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TALAL MOUALLA 1952
TALAL
MOUALLA
A LIVRE OUVERT
Les oeuvres présentées aujourdÕhui pourraient se lire comme les pages dÕun journal, chacune dÕelles sÕéclairant à la lueur de lÕhumeur, de la fatigue, agit dans tous les cas par la nécéssité du geste. Une double approche semble charactériser cette série: ici, elle exprime un mental en tension; là, quelque absence au monde, une incursion dans les lointains, dans le temps du dessin.
LE MENTAL EN TENSION
le trait se fait precis, rapide, il décide dÕune organisation architecturée symbolisée par le trace de lignes en croix et la répétition obsessionnelle du cercle. le cercle se déploie en spiriale a lÕinstar, dit le peintre, des dérviches tourneurs trouvant immanquablement dans leur mouvement infini le point dÕéquilibre miraculeux. Ce versant-là du travail induit une écriture serreée; lÕintuition du geste le dispute à la mémoire calligraphique et architecturale. Parfois cependant, une trouée subite pour que filtre dans lÕombre du temple la lame dÕun faisceau de lumière.
Cette ombre signifie sur le grain du papier par le brun de noix ou par celui dÕun mélange spontané dÕeau et de café, se soustrait volontairement a lÕinjonction des couleurs. Elle apparente ce travail à lÕarticulation dÕun livre dont les chapitres feraient trace dÕun temps reculé, étiré, volé à lÕimpatience, dérobée au tumulte.
UNE INCURSION DANS LES LOINTAINS
Talal Moualla nous dit aussi que le monde échappe à la géométrie dès lors que la conscience du corps lÕemporte sur la connaissance et ses imbrications cullturelles.
Des figures organiques et décentrées flottent dans la page. ÒLes amis mortsÓ a-t-il titré, avec sans doute moins une volonté nostalgique que celle de confirmer leur présence éternelle aux côtés des vivants.
LÕespace ouvert se fluidifie, se nourrit de lÕenergie du vide pour mieux transgresser la limite du papier et propose un devenir. La peinture épurée devient souffle, réspiration, en sorte que le spectateur qui en sonde lÕétendue immense, y trouve peut - être lÕempreinte de sa propre image.
Avril, 1999, Martine ARNAULT - TRAN
Redactrice en chef de la revue CIMAISE ART
CONTEMPORAIN, PARIS.
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E.Mail: moualla@emirates.net.ae