente ne sera pas trop importune auprès de vous car mon seul désir était de correspondre avec une petite canadienne et j'étais décidé à écrire au Petit Journal pour être en mesure de trouver une correspondante. J'ai réfléchi et j'ai conclu que cela n'était pas nécessaire si vous acceptiez de correspondre avec moi.

Je ne me permettrai pas de vous faire mon portrait par écrit tant que je ne recevrai pas une réponse favorable.

J'attendrai avec impatience car votre réponse m'agréant me ferait un immense plaisir.

Je vous salue très respectueusement dans l'attente d'une réponse.

Carmen

Mr. Pischella Carmen, Matelot Timonier(13) , s/s Torpilleur "La Railleuse" Toulon. Var


TOULON, le 18 mars 1939

Chère Mademoiselle,

Je fais aujourd'hui réponse à votre première, adressée directement à moi et datant du premier mars.

Cette lettre était attendue avec une impatience fébrile de ma part et je vous remercie de ne pas avoir tardé à me répondre.

Je m'excuse de ne pouvoir vous envoyer une de mes photos aujourd'hui même, mais j'ai écrit chez moi pour qu'on m'en fasse parvenir au plus tôt. Comme je ne veux pas vous faire attendre trop longtemps je fais réponse aussitôt et dans une huitaine environ je vous ferai parvenir ce que vous m'avez demandé.

À présent je vais passer à ce qui vous préoccupe fort: ma description. Je viens d'avoir, il y a douze jours vingt ans et demi je ne suis pas originaire de Toulon, ville que vous ne connaissez pas, mais d'Ajaccio qui est plus petit mais dont vous devez certainement avoir entendu parler comme ville où est né Napoléon Bonaparte(14) et où est né Tino Rossi(15) que j'ai l'honneur de connaître et dont vous devez certainement avoir entendu parler.

Je ne vois pas ce que vous voulez entendre par "Études Classiques"(16) aussi, je vous demande de me faire le résumé ou un schéma de ce que vous voulez dire par là.

Quant à moi j'ai eu ma première partie du Baccalauréat, je connais l'anglais assez passablement pour pouvoir l'écrire, avec quelques fautes, et me faire comprendre. Je parle et j'écris parfaitement l'italien étant Corse et l'ayant étudié durant sept ans d'études secondaires.

Je ne vous demande pas de me faire parvenir votre photo, vous n'avez qu'à attendre la mienne.

J'ai encore deux ans et dix mois à faire dans la marine nationale, qui en France est la base de toute carrière civile.

J'oubliais de vous dire que je mesure en hauteur un mètre soixante et onze centimètres.

Nous sommes rentré avec "La Railleuse" de Nice où nous avions été nous reposer six jours.

Je repars mardi prochain en Espagne où nous faisons le contrôle des armes et d'où nous serons de retour le vingt.(17) Amicalement, Carmen, Toulon



TOULON, le 7 mai 1939

Chère mademoiselle,

J'ai reçu votre gentille lettre le vingt-quatre avril, alors que j'étais bien loin de France où nous ne sommes rentré que ce matin dimanche sept mai.

Vous devez avoir appris par le Journal que les événements étaient très graves en Europe particulièrement entre la France et notre ennemie de toujours l'Allemagne. Pour cette raison on nous envoie à Gibraltar qui est la porte de la Méditerranée, pour que, au cas où il se produirait quelques choses nous soyons prêts à en interdire l'entrée ou la sortie.

C'est pour cela seul que je vous fais réponse treize jours en retard

Je vous fais parvenir ma photographie en même temps qu'une vue générale d'Ajaccio sur laquelle la croix noire vous indiquera où habite Tino Rossi lorsqu'il vient passer quelques jours dans sa ville natale. Puis aussi une vue de la maison de Napoléon, où il est né, la fenêtre ouverte sur le coté de la maison est celle de la chambre danslaquelle Napoléon naquit. Celle qui est marquée d'une croix est la fenêtre de ma chambre à coucher. Comme vous pouvez le constater, si quelquefois, vous venez à Ajaccio il ne vous sera pas bien difficile de trouver mon habitation.

