LES COUREURS DES BOIS |
En route! |
L'équipage: |
C'est au guide, appelé aussi
«l'avant» ou le «le devant» ,
qu'il revenait de se placer
à l'avant du canot et d'agir
à titre de chef. Il lui appartenait de choisir les routes et les passages les moins dangereux et c'est lui qui répondait de la vie des autres; aussi bien devait-on lui obéir ponctuellement. Il voyait aussi aux réparations quand le canot se brisait. |
À la poupe, le
«gouvernail» suivait religieusement les
ordres du «guide» et conduisait
le canot à travers roches et
rapi- des. Ceux-ci étaient payés plus cher que les rameurs, car c'est d'eux que dépendait la résussite du parcous à travers les pointes de rocher et les courants trompeurs. La brigade pouvait rassembler de 10 à 40 canots qui se rendaient au même endroit et qui se suivaient. |
Le chargement des canots; |
Les canots sont chargés en paquets de 90 livres (40.5kg); fusils et munitions, couvertures de laine, vivres, boisson en petits barils et toute espèce d'objets hétéroclites. On a monté dans les pays d'en haut lointain des pourceaux et des poules. Les passagers, s'il en est, se placent entre les rameurs. Une fois assis, il ne faut pas remuer de peur de briser la délicate co- quille de bouleau. |
Les hommes qui
s'engageaient pour effectuer seulement
les voyages étaient appelés «ceux qui vont et viennent», tandis que ceux qui passaient l'hiver sur les lieux de traite pour ne revenir qu'au printemps à Lachine prenaient le nom d'«hi- vernants ». Ces derniers passaient l'hiver au pays des Indiens où ils entretenaient femmes et enfants. |
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Une flottille se met en route |
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