Déroulement des négociations


Histoire du déroulement des négociations lors la vente de la Louisiane, Talleyrand, Livingston et les autres

Ce qui nous frappe lorsqu’on étudie cette Cession de la Louisiane aux États-Unis d’Amérique, c’est la désinvolture et la légèreté avec lesquelles on a disposé de cette terre incluant ses cent mille sujets français. (le chiffre avancé de cent mille sujets est celui du document «Louisiana Purchase» qui correspond à notre évaluation)

Aucune étude avait été faite au préalable de sa population, de ses ressources, de ses possibilités, et on se s’est même pas donné la peine d’évaluer l’étendue du territoire. Où sont les frontières?

On ne sait pas. le dialogue qui a eu lieu entre Talleyrant et Robert Livingston, l’ambasssadeur est éloquent.

Voici comment se sont déroulées les négocations extraites du document «Louisiana Purchase)

Pour résumer la situation:

Il ressort du document «Louisiana Purchase» qu’à la suite de certains problèmes reliés à la navigation libre sur le Mississipi, (suspension appréhendée du traité Espagne-États-Unis, 1795) Le gouvernement américain avait envoyé une délégation à Paris, dirigée par l’ambassadeur Robert Livingston, pour demander à la France la possibilité de permettre la navigation libre sur le Mississipi et le renouvellement d’un bail concernant un espace d’entreposage (un comptoir) sur une île à proximité de la Nouvelle-Orléans ou à un autre endroit convenable.

Or, arrivée sur les lieux, la délégation américaine fut estomaquée de recevoir une proposition de la part de Talleyrand à l’effet que l’on leur offrait toute la Louisiane

«combien voulez-vous donner pour le tout? demanda-t-il sans détour.

On flairait même un piège dans le but de gagner du temps. D’autant plus que Livingston n’avait aucune autorité pour discuter de cette propositon fabuleuse et les moyens de communications avec son gouvernement étant ce qu’elles étaient à l’époque, le mettait dans une situation embarrassante.

Il en discutait avec James Monroe, venu le rejoindre, et tous deux se mirent d’accord pour prendre la responsabilité d’accepter cette proposition.

Toujours dans ce document du L.P., on nous décrit l’ambiance qui régnait dans la réunion et de l’allure que prenait le déroulement de ces pourparlers.

-du côté français: le marquis de Marbois, Talleyrand et intervention ponctuelle de Napoléon, mais à l’extérieur de la réunion.

-du côté américain: Robert Livingston et James Monroe.

Le marquis de Marbois présenta l’esquisse du traité décrivant le territoire tel que lors de son acquisition par la République française en vertu du traité conclu avec l’Espagne à San Ildefonso.

Mais cette description est très vague et non satisfaisante en ce qui concerne les frontières actuelles et l’étendue du territoire. Les Américains insistent pour avoir quelque chose de plus précis. Les frontières à l’est du Mississipi sont assez bien connues, mais quand même certains secteurs sont en suspens.

Quant aux frontières à l’ouest, elles restent imprécises et susceptibles d’être à la source de problèmes éventuels majeurs.

Marbois va présenter ce problème à Napoléon et exprima son regret qu’un point aussi important reste aussi obscur.

Toujours en citant le présent document (L.P) ce point n’a pas troublé l’Empereur qui répliqua: “Si ce point obscur n’existait pas, peut-être qu’il serait une bonne politique d’en mettre un à cet endroit.”

Même quand il fut question des frontières de l’Est, les réponses restent évasives:

-Livingston: Quelle sont les frontières à l’est de la Louisiane?

-Talleyrand: Je ne sais pas, vous devez le prendre comme nous l’avons reçu.

-Livingston: Que voulez-vous dire par prendre?

-Talleyrand: Je ne sais pas.

-Livingston: Alors vous voulez dire que nous devons l’interpréter comme nous l’entendons

-Talleyrand: Je ne puis vous donner aucune directive: vous avez conclu une bonne transaction, et je présume que vous allez en tirer le meilleur parti possible.

Pour ce qui est de la ratification du traité, Napoléon exprima le désir que ces échanges aient lieu à Washington et non à Paris, et que les traités soient expédiés dans les plus brefs délais.

Mais un autre problème se présenta, bien que trois ans se soient écoulés, la Louisiane restait toujours en possession et sous le gouvernement d’Espagne, les pouvoirs n’ayant pas encore été transférés à la France, en vertu du traité de San Ildefonso, (1er octobre 1800)

Le transfert fut finalement fait: de l’Espagne à la France et vingt jours plus tard de la France aux États-Unis d’Amérique.

Principales sources:

Dans la fenêtre de Google, inscrivez:

“The Avalon Project at Yale Law School”
“The Louisiana Purchase 1803”
(une traduction française des documents est disponible.) http://www.oocities.org/marcel_mer/0111.htm">««.

10/2003

Last Modified 10/25/2003