INTRODUCTION

 
 


La pratique du dharma est composée de trois phases: l’écoute ou l’étude, la réflexion et la méditation. Le sage indien Vasubandou disait que le fruit de la réalisation n’est obtenu que par le troisiême point qui est la méditation. Si l’on ne médite pas, il n’est pas possible de comprendre la signification profonde du dharma uniquement en écoutant ou en réfléchissant. Tant que l’on n’a pas compris le sens profond du dharma, on n’est pas capable de couper tous ses doutes; et si l’on n’est pas capable de méditer, on ne peut pas éliminer les nombreuses émotions conflictuelles qui voilent la véritable nature de l’esprit. Toutes ces émotions sont la cause de la souffrance; le moyen de supprimer celle-ci, dans cette vie et les suivantes, est la pratique du dharma.

Par exemple, si quelqu’un est affamé et entre dans une maison emplie de nourriture, même s’il sait exactement comment la nourriture a été produite et conditionnée mais qu’il ne la mange pas, il ne pourra jamais satisfaire sa faim. De même pour le dharma, si l’on ne pratique pas, on ne peut pas réaliser son sens profond et ainsi éliminer la souffrance.

Dans le véhicule du vajrayana, ii y a deux phases de méditation: “Kyérim” qui est la phase de visualisation ou de développement de la divinité et “Dzokrim” qui est la phase de perfection ou d’achêvement, c’est-à-dire la compréhension de la nature ultime de l’esprit.
Concernant la première phase de “Kyérim”, le Bouddha a enseigné de nombreuses formes sur lesquelles méditer. Toutes ces divinités peuvent être classées en cinq familles principales qui sont appelées les cinq familles de bouddhas; chacune a une relation avec un point cardinal. La famille de Bouddha se situe au centre; la famille de Vajra se situe à l’est; la famille du Joyau se situe au sud; la famille du Lotus se situe à l’ouest; la famille de Karma se situe au nord.
On peut aussi subdiviser les divinités selon qu’elles ont un aspect paisible, un aspect courroucé, ou un aspect mi-paisible et mi-courroucé à la fois. Malgré toutes ces formes, les divinités ne sont pas différentes les unes des autres, ni supérieures ou inférieures, etc. Le Bouddha a donné ces différents aspects en fonction des inclinations et des tendances diverses des êtres.

Il y a aussi quatre niveaux d’enseignement des tantras Krya, Tcharya, Yoga et Anouttara Tantra. Ceux-ci ont été enseignés en rapport avec les différentes capacités des étres, qui ont plus ou moins d’intelligence, de courage, de pouvoir, etc.
La divinité spécifique sur laquelle Rinpoché donne son ensegnement est Tara verte. Il enseigne le sens profond de la pratique ainsi que le sens des mots et du rituel.

L’origine de Tara remonte au bodhisattva Tchènrézi, qui est la forme représentant la compassion de tous les bouddhas. Cette émanation divine a fait la promesse devant son gourou, le Bouddha Amitabha, de ne pas entrer en le nirvana avant que tous Les étres animés soient libérés de la souffrance du samsara. Demeurant en son domaine du Potala, il s’absorba en une méditation três profonde et, percevant la souffrance immense de tous les êtres dans les six mondes, des larmes de compassion commencêrent à perler sur son visage. De ses pleurs se forma un lac juste en face de lui et, de celuici, surgit un lotas d’oü naquit Tara. Comme cette divinité allait faire un grand bien pour tous les étres, elle reçut le nom de “Dreulma Nyouma Pamo”, ctest-à-dire La Courageuse Libératrice qui agit Promptement.

Le tantra dans lequel se trouvent tous les enseignements sur Tara concernant sa forme, sa couleur, ses attributs, etc, est appelé “Dreulma Ngoupey Gyoungoua”, le Tantra de l’Actualisation de la Manifestation de Tara. De nombreux yoguis et pandits en Inde ont eu la vision de Tara par leur pratique, tels que Serlingpa, Atisha et Naropa. Cette pratique de Tara fut introduite au Tibet par Atisha qui donna la transmission de toute la pratique rituelle et de la meditation. Gourou Rinpoché a enseigné également la pratique de Tara lors de sa venue au Tibet.
On considère deux sortes de transmission “Kama” et “Terma”. “Kama” se réfère à la tradition orale la trarismission s’est effectuée par un Indien qui s’est rendu au Tibet, ou bien par un Tibétain qui est allé en Inde rechercher la pratique qui s’est ensuite perpétuée de façon orale, de maitre à disciple, en une lignée ininterrompue. “Terma” signifie littéralement “Trésor caché.
Cette transmission a été introduite au Tibet par Gourou Rinpoché qui a composé des enseignements très profonds et les a ensuite cachés dans des lieux inaccessibles tels que des rochers ou des grottes. Plusieurs siècles après, différentes émanations de luimême se manifestêrent afin de retrouver tous ces enseignements et de les retranscrire.

