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 LE BAS CANADA, rappel historique
Auteur: J. Vaillancourt (---.f1781.globetrotter.net)
Date:   23-01-2003 14:07

Bonjour à tous,

L'acte constitutionnelle de 1791

Création du Bas-Canada et du Haut-Canada.

Le territoire de la “Province de Québec” est divisée en deux. Nous assistons à la création de deux provinces dont celle du Bas-Canada correspondant au Québec actuel. et celle du Haut-Canada correspond à l’Ontario d’aujourd’hui. Ce sont des états et entités administratives complètement séparées et relevant chacun de Londres.

Chacune des deux provinces s’est vue octroyée une assemblée dont les
représentants sont élus au suffrage universel

1792: Quand nos arrières-arrières grands-mères pouvaient voter.

Dans la nouvelle constitution il est spécifié: «Avait le droit de vote toute personne au-dessus de 21 ans remplissant les conditions d’éligibilité prescrites par la loi dont celles de propriétés et de revenus.»

Les femmes du Bas-Canada, de par le vieux code français (coutume de Paris) qui les régissait étant co-propriétaires de tous les avoirs du ménage exercèrent le droit de vote sans demander la permission à personne et personne alors ne s’y est opposée.

Il n'en est pas de même au Haut-Canada où les femmes étaient régies par le “Common Law” du droit britannique

Citons l'Histoire du vote au Canada, une publication du Directeur général des Élections(Fédéral)

Page 25:
1791
«L'Acte constitutionnel établit le Bas-Canada et le Haut-Canada et fixe les règles du vote. Ont qualité d’électeur les sujets britanniques de 21 ans ou plus n'ayant jamais été condamnés pour un délit grave ou pour trahison et qui répondent aux critères de propriété.

Les femmes ont droit de vote dans le Bas-Canada mais non dans le Haut-Canada , à cause du droit coutumier.». (Common Law).

«1832; Violence électorale à Montréal, bilan trois morts».

«1834: L'Assemblée du Bas-Canada veut enlever le droit de vote aux femmes en soutenant que les bureaux de scrutin sont trop dangereux; Londres rejette la requête, jugeant les raisons insuffisantes.»

Par cette dernière décision Londres vient de reconnaître le droit de vote des femmes au Bas-Canada


Cependant, lors de la réunion des deux Canadas en 1841, comme dans le
Haut-Canada, les femmes n’avaient pas le droit de vote, le parlement du
Canada-Uni retirait par le biais d’une législation en 1849, pour question
d’uniformité semble-t-il, ce droit de vote des femmes du Bas-Canada, que ces dernières exerçaient depuis 1792.

Présisons qu’ au début une subtilité du droit britannique a échappé à
beaucoup de monde. Les autorités britanniques n’ont jamais eu l’intention de donner le droit de vote aux femmes lors de l'acte constitutionnel de 1791.

En employant le mot “personne” le législateur pouvait laisser croire que le droit de vote s’étendant à tous sans distinction de sexe, de race etc. Pourtant ce ne fut pas le cas.

En effet, dans la constitution britannique la femme n’était pas reconnue comme une “personne”. Il en était de même des Juifs

C’est sous la pression de groupes de femmes qui après un premier refus de la cour Suprême du Canada, le Conseil Privée de Londres en 1929, reconnaissait que désormais les femmes du Canada, pouvaient être considérées comme des “personnes”

Elles pouvaient maintenant dormir en paix.

Les “minutes du patrimoine” de la télévision d’état ont justement souligné le 70ième anniversaire de cette éclatante victoire de la gent féminine du Canada.

Le code français (coutume de Paris) assurant l'égalité de la femme et de homme fut aboli par le parlement du Canada Uni en 1866. Suite à cette modification, la femme mariée se voyait octroyé un statut de personne mineure, lequel a perduré au Québec jusqu'en 1990.

Sans l’acte d’union de 1840, le Bas-Canada (Québec) aujourd’hui aurait les
attributs d’un état souverain. Il faut se rappeler que la réunion des deux Canadas avait pour but entre autres de sauver le Haut Canada de la faillite.

Mes salutations.
J. Vaillancourt,