LES COUREURS DES BOIS |
--Les portages; |
Pour éviter les chutes et les rapides, on faisait des portages, c'est-à-dire qu'on devait transporter par terrre et à dos d'hom- me les marchandises et les canots. Il fallait se souvenir des endroits et des limites de ces portages: courts ou longs, unis ou accidentés. |
Dès que le canot arrivait` la la tête d'un rapide, on l'arrêtait à vingt ou trente pas de la grève pour l'empêcher de heurter les roches qui l'aurait endommagé, et on le vidait de ses mar- chandises. Aussitôt que le canot était vidé de toutes pièces et de ses passagers, quatre ou six hommes le portaient mouillé sur leurs épaules à l'extrémité du portage. Le canot était examiné sous tous les angles avant de le remettre à flot. Il fallait recommencer les mêmes opérations mais à l'in- verse. |
On pouvait faire jusqu'à 120 km en une seule journée et même plus quand il n''y avait pas trop de portages. En moy- enne, ils allaient de 8 à 10 km à l'heure et s'il y avait vent derrière, on montait une petite voile, ce qui facilitait le tra- vail considérablement. |
Pour se rendre de Montréal au Grand Portage il fallait compter sur au moins 6 semaines et négocier quelque 50 portages. L'arrivée du chemin de fer amorça le déclin de ces activités vers les années 1870. |
Le portage |
--Sources: |
--"Les coureurs de Bois" par Jeanne Pomerleau. Ed. Dupont 1996 |
Raymond Douville, " La Vie quoti- dienne en Nouvelle France" Hachette 1972. |
G. Machelosse, le cahier des Dix "Les coureurs des bois au XVIi ième, siècle. |
Les Archives nationales du Québec |
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