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Un parallèle entre deux méthodes de combats alors pratiquées en Europe et en Amérique du Nord, au 18ième siècle «Voici la description donnée par W.J. Eccles, de l’Université de Toronto. Les Canadiens pouvaient franchir de grandes distances, hiver comme été, et au besoin, tirer leur subsistance de la nature. Ils savaient frapper rapidement à l’improviste et disparaître avant que l’ennemi n’ait eu la temps d’organiser la riposte. Les milices et unités provinciales américaines ne faisaient pas le poids contre eux; leur grande mobilité, un tir meurtrier, l’exploitation de l’effet de surprise, et l’habilité à se mettre à couvert en forêts, un moral à toute épreuve et, à l’instar de la marine anglaise, (C’est un Anglo-Saxon qui parle) une tradition de victoires, autant d’éléments qui faisaient la supériorité de ces troupes. Leur efficacité fut éloquemment démontére en 1755, lorsque 250 Canadiens et environ 600 alliés indiens anéantirent l’armée de Braddock, qui comptait 1500 réguliers et 500 miliciens de George Washington. La supériorité numérique des Anglo-Américains, était largement compensée par les incursions des miliciens procédant à des attaques mobiles, variées et imprévues pouvant déstabiliser et désorganiser un ennemi supérieur en nombre comme on le faisait depuis trois quarts de sièces. On s’appliquait alors à détruire les dépôts de munitions, et autres infrastructures tels que ponts, estacades ,etc. Il prenait un temps considérable pour rétablir ces ouvrages dans leur état intial, ce qui contribuait d’autant à maintenir l’ennemi à distance. Pour revenir à l’anéantissement de l’armée de Braddock, au fort Duquesne, nous sommes en présence d’une confrontation directe entre deux armées qui employaient des tactiques de combats très différentes. Dans le cas de l’armée anglaise on favorisait les formations en rangées à la manière européenne, faisant feu à un signal donné alors que l’armée franco-indienne utilisait les accidents de terrains à l’indienne et que le tir était laissé à l’initiative de chacun.
Dans cet engagement au Fort Duquesne (Pittsburg, Penn) les Indiens en particulier, «voyant que la mousqueterie ne tirait que par signaux, ils avancèrent fort près en se cachant derrière les arbre, surtout losqu’on faisait les signaux pour tirer, comme ils tirent bien et vite, dans peu ils eurent mis hors de combat les officiers et tambours.» «La confusion se mit parmi les ennemis, les chefs manquant, la terreur panique les prit, ils prirent la fuite, étonnés par les cris des sauvages, ils furent poursuivis la hache à la main par ces derniers qui en firent un grand carnage.» (Extrait du compte-rendu du Chevalier Guillaume de la Pause, témoin oculaire des évènements) Bilan de la bataille: du côté anglais: Le général Braddock, blessé mortellement, il devait décéder quelques jours plus tard.//Des 86 officiers, 63 furent tués ou blessés.//Des 1373 hommes du corps expéditionnaire: 823 furent tués ou blessés.//Quant aux hommes de Washington, la moitié des 500 miliciens furent tués ou blessés.// Les 800 hommes de l’armée coloniale du Colonel Dunbar, restés en arrière gardes La panique de la défaite les gagnant, ils laissèrent tout leur équipement en place et s’enfuirent par delà les montagnes à Philadelphie. Du côté franco-indien: 23 tués et 17 blessés. Les historiens américains, dans leur analyse, concluent que l’écart entre les pertes franco-indiennes, constitue un mystère de l’époque colonial. Montcalm arrivé au pays l’année suivante, estimait que ce n’était pas une façon de faire la guerre. De sorte qu’il soumit un plan visant le démantelèment des milices , et proposa à Vaudreuil d’abondonner la vallée de l’Ohio et les forts des Grands Lac et Champlain, de cesser les incursions en territoire américain et d’incorporer la milice canadienne aux troupes régulières. Vaudreuil refusa, jugeant que le mieux continuait d’être le maintien de l’ennemi loin de la vallée du St-Laurent comme c’était le cas depuis 75 ans. Comme il avait été accordé préséance à Montcalm en ce qui concerne le domaine militaire, ce plan fut appliqué. Dès lors, ce fut le commencement de la fin, alors que l’ennemi retenu chez lui se présentait maintenant aux frontières en surnombre dans une proportion d’au moins 10 contre un. et on connaît la suite. . Texte revisé et compléments: . . «Les milices de la Nouvelle-France». MERCIER |