Le rituel qui est expliqué ici est du type “Terma “. Au temps du roi Dritsong Détsen, Gourou Rinpoché qui résidait alors au Tibet donna la transmission entiêre de cette pratique au fils du roi, Nérouk Tsenpo; puis cet enseignement fut caché comme Terma. Plus tard, Nérouk Tsenpo s’incarna en tant que bodhisattva et particulièrement comme le grand terteun Ogyen Tchokdjour Lingpa. C’était à lépoque du Grand Djamgón Kontrul Rinpoché, et un jour que le terteun découvreur de texte visitait le monastêre de Sitou Rinpoché, près d’un immense roc situé à l’est, il découvrit cette pratique de Tara.
Mais dans le texte se trouve la priére aux vingt et un aspects de Tara qui vient de la transmission Kama et qui a donc été incluse. Aussi la pratique doit être effectuée d’une part selon le Krya Tantra, oü il est important d’être propre physiquement et de ne pas avoir consommé d’alcool ni de viande, d’autre part selon le Tcharya Tantra, qui combine la vue du Yoga Tantra avec la discipline du Krya Tantra. Dans ce dernier, ii y a deux manières de méditer dans la manière ordinaire, on se visualise sous sa forme ordinaire, la divinité étant en face de soi; dans la maniêre spéciale, on se visualise sous la forme de la divinité, celle-ci étant visualisée également en face de sob mais l’importance est donnée à la divirtité en face de soi. La pratique qui suit fait partie de la seconde manière dite “spéciale”.

Le titre de la pratique s’intitule (zab tik), ce qui signifie que cette sadhana intêgre en elle toutes les pratiques sur Tara.
Zab signifie profond, et tik: goutte.
Au début du texte, il est expiiqué que i’on peut faire un autei très élaboré avec beaucoup d’offrandes, ou bien on peut effectuer un arrangement três simplifié. Dans le prenner cas, il faut placer sur l’autel une représentation de Tara (statue ou image), entourée de différentes représentations des bouddhas et des bodhisattvas.
Au-dessus, on peut placer des textes du dharma et des petits stoupas. En face de ces supports, se trouvent les sept bois d’offrandes qui sont communs à toute pratique, ainsi qu’une lumière.
1er bol symbolise l’eau pure pour boire.

2ème bol symbolise l’eau pour se laver.
3ème boi rempli de riz avec une fleur au-dessus, représente l’offrande de fleurs qui est spéciaiement destinée aux yeux.(facuité visuelle).
rempli de riz avec quelques encens plantés, représente loffrande de bonne odeur qui est destinée au nez.
(faculté olfactive).
5ème bol offrande de lampe à beurre, ou de bougie, qui est une offrande de lumière, symbole de l’éveil.

6ème boi offrande d’eau parfumée qui est destinée au corps. (faculté tactile).
7ème boi rempli de riz avec une torma ou un fruit posé dessus, symbolise la nourriture délicieuse qui est destinée à la langue. (faculté gustative).
7ème bol  rempli de riz avec des petites cymbales au-dessus, est l’offrande de musique destinée aux oreilles.
(faculté auditive).

Ce genre d’offrandes est appelé offrandes immédiates, dans le sens quelles sont proches de nous et expérimentées quotidiennement.
En plus de cela, il faut ajouter la torma spéciaie à Tara qui est appeiée Kardoum, ce qui signifie bianche et ronde. Egaiement il faut un récipient (ou une conque) deau pure, que l’on purifie par le mantra OM BENZA AMRITA, ainsi qu’un mandaia et du riz
d offrande. Le sens de toutes ces offrandes est d’accumuler du mérite, non seulement pour soi mais aussi pour tous les êtres.

L’essence de toutes les pratiques est la méditation sur la nature de l’esprit. Si l’on fait cette méditation, on peut réaliser son propre bien et celui d’autrui.

Concernant son propre bien, il est dit que la méditation sur la nature de l’esprit est la méthode supréme pour purifier tous les voiles et tous les obscurcissements qui la recouvrent, ceux-ci ayant été créés depuis des temps sans commencement. Au fur et à mesure que l’on purifie ces voiles, nait en soi spontanément une compassion envers ceux qui sont séparés de leur véritable nature. Le fait d’être capable d’aider les êtres dépend uniquement du développement de sa propre compassion; on accomplit ainsi le bien d’autrui par la méditation.

Puisqu’au début on ne sait pas du tout comment méditer sur la nature de l’esprit, il faut s’en remettre aux méthodes préliminaires de méditation telles que chiné, ou bien à la pratique d’un yidam et à la récitation de son mantra, quel qu’il soit. Ces deux techniques permettent d’éliminer les voiles qui obscurcissent la vraie nature de l’esprit.

Dans la pratique du Mahamoudra, le plus important est la dévotion envers le lama. On le visualise au sommet de sa tête ou en face de soi, et l’ayant prié avec ferveur, on reçoit sa bénédiction qui engendre la réalisation en soi. Dans ce cas, on visualise son Lama racine et on pense que de son front émane une lumière blanche qui entre dans notre front, nous conférant ainsi la bénédiction du Corps; de sa gorge émane une lumière rouge qui entre dans notre gorge, nous conférant la bénédiction de la Parole; de son cur émane une lumière bleue qui entre dans notre cur, nous conférant la bénédiction de l’Esprit. Ensuite les trois lumières s’émanent simultanément, nous conférant la bénédiction du Mahamoudra. Finalement le Lama se dissout en une masse de lumière radiante qui, ellemême, s’absorbe en nous. Nous devenons ainsi indifférenciés de notre Lama-racine.[continua].

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