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LEON introduction Presse LEON


Quelques passages du livre "Aventure et découverte d'un film : L'histoire de LEON" (écrit par tous les "responsables" de Léon, Luc Besson, les techniciens et les acteurs)

Luc Besson metteur en scène
  • page 14
    Et en même temps, c'est difficile de laisser mourir un personnage sous sa plume. Je lui donne encore une petite chance. En plus, il ne tient qu'à moi de lui donner "une humanité". Pourquoi ne pas montrer qu'au-delà de l'image d'un tueur froid, il y un être sensible? Est-il lui même victime? Et de quoi? Pourquoi Leon ne serait-il pas un enfant détruit, anéanti par la vie? Un de ces enfants perdus de Bogota, tueurs a quatorze ans, morts a quinze? Leon le rescapé, Leon anesthésié, usé jusqu'au bout par la vie, par les autres. Bon qu'à faire les sales boulots.

  • page 15
    Il vit mais il est mort. Elle devrait mourir mais elle survit. Elle lui amène la vie. En acceptant, il accepte sa mort. Mourir pour donner la vie. Géométrique et cellulaire.

  • page 44
    Les premières réflexions sur le film me permettent de mieux le cerner. Les commentaires agissent comme un miroir. On ne peut juger soi-même son travail. Son enfant est toujours le plus beau. C'est le regard des autres qui vous situe. Les gens aiment le film. Il dérange, il n'est pas habituel pour eux [les américains] , mais ils sont agrippés à l'écran, tendus pendant deux heures. Pour eux, c'est un film français (les Français diront qu'il est américain). Ce qu'ils avouent moins facilement, c'est la gène que leur procure l'histoire d'amour. Elle a onze ans, il en a quarante. Léon est donc un sadique, un désamorcé. Pourtant il n'en a aucun des symptômes. Il est attentionné, gentil avec elle, protecteur. Les Américains sont un peu perdus et ne savent plus quoi penser. En fait, le pays entier a un véritable problème de sexualité. Amour et sexe sont, pour eux, complètement liés et indissociables.

  • page 45 (après la première test-projection à Los Angeles)
    Je suis à la fois furieux et abattu. Furieux de constater qu'ils sont aussi cons, aussi primaires, sans nuances, avec leurs lèvres tartinées au beurre de pop corn. Abattu, parce qu'on s'adresse au public et que s'il ne comprend pas ce que vous avez voulu dire, c'est que vous l'avez mal expliqué.

    Nicolas Seydoux P.D.G de Gaumont
  • page 89
    Luc Besson est quelqu'un qui apporte à chacun de ses films un PLUS. Il a une maîtrise supérieure, film après film, ce qui est très rare. Je trouve la réalisation de LEON totalement achevée, notamment dans ses rapports entre Natalie Portman et Jean Reno. Luc a su admirablement développer cette ambiance à la fois de confiance, de tendresse et de sentimentalité. Patrice Ledoux m'avait prévenu avant la projection qu'il s'agissait d'un grand film sentimental; en fait, c'est une grande histoire d'amour. Tout le monde ne l'a pas perçu de cette façon, certains en ont une approche trop limitée au premier degré.

  • page 89
    Il faut toujours se méfier de vouloir ranger les artistes dans des catégories préétablies et en ce qui concerne Luc, je crois qu'il n'appartient à aucune école particulière. En revanche, il a compris une chose, que le cinéma consiste non pas à se faire plaisir, mais à transmettre des émotions aux autres. Il le fait d'autant mieux qu'il raconte des histoires fortes et originales, qu'il n'a pas nécessairement vécues, mais qu'il porte en lui depuis longtemps. C'est le cas de tous ses films et je crois que ce le sera encore pour LE CINQUIEME ELEMENT, dont il me parle depuis que je le connais et sur le scénario duquel il travaille depuis de très nombreuses années. Une histoire forte, pensée et repensée avec la volonté démesurée de faire partager au plus grand nombre la puissance des sentiments que vous inspire votre imagination.

