Arequipa la blanche

La route qui mène de La Paz à Arequipa est longue, très longue. Du côté bolivien, il faut composer avec le piteux état des routes. De plus, au poste frontalier de Desaguadero, les militaires vous font clairement comprendre qu’ici ces eux qui décident de votre sort. Du côté péruvien, c’est pour commencer une route escarpée qui longe précipices après précipices. Ensuite, c’est la traversé du désert. Comment le chauffeur peut se retrouver dans cette étendu de terre brûlée, je n’en sais rien. Mais il le fait.

La Bolivie, c’est l’un des pays les plus pauvres de la planète. Le coût de la vie y est donc mois élevé qu’au Pérou. Profitant de cette réalité, les responsables de notre bus ont décidé d’amener avec eux quelques centaines de cartouches de cigarettes. Imaginer, nous sommes dans un bus local, donc soumis aux très nombreux contrôles militaires des deux côtés de la frontière. Les cartouches sont dissimuler dans de simples sacs de vidanges derrières les bagages. Cahots par-dessus cahots, check point par-dessus check point, ils traversent miraculeusement la frontière sans se faire prendre. À quelques heures de l’arrivé, c’est la panne de chance. L’état des routes aura finalement fait ouvrir un sac. Un militaire attentif le remarque et c’est la fouille en règle qui s’en suit. Satisfait d’avoir tout trouvé, l’un des responsables du bus est gardé sur place pendant que nous poursuivons notre route. Nous le reverrons plus tard et son sourire semble indiqué qu’ils s’en sont tirés pas trop mal. Heureusement, c’est l’armée péruvienne qui les a arrêté. Parions que les Boliviens n’auraient pas été aussi clément.

Arequipa, c’est l’oasis au cœur du désert. La ville blanche. Le décor y est grandiose. Le Misti veille sur la ville et son capuchon enneigé nous fait oublier que ce volcan est actif. Arequipa, c’est une ville coloniale qui a su conserver tous ces charmes. Modernité et tradition ce mélange subtilement. Ce n’est pas le fouillis de Lima n’y l’artifice de Cuzco. La Place d’armes est l’une des plus belle du Pérou. Ces terrassas font le délice des habitants et des touristes. Chaque coin de rue apporte son lot de surprise. Tantôt une petite église, tantôt une vielle maison, tantôt un petit parc avec vue sur le Misti, Arequipa est à mon humble avis la perle du Pérou.

Véritable ville dans la ville, le couvent Santa Catalina offre une série de ruelles et de cours intérieures. Agréablement aménagé, ce couvent de religieuses cloîtrées est encore actif aujourd’hui, quoique qu’à une échelle réduite. La majeure partie du site peut être visitée et il est très agréable de s’y perdre pendant quelques heures.

Tout près de la ville, le Colca canyon étend toute sa splendeur. De petits villages et beaucoup de terres arides se succèdent tout au long de ce canyon qui sert de lit à la rivière Colca. Avec un peu de chance, ont y rencontres des vigognes. L’un des points le plus haut de ce canyon est nommé la croix du condor. Vous aurez devinez que c’est ici que l’on peut admirer ces gigantesques oiseaux. En route, on peut admirer de formidables terrasses servant à l’agriculture qui datent de l’époque inca.

Si je devais décerner le prix de la plus belle ville du monde, Arequipa arriverait sûrement en tête de liste. Je me promets bien d’y retourner un jour.

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