J'espère que vous m'excuserez de vous faire réponse si tard mais je n'ai pu faire autrement.

Il y a trois semaines que nous manquions Toulon nous sommes rentrés ce matin même après avoir touché les ports suivants: Oran, Alger, Tanger, Casablanca, Algesiras et Gibraltar où nous nous sommes beaucoup amusé avec les anglais.

Je ne vois plus rien de bien intéressant à vous dire, j'espère recevoir au plus tôt une réponse.

Vous serre cordialement la main.

Carmen, Toulon (Var). France.


"TORPILLEUR "LA RAILLEUSE" Bord, le 5 juin 1939

Chère Mademoiselle,

Je viens de recevoir votre gentille lettre datée du vingt et un mai et qui était accompagnée des vues de Montréal dont j'ai été émerveillé, vous êtes vraiment trop gentille, et je vous remercie beaucoup.

Je suis heureux que vous m'ayez excusé du retard de ma réponse, que voulez-vous, nous sommes tellement accaparés, aussi, aujourd'hui je fais réponse tout de suite car autrement je ne pourrai le faire que dans trois ou quatre jours, parce que je pars demain sur un remorqueur comme appréciateur des tirs de l'Escadre qui vont avoir lieu dans les jours qui suivent et je ne serai de retour que vendredi ou samedi.

Quant aux vues que je vous ai fait parvenir, elles ne sont pas les plus jolies car je ne les ai pas choisies moi-même, puisque je suis à Toulon et que les vues sont d'Ajaccio, mais j'espère pouvoir aller chez moi dans le courant du mois de juillet, si les événements continuent à se tasser comme ils ont l'air de le faire à présent. Et alors je vous ferai parvenir un panorama d'Ajaccio.

Quant à mon portrait, il n'est pas, quoique vous en disiez très expressif, étant un peu flou, mais j'espère pouvoir, à bref délai, vous en faire parvenir un autre qui vous donnera une idée exacte de moi-même.

Vous aimez beaucoup parler politiques internationales, cela me fait plaisir, car j'ai fait de la politique dans mon jeune âge et je connais plusieurs questions à fond, la façon dont évolue la politique ces temps-ci en Europe est bien simple.

L'Italie semble, après les discours de Messieurs Daladier et Chamberlain, vouloir se rapprocher de la France, l'Allemagne, personnifiée en Hitler fait l'impossible pour maintenir à sa forme première l'Axe Rome-Berlin(18), en un mot politique d'hypocrisie de la part de l'Italie qui a peur et veut se rapprocher de nous, politique de rapprochement de Hitler, qui prévoit que si l'Italie l'abandonne il est perdu.(19)

Comme politique nationale, rien à signaler chez nous après les événements graves, tout s'est apaisé, car les luttes inter-partisanes ont cessées lors du coup dur du mois d'avril, et on ne peut appeler brouille politique les attitudes de partis qui ont à leur tête les Blum(20), Daladier(21) et Paul Faure.

Je ne vois plus rien d'important à vous dire, tout va bien et c'est l'essentiel.

Nous entrons avec La Railleuse aujourd'hui à l'Arsenal pour deux mois au moins si les événements ne deviennent pas plus graves. Il est vrai que nous en avons besoin après huit mois d'Espagne en contrôle et deux mois de tension internationale.

Je termine en vous disant aurevoir et à bientôt.

Carmen.


AJACCIO, le 18 juillet 1939

Chère Mademoiselle,

Je souhaite qu'à l'heure actuelle vous allez parfaitement bien et j'espère que lorsque vous recevrez ma lettre vous vous porterez encore mieux si cela est possible.

