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9- MARIE-JOSEPHA PINSONNEAU dit RIGAUCHE: institutrice Elle habite dans le quadrilatère 53C, une maison dite en "poteaux de terre" En 1797, elle ouvre une école pour filles, encouragée en cela par le gouverneur de la Louisiane, Carandolet. Elle reçut en récompense pour ses activités une concession de 1600 arpents. (530 hectares) Elle pouruivit ses activités jusqu’en 1804. Elle s’est particulièrement distinguée lors d’une attaque britannique comprenant 900 à 1200 Indiens contre St-Louis, le 26 mai 1780, pendant la guerre d’Indépendance américaine. L’Espagne avait alors soutenu les Américains. La scène est racontée dans l’ouvrage "The Old Cathedral" de Gregory Franzwa. À cette occasion, une vingtaine d’hommes et de femmes travaillant dans les champs furent tués et une cinquantaine d’autres furent faits prisonniers par les Indiens accompagnant le contingent britannique. L’attaque fut repoussée par quelque 300 miliciens assistés d’une compagnie de 34 Espagnols s’occupant surtout de l’artillerie. Alors que les femmes et les enfants terrorisés prenaient place dans l’église, une femme armée; d’un pistolet et d’un couteau, réussit à maintes reprises à ramener à l’intérieur des murs ceux et celles qui cherchaient à échapper aux Indiens. Cette Madeleine de Verchères s’appelait Marie-Josepha Pinsonneau dit Rigauche, c’était la jeune institutrice. On peut présumer qu’elle devait exercer un solide contrôle sur ses élèves, fils et filles de pionniers. .. 10-JEAN-BAPTISTE TRUDEAU, maître d'école. Jean-Baptiste Trudeau, né à Québec en 1748, arrivait à St-Louis en 1774. En 1793, il fut l'un des premiers explorateurs à avoir parcouru le Haut Missouri pour le compte d'une compagnie de fourrures à charte espagnole, appelée par la suite Missouri Company. Il épousa le 5 janvier 1781, Madeleine Hébert, veuve de Amable Guion, tué dans la bataille de San Carlos du 26 mai 1780. Quelque temps plus tard Trudeau ouvrait une école dans sa maison même qu'il a tenue jusqu'en 1825. .. 11-ANTOINE NICOLAS PIERRE PROVENCHÈRE, aristocrate.
Les Provenchères étaient des aristocrates en vue en France. Ils ont dû fuir pendant la révolution française sous le règne de la Terreur, craignant pour leur vie. Ils se réfugièrent d'abord à St-Domingue, puis survint la révolte des esclaves. Ils vinrent s'installer à St-Louis en 1799 alors en pleine expansion. En 1803, Antoine Nicolas Provenchere épousa la fille de son voisin, Mary Jeronima Rutgers, d'origine hollandaise. Leur fille Élise épousa Frédéric Saugrain, le fils du Dr. François-Antoine Saugrain. Antoine Provenchere mourut à St-Louis, le 8 septembre 1824. .. 12-SYLVESTRE LABADDIE, IndustrielSylvestre Labaddie, est né à Tarbes, près des Pyrénées, vers 1740. Il s'installa à St-Louis en 1769. Il exploita une scierie, la première construite à cette époque à St-Louis. Sylvestre prit possession en 1778, d'une grande maison de pierres érigée par le maçon Jean-Marc Pépin dans les années 1770. Les Labaddie devinrent alliées à la famille Chouteau, lorsque le 30 juillet 1776, Sylvestre épousa Marie Pélagie Chouteau, une des filles de Marie-Thérèse Chouteau. Il acccumula une fortune évaluée à 480 667 livres (réduite à 260 000 livres après acquittement des dettes) Il y avait parmi les pièces de sa succession, son décès étant survenu en 1794, des plats en argent évalués à quelque 4000 livres. Ce fut une des plus grandes fortunes de l'époque coloniale de St-Louis. Sylvestre Labaddie (fils) fit ses études en France et retourna par la suite à St-Louis, où il épousa Victoire Gratiot, le 13 août 1814, la fille de Charles Gratiot. Voir la journée des "GROSSES NOCES" .. 