La dépendance met les "drug-addicts" dans une situation de faiblesse qui  leur fait accepter tout des dealers, sans qu'ils puissent se défendre. De plus, et j'insiste sur ce point, les drogués cherchent quelque chose, une solution, un plaisir qu'ils n'ont pas, dans la drogue. D'ailleurs, Richard Hill dit, dans son livre "We Europeans", que pour se suicider, le Français se pend, l'Allemand se tire une balle dans la tête et l'Anglais prend une overdose. Cela est un peu caricaturé pour montrer que les Anglais ne sont pas aussi radicaux dans leurs méthodes que les Français ou les Allemands et se laissent ainsi une chance de survie dans leur suicide, mais il se pourrait bien que les "drug-addicts", jeunes et anglophones pour pas mal d'entre eux (rien que les Etats-Unis et l'Angleterre représente une grande part du marché mondial de la drogue2) pensent aussi comme ça. Le simple fait d'être jeune entraîne déjà que l'on soit plus hésitant à se suicider franchement. On n'ose pas et c'est normal. Le faire petit à petit est plus facile et, dans ce cas, aussi plus "amusant".
Si l'on pouvait réglementer les prix des drogues, cela éviterait une part de criminalité inutile, celle causée par les "drug-addicts" en quête d'argent. Cela n'augmenterait sans doute pas le nombre de drogués puisqu'ils commencent souvent pour rien ou à très bas prix du moins. Par contre, ça ferait chuter considérablement le trafic ; les dealers gagnant moins, ils seraient moins intéressé et moins nombreux.
Le seul moyen de limiter, de fixer même, les prix seraient de légaliser toute sorte de drogues et d'ouvrir des points de vente spécialisés où l'on vendrait de la drogue au plus de 18 ans, comme on vendrait de l'alcool ou des cigarettes. Je dis au plus de 18 ans parce que dans beaucoup de pays (notamment anglophones) l'alcool et le tabac ne peuvent être vendu au-dessous d'un certain âge (ce n'est pas le cas en Belgique), mais on pourrait envisager de laisser la vente libre (en effet, tous les drogués actuels n'ont pas forcément plus de 18 ans). Ce serait dès lors à chacun de prendre sa responsabilité, des centres d'aide et de désintoxication devraient être présents autant que ceux de vente de drogue, ce qui aurait pour effet d'aider au moins ceux qui le veulent. Pour les autres, ils sont libres de faire ce qui leur plaît de leur vie.
De surcroît, on pourrait imaginer une diminution de consommation des (petites) drogues, entre autre parce que certains jeunes (surtout) en prennent pour provoquer, pour montrer leur rébellion face à la société ou simplement pour frimer. Une fois légalisées et disponibles à tous comme un simple produit, beaucoup et, en tout cas, de plus en plus vont abandonner cet usage. Il vaudrait même peut être mieux qu'ils n'arrêtent pas justement et que ce soit les fumeurs de cigarettes qui se mettent au cannabis ou à la marijuana, car, en effet, il semblerait que ces deux drogues (c'est quasiment sûr et certain pour la première) soient moins nocives que la cigarette elle-même 3 ! Le hachisch (cannabis) n'est pas cancérigène et ne contient ni nicotine, ni goudron, par exemple. De plus, la dépendance semble plus faible et les effets secondaires presque nuls, comparé au tabac. Mais le plus important, en conséquence de la légalisation des drogues en général, c'est que la criminalité du marché de la drogue (dealers, barons de la drogue, etc.) va disparaître. Si la criminalité existe, c'est parce que justement la drogue est interdite et combattue par les autorités publiques. Une fois libre, plus personne ne cherchera à cacher ses activités (en tuant éventuellement), ni à trafiquer quoi que ce soit illégalement. Le commerce de la drogue sera connu, au même titre que pour un autre produit (ou marché) et l'on en viendra à acheter des actions de sociétés productrices de coca en Colombie, par exemple. Les gens des campagnes ne seront plus exploité, mais on engagera des spécialistes et on créera des machines spéciales contribuant à la production. Bien entendu, on ne vendra plus tant de drogue préparée pour être extrêmement forte, comme maintenant, mais on fabriquera juste des pilules de coca à effet relaxant ou très relaxant, sans trop de danger pour la santé (même les hamburgers et autres boissons chimiques remplies de colorant, de gaz carbonique et de je ne sais quoi, comme on trouve dans les distributeurs et que presque tout le monde consomme ne sont pas très sains pour la santé). A chacun désormais de choisir ce qu'il mange, ce qu'il boit et ce qu'il fait et si tout est permis, pourquoi le crime aurait-il encore raison d'être ?




1 voir livre : "A cerveau vaillant rien d'impossible", Dr Georges Siffredi, Guy Trédaniel éditeur, 1996

2  sources : "Atlas des désordres du monde ; Points chauds et lignes de fractures", Michael Kidron et Ronald Segal, édition Autrement, collection Atlas/Monde, Paris, 1996

3 sources : journal "Le Monde" 26 juin 1998
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