Somos Peru
Je pourrais vous faire part de mon journal de bord. Je pourrais me contenter d'un récit complet mais technique de mon périple. Je ne le ferais pas. Je n'ai pas envie de faire un guide de voyage. Il en existe des très bon. Vous n'avez pas besoins du mien.
Quand David est m'a demander si je voulais partir avec lui pour l'Amérique du Sud, j'ai accepté sans trop savoir dans quoi je m'embarquais. Les mois qui ont précédé notre départ ont été emplis de craintes et de curiosité. Quel est ce mystérieux pays? Que vais-je y découvrir? Je me suis renseigner.J'ai lu et planifié notre itinéraire avec beaucoup d'attention. Le jour du départ, le 27 avril 1999, je me croyais fin prêt pour l'aventure.
On a beau se préparer mentalement, on a beau comprendre la réalité d'un pays comme le Pérou mais il en demeure pas moins que le choc culturel ne peut faire autrement que de surprendre. Les centaines de chauffeurs de taxi qui se bouscule à votre rencontre, les guides qui veulent tous vous amener avec eux, tout ça, on a beau s'y attendre sans toutefois pouvoir réellement le comprendre. Ajouter à ça la fatigue d'un vol de nuit et vous voilà avec de sérieux doutes sur la sagesse de votre périple. Notre première action aura été l'achat d'un billet pour Cuzco. Notre seconde, trouvé un hôtel. Si l'arrivée à l'aéroport fut un choc, la route entre celui-ci et notre hôtel situé au coeur de la vielle ville en fut un bien plus grand. La route traverse un immense bidonville. Mais que suis-je venu chercher ici? Les choses s'améliore en arrivant dans la vielle ville. L'architecture coloniale est tout simplement charmante. Notre hostal est situé tout près de la Plaza de Armas. C'est jour de protestation devant le palais présidentielle et les Péruviens ne font pas dans la dentelle. Slogans fortement hostiles au président Fujimori et vandalisme des lieux sont de mises. Notre taxi se gare sur le trottoir à un pied de la porte de notre hôtel. Il sort en courant du véhicule et en moins nous précipite à l'intérieur avec nos bagages. " Mucho loco acqui ". Ok, on a comprit. On va se coucher un peu maintenant.
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C'est fou comme un peu de repos peu changer votre état d'esprit. Soudainement, j'ai le goût de l'aventure, j'ai envie de voir ce qui grouille dans cette ville. Un tour de ville à pied nous permet de réaliser que cette ville est peu être pauvre, mais elle n'est pas si dure. Le centre est très empreint de l'époque coloniale. Mais tout autour, c'est les bidonvilles et la misère que les accompagnes. Une tension semble régner perpétuellement ici.
Le lendemain, c'est un vol pour Cuzco qui nous attend. Un vol sans histoire. À notre arriver, un changement est immédiatement perceptible. La tension a fait place à une sérénité. La pauvreté est toujours là, mais elle ne s'accompagne pas du désespoir comme à Lima. La ville est belle, magnifique même. On nous a averti de ne pas trop faire d'effort le premier jour. L'altitude peut jouer des tours.
C'est au moment du souper que je fais la connaissance du mal des hauteurs. C'est d'abord de légères crampes à l'estomac, puis des étourdissement et la nausée. Je retourne à notre hôtel seul et presqu'inconscient. Un immense vertige me fait sombrer dans un profond sommeil.