Comme vous pouvez le constater je ne suis plus à Toulon du moins depuis jeudi dernier quatorze jusqu'au deux août, date à laquelle je dois rejoindre Toulon si je ne suis pas rappelé avant, car au point de vue politique extérieure cela va de plus en plus mal. Comme vous savez les boches veulent Dautzig, ville libre et font pénétrer là-bas des troupes en masse pour l'occupation qui se fera avant la fin du mois.

Je vais vous conter une petite anecdote. Je lis le grand hebdomadaire "Gringoire" et dans le dernier numéro il y avait un croquis sur lequel on représentait un homme venant d'Allemagne et entrant à Dautzig en touriste avec sur lui, tout un attirail de guerre, mitrailleuse, mousqueton, revolver, et sabre teuton, et au douanier qui lui demande où il va, il répond, Je vais visiter cette bonne ville . D'ailleurs comprenons une chose, quoi qu'on en dise, Dautzig est déjà allemande car ils font comme chez eux, défilés et revues de troupe.

Vous êtes toute excusée du retard apporté sans que cela soit de votre faute à notre correspondance.

Vous avez bien raison de dire que lors des visites faites par le souverain anglais(22) on n'a pas montré le revers de la médaille tout comme lorsqu'ils sont venus en France, bien que à vrai dire, nous n'ayons pas en Angleterre et dans ses colonies et en France trop à nous plaindre mais il y a tout de même toujours quelque chose qui ne va pas.

Depuis trois jours que je suis chez moi je n'ai pas eu le temps de faire grand chose, pensez après onze mois d'absence j'ai tellement de parents et d'amis à voir que je n'en ai pas encore terminé.

Aussi dans le courant de la semaine je vous expédierai quelques souvenirs d'Ajaccio, samedi prochain probablement.

A part cela tout va très bien, ma grande soeur s'est mariée mardi dernier avec un garçon qui a l'air très gentil et je crois qu'elle sera heureuse. A présent ils sont en voyage de noces et m'ont écrit de Vichy et puisque je me suis mis à faire ma correspondance j'en profiterai pour leur faire réponse. Je termine en vous demandant de me faire réponse vite vite et en vous expédiant en même temps que ma lettre mes meilleurs pensées.

Carmen.

P.S. Pour l'adresse ce sera toujours la même puisque hélas, bientôt je serai de retour.


TOULON le 13 août 1939

Chère Mademoiselle,

Me voici de retour à Toulon après vingt et un jours passés chez mes parents, vingt et un jours qui ont été bien courts et durant lesquels, quoique vous en pensiez, je ne me suis guère reposé mais beaucoup amusé.

J'ai reçu votre très gentille lettre avec dans le coin votre plus gentille photographie encore, et qui m'a fait grand plaisir, mais je trouve toujours sur votre photo, que vous penchez un peu trop votre tête à droite.

Donc me voici de retour à Toulon, où j'ai repris mes anciennes habitudes.

Vous remarquerez que j'écris non plus avec mon stylo mais avec un porte-plume. Je vais vous dire pourquoi. Mon meilleur ami était avec moi au café et avait une boîte de cigarettes, alors sans le faire exprès j'ai mis la boîte de cigarettes dans ma poche, lui, me demande lui faire voir quelques photos je sortis mon portefeuille et le lui donnais, il me le rendit dix minutes après et je le remis dans ma poche. Le lendemain ayant besoin de mon stylo j'ouvris mon portefeuille et à ma grande stupéfaction m'aperçu que mon stylo et mon peigne avaient disparus, je lui demandais de me le rendre, il me dit, Lorsque tu me rendras ma boîte de cigarettes . Je n'ai pas voulu la lui rendre et il n'a pas voulu me le rendre non plus, mais il m'a écrit et m'a dit qu'il me les expédierait au plus tôt.

Je suis heureux de savoir que vous êtes en parfaite santé et vous souhaite bonne chance dans tous vos travaux et pour tous ceux que vous entreprendrez.

Quant au journal "Gringoire" je ne puis pour l'instant, du moins vous faire parvenir les renseignements que vous me demandez mais j'espère dans la semaine pouvoir vous expédier le dernier exemplaire.

