Mais si les conditions de l'environnement devront changer, aussi seront, peut-
être, les aspects de la vie sur terre. Un grand nombre d'astronautes et de biolo-
gistes pensent que les caractères essentiels de la vie sur terre, à un autre moment
de l'histoire de celle-ci, peuvent être totalement différents de ceux qui existent
actuellement. Il est possible, par exemple, que l'évolution biologique soit accé-
lerée ou retardée par les actions des hommes eux-mêmes. Nous aurons, par
exemple, bientôt en notre possession, la possibilité de sé lectionner nos gènes
pour notre reproduction--rejettant ceux qui causent des maladies horribles et
choisissant ceux qui favorisent l'apparition des meilleurs traits.
Dans le contexte d'une échelle extraordinaire de temps, comme celle qui s'appli-
que à l'évolution et, au maximum, comme celle qui a trait à celle de l'univers, les
idées de la science-fiction deviennent souvent des réalités plausibles. Trois scé-
narios peuvent, en particulier, se concevoir, mais seulement l'un d'entre eux ne
se réalisera.
Dans le premier de ceux-ci, notre civilisation disparaîtra, au cours de l'une ou
de plusieurs des scènes suivantes: nos guerres meurtrières et génocidaires, les
multiples effets indésirables qu'engendre le progrès de nos civilisations, ou/et
l'impact d'un supercataclysme naturel ou artéfactuel
Le deuxième scénario est celui qu'envisage William Hartman dans son livre En
Dehors du Berceau (ang., Out of the Cradle). Il est aussi celui que le mathé-
maticien Isaac Asimov, continuant, après Jules Verne, le roman scientifique,
entrevoit et en parle dans quelques unes de ses pages romantiques. Au cours
d'un élan de progrès, nous établirons des civilisations extraterrestres, inter-
planétaires ou intergalactiques qui augmenteraient notre chance de nous
perpétuer dans l'univers et nous éleveraient au rang de nos dieux.
Enfin, le troisème scénario est inexorablement lié à l'évolution de notre soleil.