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Que reste-t-il de nos amours?

Bonjour,

Se souvient-on de cette grande manifestation d’affection pour nous autres québecois quelques jours avant le dit référendum du 30 octobre 1995.? C’est alors qu’une foule évaluée à plus de 40000 personnes venant de toutes les parties du ROC (rest of Canada) est venue crier son amour pour le Québec. Cette foule enveloppée de “chiffons rouges” alternant avec le fleurdelisé du Québec. avait envahi la Place du Canada, au centre-ville de Montréal.

Incidemment, le résultat du référendum se lit comme suit:
date: 30 octobre 1995
Pour le OUI: 49,4% pour le NON: 50,6%
Taux de participation: 93.5%
Vote des francophones: 61%, en faveur du OUI
Votes des anglophones, des allophones et des” tout nouveau” citoyens canadiens: 90% pour le NON,
80 comtés sur 125 en faveur du OUI.

En rapport avec cette manifstation d’amour, voici un extrait du texte de M. Robert MacKenzie, journaliste au Toronto Star et invité d’honneur à la cérémonie du Grand Prix Olivar Asselin décerné le 18 décembre 2001. à Normand Lester pour pour son ouvrage “Le livre noir du Canada anglais” tome 1 :

« pensez au comportement indigne de mon journal lors de la manifestation d’amour du Canada anglais envers le Québec le vendredi 27 octobre 1995, trois jours avant le référendum. Le Toronto Star loue une dizaine d’autobus, embrigade ses lecteurs par des annonces dans le journal - "Show Quebec you care - Next stop unity station - join us for a free bus ride to the unity rally in Montreal, Quebec."Déjà, une entreprise de presse qui paie des autobus pour transporter des militants à une réunion partisane, c’est assez innovateur. Mais il y aussi le mépris de la loi québécoise sur le financement des élections et des référendums. Bof, c’est seulement une loi québécoise, la “ Unity” prime sur tout ».

Pour le Québec, le dernier carré français en Amérique, un pays équivalent à la Suède et malgré la vague droitiste en Amérique du nord reste une sociale démocratie. La tâche après la quasi-victoire de 1995, s’annonce rude. Dans une lutte ou les enjeux culturels et surtout économiques sont considérables..

Dans cet affrontement, le Québec est privé des grands médias permettant de faire connaître les enjeux.à la population Il faut savoir que les grands réseaux de télévision sont au service d’intérèts financiers contrôlant le pouvoir canadien, et leurs dirigeants sont choisis en fonction de leur servilité à l’idéologie ultranationaliste canadienne. Dans les journaux il faut savoir que la plupart sont sous la coupole immédiate du gendre de Jean chrétien, potentat de la famille Desmarias, de Power Corporation. Là aussi, la compétence professionnelle des artisans de ces dizaines de médias est secondaire par rapport aux opinions politiques et aux capacités de servir le Canada. Ce qui nous vaut parfois de drôles d’éditoriaux.
Que vise-t’on?

Veut-on la louisianisation du Québec. le réduire à une entité folklorique?

Eh oui! que reste-t-il de nos amours?