    Natalie Portman "Mathilde"
  • page 97
    Je ne pense pas que l'on puisse apprendre à jouer. C'est comme pour la vie, il n'y a pas de technique pour apprendre à vivre.
  • page 97
    Les applaudissements m'ont réveillée... Ca fait vraiment bizarre de voir les gens applaudir à la fin du film. Je suis très heureuse que les gens l'aiment, parce que c'est là tout le but du film : que les gens aiment le voir.

    Jean Reno "Léon"
  • page 107
    APRES
    La première projection reste pour moi le meilleur souvenir. LEON était toujours en cours de montage : c'était une "copie travail" , sans le son et sans la musique. Le film était vraiment extrêmement tendre, mais moins produit américain. La première projection, c'est énorme, à la limite du "supportable". C'est comme si l'océan se déversait sur soi...
    A la fin, Luc a rallumé. Il m'a vu. J'étais très mal. Il a éteint de nouveau et m'a laissé cinq minutes dans le noir.
    C'était une émotion beaucoup plus forte que pour NIKITA ou LE GRAND BLEU. C'est comme une partie de mon histoire et elle est là, pour la vie.

    Bernard Grenet Directeur de Production
  • page 111
    On ne refait jamais un tournage, chaque cas est spécifique, notre métier est empirique et nous faisons à chaque fois un protoype. Nous espérons toujours apporter au prochain film des améliorations. Je ne sais plus quel grand metteur en scène à qui on posait une question : "Quel est votre meilleur film ?" , répondait : "Le prochain... !"

    Luc Besson
  • page 170 (aux USA)
    Les premières critiques commencent à tomber, certaines très bonnes, d'autres très mauvaises. Les premiers sont tombés amoureux, les seconds trouvent le film immoral. D'ailleurs, les détracteurs n'arrivent même pas à le dire clairement. Ils disent du mal sur des éléments mineurs du film, des périphériques, et évitent de parler de "l'amour". Mais, je sens, au fond des articles, le malaise américain, cette hypocrisie du pseudo-conservateur et moraliste. On peut vendre des armes librement, mais on n'a pas le droit de parler d'amour entre une enfant et un monsieur. Ce n'est pas moral. Il y a un âge pour s'aimer. Les Américains ne censurent pas ce qui est dit mais ce que l'on pourrait en penser.

  • page 170
    L'expérience aura été vraiment intéressante. Et j'ai le sentiment d'avoir énormément appris durant cette période. Meme si le public américain est loin d'être le meilleur du monde, Hollywood reste la plus belle machine à fabriquer et sortir des films. C'est incontestable. Côtoyer cet univers m'a fait le plus grand bien. Ca "ouvre" le travail. En France, le respect du créateur le pousse souvent dans sa tour d'ivoire, le sclérose, le fige dans sa créativité. Il finit par croire que, dès qu'il écrit "pouet pouet", c'est génial.
    La remise en question, le changement, la recherche, sont encore les meilleures voies pour s'améliorer, aller plus loin. J'ai réalisé ça, en me frottant à un autre système de pensée et de fabrication. Le petit film intello français de base m'apparaît maintenant encore plus dérisoire et la clique de gens qui le met en exergue me semble encore plus ridicule. La seule vertu de ces films-là est de faire croire, à ceux qui les regardent, qu'ils sont différents.

    Confronter son intellectualisme à une pensée populaire est un acte généreux. Exhiber son intellectualisme, sans retour, est un acte orgueilleux et nombriliste, qui va à l'encontre même de l'art !
    L'art se doit d'être généreux et populaire et si l'art ne rend pas meilleur, alors l'art ne sert à rien.