J'ai eu pendant mon dernier congé le plaisir d'assister au mariage de ma grande soeur qui est sous-directrice à la banque de France d'Ajaccio et je me suis beaucoup amusé, mon beau-frère est un très gentil garçon et j'en suis très content pour ma grande soeur que j'aime beaucoup.

Quand à "mes meilleurs pensées" je ne puis vous dire qu'une chose, tâchez de les deviner, vous me les direz sur votre prochaine lettre, mais un conseil avant, sachez que les meilleurs pensées d'un homme changent avec son caractère, je pense que vous avez entrevu entre les lignes de mes lettres, mon caractère, et vous demande de m'en faire une description et par là un résumé de ce que peuvent être mes "meilleures pensées". Et d'après moi je crois que cela n'est pas le pire, comme vous le dites, de les deviner.

Nous partirons de Toulon le cinq septembre pour nous rendre à Ajaccio, où nous arriverons le six, jour de mon anniversaire, que j'aurai la joie de fêter parmi les miens.

Il n'est pas dit qu'un jour, le hasard, qui est notre maître, ne me conduise pas, un jour de l'autre côté de l'Atlantique, où j'aurai le plaisir de vous rencontrer, ce que je souhaite de grand coeur.

Je pense que vous me répondrez bien vite et que j'aurai le plaisir de vous lire de nouveau bientôt aussi je vous quitte en vous envoyant mes "meilleures pensées". Carmen.


TOULON le 24 août 1939

Chère Mademoiselle,

Vous envoie ainsi que promis le journal Gringoire, je pense qu'il vous fera plaisir, les affaires extérieures vont de mal en pis et nous attendons la déclaration de guerre d'une minute à l'autre, n'ai pu jusqu'à présent me procurer les renseignements que vous m'avez demandé pour l'expédition de "Gringoire". J'espère qu'il vous parviendra en bon état, que vous êtes en bonne santé et que chez vous les affaires marchent mieux qu'en Europe. Avez-vous cherché et trouvé ce que peuvent être mes meilleures pensées que je vous envoie de nouveau par l'intermédiaire du journal.

Amicalement. Carmen. De Pischella, "La Railleuse" Toulon Var France.


(Suite sur la deuxième partie, Le début de la guerre)


NOTES

1. Antoine de St-Exupéry, aviateur et écrivain français né à Lyon, France en 1900, disparu en mission en 1944. Ses romans (Vol de Nuit, 1931, Terre des Hommes, 1939, Pilote de Guerre, 1942) et ses récits symboliques (Le Petit Prince, 1943) cherchent à définir le sens de l'action et des valeurs morales dans la société moderne vouée au progrès technique.

2. Base navale, 840 km au sud-est de Paris, sur la Méditerranée (rade de Toulon). Siège de région maritime. Centre administratif et commercial. Le 27 novembre 1942, la flotte française s'y saborda pour ne pas tomber entre les mains des Allemands.

3. Voir lettre du 13 mai 1940.

4. Mot allemand qui signifie Empire. On distingue le 1er Reich, ou Saint-Empire romain germanique (962-1806), le IIe Reich (1871-1918), réalisé par Bismarck, et le IIIe Reich (1933-1945), ou régime national-socialiste.

5. Le général Eisenhower commanda en chef les forces qui défirent la Wehrmacht en 1945 à Reims et à Berlin après les débarquements en Afrique du Nord en 1942, en Italie en 1943 et en Normandie en 1944.

6. Rattachement de l'Autriche à l'Allemagne imposé par Hitler en 1938, et qui cessa en 1945.

7. Le pays doit accepter les décisions de la conférence de Munich et céder à l'Allemagne les Sudètes. En 1939, l'Allemagne occupe la Bohême-Moravie et y instaure son protectorat, la Slovaquie forme un État séparé la même année.