13-SUZANNE ET LOUIS DUBREUIL, marchand. Louis est un marchand né à La Rochelle en 1736, il est venu s'établir à St-Louis en 1765, presque l'année de sa fondation. Il épousa Suzanne Saintous le 19 septembre 1772. Louis et Suzanne Dubreuil habitent une grande maison de pierre construite en 1772. Elle mesure 16m x 8m, la propriété inclut en annexe une grange de 9mx9m. Louis Dubreuil mourut le 16 juillet 1794, laissant 9 enfants dont le plus vieux avait 19 ans et le dernier né après le décès du père, soit le 6 avril 1795. Elle ne se remaria pas, et elle éleva elle-même tous ses enfants. Suzanne devint une légende dans St-Louis en raison du soin fanatique qu'elle apportait à la propreté de sa maison. Elle avait des esclaves dont la tâche était de polir les meubles, nettoyer à fond les portes et fenêtres. Les planchers en noyer devaient luire comme des miroirs et être cirés chaque jour. Son salon appelé "le paradis de Mme Dubreuil" était sacré et ne pouvait toléré aucune poussière et aucun enfant. .. 14-JEAN-MARIE PÉPIN, maître-maçon. Un Sans-Culotte à St-Louis Jean-Marie dit Lachance fut l'un des deux maître-maçons réputés à St-Louis. Il est né à Québec aux environs de 1740 il vint à St-Louis autour de 1767, alors qu'il construisit une maison pour Joseph Labrosse en échange de 1400 livres de pelteries. En 1772, Pépin est un maître-maçon, qui possédait une maison, une terre, deux esclaves et quelques animaux domestiques. En 1778, il devint membre d'un comité de citoyens pour améliorer le drainage des rues. Son nom figure parmi les 226 miliciens de St-Louis. Ce qui signifie qu'il a dû participer à la défense de la ville durant l'attaque des Britanniques et des Indiens, le 26 mai 1780. Selon Charles Peterson, un auteur d'un ouvrage sur St-Louis, Pépin fut considéré comme un agitateur durant la période qui a suivi la Révolution américaine. Après avoir été expulsé pour avoir perturbé la paix à Cahokia (Illinois) sur la rive EST, en territoire américain, il participa à l'organisation d'une société de "Sans-culottes" à St-Louis, ce qui ne manquait pas de troubler les autorités espagnoles. Les "Sans-Culottes" supportaient les révolutionnaires qui ont renversé le trône de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Le Baron Carondelet, le gouverneur de la Louisiane, ordonnait son arrestation en 1795, le désignant comme un ennemi de notre Gouvernement. Pépin s'est alors enfui à Vincennes, du côté américain, pour éviter l'arrestation. James Neal Primm, dans son livre "The Lion of the Valley", affirme que la société des Sans-Culotte de Pépin a tenu une célébration bruyante, le 22 septembre 1796, étant le premier de l'an en vertu du nouvau calendrier révolutionnaire. Par des chanson, des allocutions et des parades, ils dénoncèrent la tyrannie royale et saluaient le retour imminent de la Louisiane à la France, mais dans une France égalitaire. Il y allèrent en plus de chansons jacobines très bruyantes sous les fenêtres des "Bien nantis" qui ne la trouvèrent pas drôle du tout. Un sans-culotte qui possédait, une maison, ue terre et deux esclaves, et en outre constructeur de maisons, c'est loin d'être banal. .. 15-DE GROSSES NOCES À ST-LOUIS. Le 13 août 1814. Le 13 août 1814, les grandes familles de St-Louis célébrèrent un quintuple mariage conduisant devant l'autel les heureux couples dont les noms suivent, confirmant des alliances déjà scellées par leur parents respectifs: -Alexandre Papin, et Julie Brazeau. -Sylvestre Labbadie et Victoire Gratiot, -Auguste Pierre Chouteau et Sophie Labaddie, -Pierre Chouteau et Émilie Gratiot, -Auguste Chouteau et Constance Sanguinet, Parmi les conjoints il y avait des Huguenots, mais la cérémonie a eu lieu à l'église catholique. Ça n'a pas causé problème. Inutile de souligner que le tout St-Louis était présent aux noces. Ce devait être le gros sujet de conversation en ville. Source: le registre de la paroisse de St-Louis des Français. .. «Personnalités, suite»¸.. «ACCUEIL» |