  • page 171 : Extraits de la presse américaine
    - "Portman fait des étincelles pour ses débuts" (Los Angeles Daily News)
    - "4 étoiles. Un thriller époustouflant, nerveux et étonnamment romantique" (New York Daily News)
    - "Une interprétation puissante et un jeu de caméra brillant" (New York Post)
    - "Stylé" (Nashville Tennessean)
    - "Ce monde mythique de Léon, créé par Besson, est tellement convaincant qu'il fait peur" (Toronto Sun)
    - "Le film de Besson le plus abouti, lumineux, et le plus sentimental" (Tampa Tribune)
    - "Besson met le moteur à fond. C'est le film d'action le plus grisant de 1994. Un thriller captivant. Une interprétation extraordinaire de Jean Reno, fascinant face à Natalie Portman, formidable découverte." (St Petersburg Times)
    - "Cela nous cloue sur place" (Pittsburg Post Gazette)
    - "Natalie Portman fournit au film l'étincelle et son jeu est magnifiquement excentrique. C'est une performance audacieuse" (Seattle Post Intelligencer)
    - "NATURAL BORN KILLERS et PULP FICTION ne sont rien à côté du Professionnal, question film chaud qui fait battre le coeur. Un travail de véritable artiste" (Arizona Republic)
    - "Un film d'action à la fois explosif et espiègle" (Rolling Stones)
    - "Mieux que 20 sur 20. C'est l'un des films dont on va le plus parler cette année" (KCOP-TV)
    - "Une manière brillante de raconter une histoire au cinéma" (Playboy Magazine)
    - "L'un des thrillers les plus intelligents et fascinants depuis des années. Un incroyable moment de cinéma" (AP)
    - "Exaltant, dévorant, sans faute" (MJI BROADCASTING)
    - "Un film d'action qui vous laisse cloué au fauteuil" (NATIONAL NEWS SYNDICATE)
    - "Un joli film d'action qui en impose" (Washington Post)
    - "Indéniablement divertissant... Son énergie hypnotise" (Dallas Mornig News)
    - "Un film d'action majestueux" (Siegel Entertainment Syndicate)
    - "Tout à fait extraordinaire. Un film extrêmement stylé, plein d'esprit, élégant, extravagant" (Toronto Eye)


    Distribution étrangère

    Suisse / Belgique / Luxembourg / Allemagne / Norvège / Islande / Danemark / Suède / Angleterre / Finlande / Grèce / Hollande / Italie / Espagne / Portugal
    EUROPE EST
    Bulgarie / Hongrie / Pologne / Roumanie / Tchécoslovaquie / Russie / Croatie / Slovénie / Serbie
    AMERIQUE NORD
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    Nlle Zelande
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    AFRIQUE NOIRE
    Egypte / AEF-AOF / Afrique Sud
    MOYEN ORIENT
    Liban / Turquie / Israël / Emirats / Chypre / Iran / Irak / Jordanie / Syrie / Pays Golfe

    Résultats d'exploitation

    Pays Semaines Copies Entrées LEON Entrées NIKITA
    USA4 166 0001 150 000
    BELGIQUE1630212 19872 050
    ALLEMAGNE12139482 000251 934
    DANEMARK161594 60269 022
    SUEDE954347 677178 595
    ANGLETERRE91801 100 000125 000
    FINLANDE121235 95081 609
    HOLLANDE92377 727
    ESPAGNE11103384 100
    PORTUGAL41534 152
    EUROPE EST
    HONGRIE31525 248
    POLOGNE330145 566
    ASIE
    COREE737971 964
    JAPON975561 080311 772
    SINGAPOUR1713125 997
    AFRIQUE DU SUD1040240 000
    MOYEN ORIENT
    LIBAN4320 707
    TURQUIE22789 008
    ISRAEL596 990

    page 172
    Affiche de LEON à Singapour :
    "Makes 'SPEED' look like a slow ride to grandma's house !" (ENTERTAINMENT TIME-OUT SYNDICATION)

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    AIDE


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