Quand il parle religion, Foglia n'a rien de brillant. Ci-dessous ses réalisations tirées de sa chronique sur Dieu dans La Presse de samedi*. D'emblée, il déclare son athéisme -et plus! : «Je me suis jamais demandé si Dieu existe.»
Là, je me gratte la tête.
Un peu plus loin, il vaticine à propos d'une humoriste tombée en amour avec son patron: «Ce n'est pas Dieu, cette merde? »

«Mais si.» Insiste-t-il. Et il nous fait une récapitulation satyrique des nouvelles formes de la divinité en commençant par la visualisation, les transferts transpersonnels pour finir avec le grand fautif de cette déroute abracadabrante: Saint-Exupéry, «Je vous le dis, il a abruti plus de chrétiens dans les banlieues en 50 ans que l'Inquisition en trois siècles.»

«S'cusez. Levons un peu le pied.» reprend-il, seulement pour l'enfoncez plus fort. «Dieu, je trouve qu’il est complètement nul pour le service après vente. Mais si un jour je le rencontre», ainsi conclut-il son pamphlet à la dernière ligne, et «qu’il soit tout nu, alors peut-être que je dirai : ouâh, la bite.»

N’avais-je pas conclu, il n’y a pas longtemps, au sujet de l’exposition sur Cocteau au Musée: «Voilà la direction que prend notre palais des arts à Montréal. Il attire ainsi plus de visiteurs aux organes génitaux en guise de cerveau directeur : leur sexe les dirige et fonde toute leur préoccupation.»

Si je savais dessiner, pour embellir mon texte, je ferais une caricature de Foglia, tout nu, la bite en érection, extatique, surfant sur une immense vague, extatique. Que ne faut-il pas lire pour se cultiver!
*18 décembre 2004

Accueil - M'écrire