8. Ministre des Affaires étrangères du IIIe Reich de 1938-1945. Il fut condamné à mort par le tribunal de Nuremberg.

9. Gendre de Mussolini, ministre des Affaires étrangères (1936) puis ambassadeur auprès du Saint-Siège (1943); hostile à la poursuite de la guerre, il fut exécuté sur l'ordre du parti fasciste.

10. Commissaire du peuple aux Affaires Étrangères de 1939-1949.

11. Dantzig est un port de la Pologne, sur la baie de Gdansk, près de l'embouchure de la Vistule où il y a des constructions navales.

12. Le Petit Larousse Illustré, 1994.

13. A bord des navires de guerre, matelot chargé des signaux et du service de veille sur la passerelle.

14. Napoléon, né le 15 août 1769 à Ajaccio, Corse. (France). Fiers d'avoir donné cet empereur à la France, ses compatriotes pratiqueront avec courage le métier des armes et le reprendront pour libérer eux-mêmes leur île au cours de la Seconde Guerre mondiale.

15. Tino Rossi, par coïncidence était le chanteur préféré de maman.

16. Larousse décrit Études Classiques. Qui comporte l'enseignement de la langue et de la littérature grecque et latine.

Les Études Classiques se faisaient habituellement dans ce qu'on appelait un petit séminaire, où les garçons étaient pensionnaires. Les garçons avaient environ 13 ans quand ils commençaient leur Élément. La deuxième année, la Syntaxe était suivie de la Méthode en troisième, de la Versification, de la Réthorique et de deux années de Philosophie. Ensuite ils se préparaient soit pour la prêtrise au Grand Séminaire ou allaient à l'Université pour poursuivre leurs études. Dans le cours Classique on y étudiait surtout les langues: le français, l'anglais, le latin et le grec. Des cours de sciences, mathématique, histoire et géographie complétaient le tout les préparant pour les Hautes Études comme on les appelaient.

17. Le papier est déchiré, il manque peut-être un ou deux paragraphes.

18. Alliance formée en 1936 par l'Allemagne et l'Italie. On donna le nom de Puissance de l'Axe à l'ensemble constitué par l'Allemagne, l'Italie et leurs alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

19. En mai 1938, Hitler visite Rome et a été reçu dans un festival de lumières. Il ne partage pas avec Mussolini le fait que son prochain objectif sera la Tchécoslovaquie. Au moment que les troupes allemandes se formaient sur la frontière Tchèque à la fin de septembre 1938, Chamberlain, alors premier ministre de Grande Bretagne demande à Mussolini d'intercéder avec son ami Hitler pour sauver la paix. Mussolini, tout en laissant entendre qu'il était du côté d'Hitler sauta sur la chance de jouer son jeu. Il téléphona à Hitler et le persuada de remettre les hostilités assez longtemps pour le rencontrer avec Chamberlain et Daladier à Munich le 29 septembre 1938. La paix ne dura pas longtemps, Hitler n'a jamais eu l'intention de faire plus que remettre à plus tard. Il occupa la Tchécoslovaquie six mois plus tard sans le dire à l'Italie. Mussolini en était renversé et il avait peur de faire rire de lui.

20. Léon, homme politique et écrivain français, né à Paris (1872-1950). Chef de la S.F.I.O., il constitua un gouvernement dit de Front Populaire (1936-37 et 1938). Arrêté en 1940, accusé au procès de Riom (1942), il fut déporté en Allemagne en 1943, puis redevint chef d'un gouvernement socialiste homogène de décembre 1946 à janvier 1947.

21. Édouard, homme politique français, né à Carpentras en 1884. Radical, président du Conseil de 1938 à 1940, il signa l'accord de Munich (1938).

22. George VI. (1936-1952) Deuxième fils de George V, frère et successeur de Édouard VIII. Sous son règne, la Grande Bretagne participa victorieusement à la Seconde Guerre mondiale.


Copyright © 1997, 1999 Claudette Pelletier Deschênes
Tous Droits Réservés




Classement de sites... Inscrivez le vôtre !